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EAN : 9782290069899
285 pages
J'ai lu (13/03/2013)
3.53/5   62 notes
Résumé :
De retour d'un voyage d'affaires extraplanétaire, Simon Kress découvre avec amusement que ses piranhas se sont entredévorés et que des deux créatures exotiques qui vivaient sur sa propriété, seule une subsiste. En quête de nouveaux familiers pour alimenter ses jeux cruels, Simon va mettre la main sur une colonie de rois des sables, d'étranges insectes intelligents capables de bien des surprises... Six nouvelles - inédites pour la plupart - qui nous rappellent que l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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En cette année 2013, les éditions J'ai Lu ont eu la bonne idée de proposer une réédition des « Rois des sables », un des nombreux recueils de nouvelles du fameux G. R. R. Martin (avec en prime une nouvelle inédite). Si vous ne connaissez l'auteur qu'à travers ses écrits relevant de la Fantasy (Le trône de fer) ou du fantastique (Riverdream), voilà donc l'occasion de découvrir ce dont ce monsieur est capable dans le domaine de la science-fiction pure et dure. Je dois avouer, à ma grande honte, qu'il ne s'agit pas là d'un genre que j'affectionne, les vaisseaux spatiaux, batailles galactiques et autre (je caricature, bien sûr) ayant plutôt tendance à me rebuter, aussi n'ai-je sans doute souvent pas du apprécier l'ouvrage à sa juste valeur. Si les sept nouvelles présentées dans le recueil disposent bien toutes de ce petit plus qui fait que les textes de l'auteur nous restent longtemps en mémoire, certaines ne sont ainsi pas parvenues à me faire oublier mes réticences (je pense notamment à « Vifs-amis », nouvelle se déroulant dans l'univers de l'astronomie dont je ne suis pas du tout familière).

Cela dit, il s'agit tout de même de G. R. R. Martin, aussi n'est-il guère surprenant que la qualité soit au rendez-vous, même pour ceux qui ne seraient pas à proprement parler fans de SF. Évidemment certains textes m'ont davantage enthousiasmée que d'autres. « Par la croix et le dragon », où l'on suit l'enquête menée sur une planète inconnue par un Inquisiteur de l'Église concernant la naissance d'une nouvelle hérésie tournant autour du personnage de Judas, est une bonne entrée en matière et nous offre une intrigue assez étoffée malgré la brièveté de la nouvelle. « La dame des étoiles » est également une belle réussite, avec ses personnages convaincants et attachants, ainsi que « La cité de pierre », relatant la vaine quête d'un équipage livré à lui-même sur une planète abandonnée. La nouvelle la plus réussie demeure toutefois celle qui donne son nom au recueil et le clôt de façon magistrale et dans laquelle le lecteur découvre ce que sont que ces fameux rois des sables, race insectoïde semi-pensante imaginée par Martin qui nous offre là un texte bluffant et extrêmement prenant.

Un recueil qui ne manquera pas de ravir les amateurs de science-fiction et satisfera également sans aucun doute les admirateurs de G. R. R. Martin qui possède décidément un talent de conteur hors du commun. Ne serait-ce que pour la nouvelle « Les rois des sables », voilà un ouvrage qu'il vaut la peine de découvrir !
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Hm, il est plutôt curieux que ce soit la dernière nouvelle du recueil qui lui donne son titre. Elle est celle qui m'a le plus plu, car aussi la plus classique, et disons la plus "morale"; les autres le sont beaucoup moins et peuvent faire lâcher prise à des lecteurices peu persévérant.es!

On commence avec par "La croix et le dragon" (1978): dans un monde extra-terrestre, Damien, un inquisiteur poursuit les hérésies, dont une amusante relecture du mythe d'un Judas Iscariote maître des dragons, avec une réflexion sur la désillusion, les mensonges, la foi. Pas inintéressant, mais poussif.

Aprevères ( 1977): dans un monde où l'hiver règne... une adolescente perdue loin de son clan arrive dans une sorte de grotte métallique où Morgane, une femme, l'abrite et fait d'elle son amante dans les étoiles; mais Shawn découvrira la vérité. Une ambiance assez hippie et LSD dans cette nouvelle, si on aime le style ça passe. Hé, il paraît qu'il fait froid à Woodstock en hiver!

