Merci à Babelio et aux
Editions Salvator pour ce livre.
Je ne sais pas comment vous en parler et, dernier jour, donc je me lance…
Un livre catholique, ah bon ? Je dirais plutôt un livre philosophique qui s'appuie sur l'origine du monde dont les interprétations diffèrent d'une croyance à l'autre. le livre est fondé sur ce postulat (une des interprétations possibles du Talmud) : et si Dieu avait créé un monde moins parfait que ce que l'on imagine (dans la Genèse notamment) et qu'il se serait dit « pourvu qu'il tienne (ce monde) »… Un monde confié à l'homme pour qu'il tienne.
L'auteur nous démontre que si l'homme et le monde aussi imparfaits (voire bancals) soient-ils et bien finalement, ce monde tient debout. En équilibre précaire, fragile peut-être, mais il tient et s'adapte, se transforme, évolue. La question qui se pose alors jusqu'à quand tiendra ce monde ? Seul l'avenir pourra nous le dire.
Ce livre qu'on soit d'accord ou non avec les propos tenus par l'auteur a le mérite de nous interroger sur qui nous sommes, sur le monde dans lequel nous vivons. Il nous remet en question sur certaines certitudes que nous pourrions avoir. J'ai bien aimé le passage où il parle de la passion amoureuse qu'on aurait tendance à idéaliser au dépend de l'amour durable. J'ai trouvé sa vision de l'homme parfois assez pessimiste et peu réjouissante (enfin, c'est mon interprétation sans doute influencée par le contexte actuel).
Yann-Hervé Martin explique ses propos par des exemples très concrets ce qui nous permet de mieux comprendre. Malgré tout, n'étant pas rôdée à ce genre d'exercice, cette lecture fut assez fastidieuse. Consciente de ne pas avoir tout capté, j'espère ne pas avoir mal interprété les propos de l'auteur, auquel cas je m'en excuse auprès de lui.
Je terminerai ce billet par quelques phrases que j'ai particulièrement appréciées:
- « Seuls s'usent les amours dont on refuse les métamorphoses en un geste qui est tout aussi bien un déni de réalité. Et ce refus du réel a pour nom « passion ». »
- « Il ne faut pas attendre, pour agir, la certitude de réussir. Il faut au contraire consentir au risque du réel, qui est toujours aussi le risque de l'échec. » .
- « Une volonté vraiment agissante peut transformer le réel et le rendre meilleur parce que plus stable. »
- « L'intériorité est ce que nous ne cessons de fuir par ce que Pascal appelait divertissement [ ] Et quand nous essayons de nous ressaisir en deçà de nos stratégies de diversion, nous nous retrouvons confrontés à l'abîme d'un MOI qui croit pouvoir ne tenir qu'à lui-même. »
« - Assumer, c'est consentir, c'est dire oui.
-Assumer, c'est être responsable.
-Assumer, c'est dépasser, grandir, ouvrir en soi l'espace d'une élévation possible. »