Dans la maison du ver (1975): c'eest loooong, c'est long! dans un monde en décadence, un jeune gandin parti se venger d'un dur à cuire qui s'est moqué de lui ( pas sûr qu'on parle d'humains) erre dans des souterrains dangereux peuplés de grouns... Pour les amateurs de survival claustrophobiques, style poursuites de zombies dans les égouts et les caves XD

Vifs-amis ( 1973): Les sombres sont de dangereuses entités spatiales qui donnent des "vifs amis" lorsqu'ils fusionnent avec des humains.... Brand, un type qui a reculé par peur devant cette fusion poursuit son amante devenue une "vive-amie".. On ne demande qu'à trouver ce type sympathique... mais décidément bof, sans compter le personnage de l'"ange" qui lui sert de poupée sexuelle gentiment décérébrée... scénaristiquement utile mais douteux quand même.

La cité de pierre ( 1974): un équipage de vaisseau échoué sur une planète a renoncé à tout espoir d'en partir. On suit les journées de Holt, qui essaie d'avoir un poste sur un vaisseau de n'importe quelle des races y habitant et vit de rapines en attendant... Long aussi et désespérant malgré une fin très ouverte.

La dame des étoiles (1973): Janey, une jeune touriste en goguette dans un bidonville de l'espace est contrainte de devenir prostituée pour Hal le poilu après s'être faite détrousser. Son mutique compagnon, le Môme d'or, est son unique raison de tenir sur le Caillou... C'est noir et violent, si vous aimez la décharge de Kuzutestu dans Gunnm vous serez en terrain connu, et si on veut rester sur du Georege R R Martin, Janey qui apprend peut faire penser à Arya Stark qui apprend... Moins contemplatif, poussif et abscons que les précédentes nouvelles.

Les Rois des sables (1979): point de fier guerriers bédouins de fantasy mais Kress, un riche sadique se complaisant à posséder des espèces exotiques et dangereuses, qui acquiert des rois des sables, une sorte d'insecte combattant. La vendeuse le prévient de bien les nourrir, mais il va les gérer à sa manière... le thème de la personne qui achète un être vivant étrange, enfreint les règles de son entretien et où tout dégénère, est un grand classique du fantastique, voir de l'horrifique. Là c'est traité de manière presque baroque, peut-être un peu longuet, mais le jeu de massacre/descente aux enfers fait partie du charme de ce type de récit! Il y a un léger parfum de le portrait de Dorian Gray avec l'effigie de Kress par les Rois des sables qui se déforme au fur et à mesure qu'il maltraite ses insectes... Gore et marquant bien plus que les autres nouvelles, l'avoir mis à la fin n'est pour moi pas un choix très judicieux!

Ces nouvelles sont pratiquement toutes de la science-fiction, sauf éventuellement Dans la maison du ver, et parfois reliées les unes aux autres via des noms de planètes qui reviennent: clairement l'espace de Holt et celui de Janey est le même... Les thèmes du mensonge, de l'illusion, de la déformation de récits anciens, de la confusion, sont importants et récurrents, ce qui explique sans doute pourquoi j'ai trouvé certains passages très abscons. Les femmes sont plutôt coriaces et pas potiches, c'est appréciable, les univers sont riches d'un luxe de mots exotiques comme de noms d'extraterrestres, aux belles sonorités, parfois un peu trop, ça peut saoûler : la nouvelle les rois des sables est plutôt sobre dans ce domaine, peut-être cela joue-t-il aussi en sa faveur?
Enfin bref, c'est loin d'être déshonorant, mais je n'aurais clairement pas mis les nouvelles dans cet ordre, et puis j'avoue que chez moi trop d'exotisme tue l'exotisme... Donc pas été emballée, j'ai refermé le livre sans trop de remords!
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Je ne ferai pas une critique globale du livre mais je vais vous proposer une critique par nouvelles car, même si elles sont du même genre, elles sont toutes différentes et doivent donc être traitées comme telles.

"Par la croix et le dragon"
cette première nouvelle nous offre une version revisitée de la Bible et principalement de la passion du Christ; cette nouvelle version de la Bible vient s'inscrire dans un contexte de traque intersidérale contre les hérétiques interstellaires. Je ne peux pas dire que cette première nouvelle m'ait plus, je dois même dire que si je n'avais pas le caractère que j'ai, je pense que j'aurai refermé le livre tout simplement. Cette histoire n'a ni queue, ni tête et je ne lui ai pas trouvé d'originalité, pas d'intrigue, pas de suspense. Je dois tout de même dire que j'ai trouvé les descriptions bien réalisées et la création de cet univers a dû lui prendre du temps et de l'énergie car il est complexe mais c'est bien la seule et unique qualité que je concéderai à cette nouvelle.

"Aprevères"
si la première nouvelle ne m'a pas convaincu, celle-ci prenait le même chemin lorsque j'ai eu le déclic, j'ai été intéressée par les descriptions de l'auteur, par l'univers qu'il avait créé. Il n'y a pas vraiment d'intensité dans cette nouvelle, pas de suspense à proprement parler mais j'ai vraiment trouvé que cet univers était bien mieux construit que le premier, il donnait envie de l'explorer en pensées, d'aller voir au-delà.

"Dans la maison du ver"
cette nouvelle fait partie de celles qui m'ont le plus plu dans le recueil. C'est tout un monde qu'il a construit, une culture, une parler...
L'histoire m'a plus dès le début et, au fil de ma lecture, cela n'a fait que se préciser. Il n'a pas construit qu'un monde, mais plusieurs, il a construit une planète complète, des peuplades, des cultures diverses, une histoire à ces cultures etc. Il m'a tenu en haleine tout du long et j'ai été bien déçue de voir l'aventure se terminer. Pour le coup, la quatrième de couverture ne mentait pas du tout en disant que cette nouvelle était inédite.

"Vifs-amis"
pour celle-ci, si la façon de mener l'intrigue ne m'a pas plu, j'ai beaucoup apprécié la psychologie des personnages mais l'ensemble de l'histoire ne m'a absolument pas plu et j'ai d'ailleurs beaucoup de mal à en faire une critique constructive...
Je ne vois aucune réelle logique dans l'histoire, je ne la comprends pas, enfin si je comprends l'histoire mais je ne lui trouve aucun intérêt et je pense que c'est cela qui m'a déçue, le fait d'avoir sous les yeux une banale histoire d'amour impossible...

"La cité de pierre"
Voilà bien une nouvelle que j'aurai voulu ne pas avoir lu, l'histoire a un début, une fin, une intrigue, des personnages mais il ne se passe rien, on ne peut rien en espérer, je ne l'ai pas aimé, je n'ai pas pu m'attacher aux personnages et je n'ai pas su apprécier l'histoire comme je l'aurais voulu. Elle est plate, sans climax, sans réel but. Donc une nouvelle déception.

"La Dame des étoiles"
Cette histoire a remonté la côte de popularité de l'auteur d'un coup, même si l'histoire est basique en soi et qu'elle pourrait ne rien avoir d'original, je trouve que l'auteur a effectué un réel travail, il a construit un monde, il a inventé un dialecte pour ce monde, des personnages avec une histoire, pourtant c'est le plus compliqué dans une histoire. Même l'intrigue est tellement ficelée que je n'ai pas pu deviner la fin de l'histoire.

"Les rois des sables"
Cette histoire m'a fait froid dans le dos, la manière dont elle est contée, la façon dont l'auteur a mis en scène ses personnages, installe une ambiance, et provoque la tension m'a vraiment donné envie de la terminer et c'est ce que j'ai fait en une fois, le plus rapidement possible car je voulais savoir. C'est d'ailleurs la nouvelle qui m'a le plus plu et impressionné du livre, j'ai retrouvé l'auteur que j'aime avec cette dernière.
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Les Rois des sables (titre original : Sandkings) est un recueil de nouvelles de science-fiction de l'écrivain américain George R. R. Martin publié aux États-Unis en décembre 1981 et en France en 2007.

Parmi les 7 nouvelles qui composent ce recueil, "Par la croix et le dragon" a remporté les prix Hugo et Locus de la meilleure nouvelle courte et "Les Rois des sables" a remporté les prix Nebula, Hugo et Locus de la meilleure nouvelle longue. le recueil lui-même a remporté le prix Locus du meilleur recueil de nouvelles d'un auteur unique en 1982.

Ne tenant pas à trop spoiler, je ne vais parler ici que de la nouvelle qui donne son nom au recueil, qui constitua mon introduction à cet auteur, aujourd'hui très connu.

Synopsis

De retour d'un voyage d'affaires extra-planétaire, Simon Kress découvre avec amusement que ses piranhas se sont entre-dévorés et que des deux créatures exotiques qui vivaient sur sa propriété, seule une subsiste. En quête de nouveaux familiers pour alimenter ses jeux cruels, Simon va mettre la main sur une colonie de rois des sables, d'étranges insectes intelligents capables de bien des surprises…

Un riche playboy, lassé de tout, a pour hobby la collection d'animaux exotiques et dangereux, ce qui lui permet de plastronner devant ses amis (et de draguer les filles). Il a déniché sa dernière trouvaille dans un nouveau magasin : 4 colonies de Rois des sables, chacune d'elles consistant en une Gueule immobile et de nombreux insectes mobiles, contrôlés télépathiquement par la gueule. Les mobiles bâtissent, chassent, recherchent de la nourriture et l'amènent à la gueule, qui la digère et nourrit ensuite ses mobiles. Chaque colonie construit un château de sable autour de sa gueule et se bat avec les autres. Il est aussi possible de projeter un hologramme de soi dans le terrarium, pour que les châteaux de sable prennent la ressemblance de leur propriétaire.

Déçu du manque d'agressivité et d'intrigue des créatures, Kress décide de les affamer, provoquant des guerres de la nourriture chaque fois qu'il place quelque chose de comestible dans le terrarium. Il invite ses amis et Wo – la propriétaire du magasin – à venir assister à une bataille rangée entre ses nouveaux joujoux. Si ses amis sont impressionnés, Wo s'inquiète de la sous-alimentation des insectes et assure à Kress que, bien nourris et entretenus, ils développeront des intrigues et guerres bien plus intéressantes que de simples luttes pour leur nourriture. Kress n'en a cure et redouble de soirées où les invités parient sur l'issue des combats. Lors de l'une d'elles, un invité apporte une créature dangereuse et suggère de la mesurer aux Rois des sables, qui en viennent aisément à bout. D'autres matches suivent, tous remportés par les insectes.

Apprenant qu'une de ses ex, Cath, a envoyé un rapport à son sujet à l'équivalent local de la SPA, il filme un chiot livré en pâture à ses chouchous et lui fait parvenir la cassette. En allant se coucher, il remarque que son visage, sur les châteaux de sable, est devenu sinistre et déformé. Outragé, il donne un coup d'épée dans une des gueules, la blessant sérieusement, puis va se coucher. le lendemain, Cath débarque avec une hache, bien décidée à détruire le terrarium. Dans la lutte qui s'ensuit avec Kress, elle fait une mauvaise chute fatale, non sans avoir d'abord libéré les insectes. Kress panique et s'enfuit. A son retour, les Rois des sables ont pris le contrôle : deux colonies se sont installées dans le jardin, une autre a emporté le cadavre et squatte la cave, la dernière semble avoir disparu …

Le reste à l'écran, comme on dit au cinéma. En tous cas, je me souviens que cette histoire m'a plus foutu la pétoche qu'Alien et, si je la considère comme la meilleure de cet ouvrage (et le reste n'est certainement pas de la roupie de sansonnet.) Chaudement conseillé !
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Si aujourd'hui George R.R. Martin semble indissociable de sa saga du TRONE DE FER, il ne faut pas négliger ses oeuvres antérieures. Il est d'ailleurs quelque peu surprenant que Martin soit apprécié pour ce roman interminable alors qu'il a surtout brillé par ses qualités de nouvelliste. Et ce dès le début des années 70 puisqu'il obtient son premier Hugo, du meilleur roman court, pour « Une chanson pour Lya » en 1975. le recueil qui inclut ce texte gagne, pour sa part, le Locus en 1977. Devenu écrivain à plein temps, Martin écrit de nombreuses nouvelles de qualité. Ce recueil obtient à nouveau le Locus en 1982. Il comporte surtout deux récits extraordinaires et fort justement primés : « Les rois des sables » (Hugo, Nebula et Locus de la meilleure nouvelle longue excusez du peu !) et « Par la croix et le dragon » (Hugo et Locus de la meilleure nouvelle).
« Les rois des sables » (adapté à la télévision pour AU DELA DU REEL L'AVENTURE CONTINUE) décrit les aventures de Simon, passionnés par les « bestioles exotiques ». Il achète pour son terrarium quatre races de « rois des sables », des sortes d'insectes extraterrestres évolués pour lesquels il va jouer à dieu. Il les affame pour les forcer à guerroyer, se réjouit lorsqu'ils s'entretuent, apprécient les statues à son effigies,…Mais les rois des sables ne risquent-ils pas de se détourner de ce dieu cruel ? En dépit de son côté un poil linéaire et d'une chute relativement prévisible, la nouvelle emporte l'adhésion et mérite tous les éloges reçus, un véritable classique de la science-fiction !
« Par la croix et le dragon » est un fantastique récit spéculatif très cynique à l'égard des religions : un inquisiteur se voit chargé de détruire une étrange hérésie développée par une secte ayant déifié Judas et l'ayant transformé en héros d'une bible revisitée où s'affronte des dragons. Une analyse très bien ficelée du besoin irrépressible des Hommes de trouver dans la religion une réponse à leurs interrogations.
Autre réussite, « la dame des étoiles » qui transpose un univers très romans noirs à la David Goodis dans un contexte science-fictionnel : putes (pas toujours au grand coeur), mac lâche, brigands,…tous vivent leur vie misérable dans cette histoire « sans héros » où les dialogues, façon novlange, sont remplis de néologismes pourtant immédiatement compréhensibles.
« Vifs amis » est également une histoire d'amour impossible revisité par la SF et constitue une jolie petite histoire. Les deux dernières, « La cité de pierre » et « Aprevères » sont moins convaincantes et manquent d'un petit quelque chose pour s'élever au-delà de la moyenne. Cependant, elles se laissent lire.

La réédition en 2013 du recueil compte une longue novella, DANS LA MAISON DU VER que Pygmalion a également édité en mai 2017 sous la forme d'un petit roman indépendant…au prix fort. Bref, autant se replonger dans ce recueil très fréquentables dont au moins deux textes sont des incontournables de l'auteur.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Père Damien Har Veris, Chevalier de l'Inquisition, ne me racontez pas de blagues, je sais trop bien qui vous êtes. Vous êtes un Menteur, vous aussi. Vous voguez de monde en monde pour anéantir les fous, les rebelles, les semeurs de doute qui mettent en péril le vaste édifice du beau mensonge que vous servez.
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Alors commença le dernier chapitre de la vie de Judas Iscariote, un chapitre en vérité fort long. Le roi-dragon, le compagnon du Christ, y devenait un aveugle errant, rejeté, sans amis, parcourant sans relâche les routes glacées de la Terre, vivant bien après que les villes, les gens, les choses qu'il avait connus eurent disparu.
Et Pierre, le premier pape et son ennemi de toujours, fit répandre partout la légende que Judas avait vendu le Christ pour trente deniers d'argent, tant et si bien que Judas bientôt n'osa même plus dire son nom.
Pendant un certain temps il se fit appeler le Juif errant, puis il employa bien d'autres noms encore.
Ayant vécu plus de mille ans, il se fit prédicateur et guérisseur...
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Je cherche un animal exotique. inhabituel. Et aussi peu charmant que possible. Je déteste les jolies bébêtes. En ce moment, j'ai un traînard. Importé de Cotho sans regarder à la dépense. De temps à autre je lui offre une portée de chatons indésirables en guise de déjeuner. Voilà pour les "jolies bébêtes". vous voyez?"
Le sourire de Wo se fit énigmatique. "Avez-vous jamais possédé un animal qui vous adore? Demanda-t-elle.
- Ca m'est arrivé. Mais ça ne m'intéresse guère, Wo. Je veux être amusé, pas adoré.
- Vous m'avez mal comprise, reprit Wo avec le même étrange sourire. Je voulais parler d'adoration au sens propre, au sens fort du terme.
- Pardon?
- J'ai exactement ce qu'il vous faut. Suivez-moi."
Elle le guida entre les comptoirs iridescents, le long d'une aile interminable tapissée de brume et éclairée par des étoiles artificielles. Ils traversèrent un mur de brume pour aboutir dans une autre section du magasin. Là, Wo s'arrêta devant un vaste réservoir en plastique. Un aquarium, pensa Kress.
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Tout n'était que bleu - un bleu brumeux, changeant. Le bleu-blanc de la lumière spectrale qui dansait à l'horizon de la nuit. Le bleu pâle de la petit fleur impossible sur la berge. Le bleu froid des yeux du sombre conducteur qui tenait les rênes du Chariot de Glace, et celui des lèvres de Lane quand elle les avait baisées pour la dernière fois. Du bleu, partout, en remous incessants. Flou, irréel, il n'y avait que du bleu. que du bleu, interminablement.
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" Je t'ai regardée dormir, mon enfant, dit-elle d'un ton joyeux en s'affairant. Tes cheveux ont poussé. Ils étaient trop courts, mal taillés, affreux! Mais tu as passé le temps nécessaire ici, et les voilà longs comme les miens. c'est mieux. Les âprevères ne feront que les embellir encore.
- Les âprevères? c'est comme ça qu'on les appelle? je l'ignorais.
- Oui, mon enfant. " La jeune fille, qui lui tournait le dos, ne voyait pas le visage de Morgane; celle-ci poursuivait sa tâche. " Les petites bleues, les âprevères, fleurissent dans le froid le plus âpre, d'où leur nom. A l'origine, elles venaient d'Ymir, un monde lointain aux hivers presque aussi longs et glacials que les nôtres.
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