AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

François Truchaud (Traducteur)
EAN : 9782266076623
377 pages
Pocket (02/10/1997)
3.98/5   42 notes
Résumé :
Une série de meurtres spectaculaires secoue la ville de San Francisco.
Il est évident qu'ils ont le même auteur, mais impossible de trouver le moindre schéma récurrent, le moindre lien entre eux, si ce n'est leur caractère atroce. En fait, les seuls indices dont dispose le policier chargé de l'enquête sont d'ordre surnaturel, comme ce visage fantomatique qui apparaît dans sa propre main pour lui murmurer secrets, menaces et... mensonges.

Sourc... >Voir plus
Que lire après Le Maître des mensongesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique


Référé par Masa, il pique ma curiosité sur ce livre. Je n'ai pas pu résister à le lire tout de suite, quand je l'ai reçu. Le roman «Le maître des mensonges» est un bon pavé, il contient 378 pages. Il est édité en 1992, c'est fait par l'édition «Presse Pocket», de la collection Terreur. La 4e couverture est tout simplement magnifique, elle annonce bien un des sujets de ce récit.



Horrifique, Fantastique, Violence
Dès les premières pages, j'avoue que j'ai été saisi par l'horreur
du drame. Une autre famille qui se fait attaquer par le tueur de San Francisco. Je suis glacée d'effroi par l'ambiance horrible qui règne. La famille figée et soumise par le tueur. C'est un tel supplice lu par le lecteur. Lorsque j'ai commencé à le lire, il a fallu que je repose de temps en temps mon livre. Je le lis à petites doses car c'est très prenant et vraiment saisissant.

L'histoire :
C'est Larry qui est chargé de l'enquête, des meurtres qui se multiplient sur des familles. On pense que c'est le même tueur mais il n'a aucun indice, impossible de trouver la moindre preuve. On ne sait pas ce qui peut bien motiver le tueur. Tout ce qu'on possède c'est les crimes atroces qui se répètent sur les victimes.
Larry pense au surnaturel et depuis qu'il est chargé de l'enquête, sa main a un comportement étrange… Il aperçoit un visage… Que se passe-t-il donc ? Pourquoi ses manifestations sur sa
main ? À qui on-t-il affaire ? Va-t-il être capable d'arrêter ce cinglé à temps ?

Angoisse, Vulnérabilité, Malaise
Après le dénouement du premier chapitre, on suit Larry dans
sa nouvelle enquête ainsi que dans sa vie de famille. Après ce chapitre intense, l'auteur relâche un peu la tension pour le lecteur, l'histoire se met en place ainsi que les personnages entrent sur scène.
On sent vraiment l'électricité dans l'air, la police est sous pression et Larry fait tout pour trouver le motif du tueur. Il s'est fait bien avertir que son patron veut des preuves et non du surnaturel. Larry n'y croit pas mais depuis qu'il est sur cette enquête, il ne pense plus de la même façon. Il ne veut rien
négliger, il participe même à une séance de spiritisme. Depuis cet événement, tout s'enchaîne et Larry ne contrôle vraiment plus rien.



Au fil des pages, tu te demandes vraiment comment va faire Larry pour résoudre cette enquête. À chaque meurtre qui arrive, on est complètement déstabilisé. On reconnaît aussi ce qu'on aime de l'auteur, il possède une écriture déchaînée et une imagination débordante. Masterton ne se gêne pas pour nous mettre des scènes où la terreur est au rendez-vous, et en plus avec des détails morbides. Comment il fait pour écrire de telles histoires même si je sais qu'il ajoute des mythes et des légendes ?

On retrouve aussi tout ce qui fait l'empreinte de Masterton, il nous donne ses explications sur les sujets qu'ils abordent. Il y a des thèmes qu'ils sont fort intéressants, comme lorsqu'il parle de «l'autre côté», des «esprits mangeurs» et de la «fraternité noire»…
Est-ce que vous savez c'est quoi un «esprit mangeur» ? Je vous mets donc un passage qui capte mon attention : «Certains esprits très anciens sont capables de vider tout votre être. Votre coeur, votre âme, comme on vide un poisson. Ils peuvent vous arracher tout ce qui fait de vous ce que vous êtes.»

En résumé, on suit Larry sur les traces d'un tueur. Le maître des mensonges c'est un peu tout cela : c'est une intrigue très bien ficelée, l'action est présente et on se laisse transporter entre deux mondes.
Dans ce monde, malgré l'horreur qui prend toute la place, on trouve des moments de tendresse, de fraternité et l'humour font partie. Étonnant non ? Pour survivre à tout cela, il faut trouver un équilibre n'est-ce pas ?

Pour finir, il ne faut pas se fier à ce qu'on voit, tout peut être trompeur. Quel est le rôle exactement du maître du mensonge ? Est-ce qu'il dit la vérité ou des mensonges ? Si vous voulez avoir la fin exacte de l'histoire, lisez-le et venez le rencontrer.

Mise en garde : attention les gars… car ici il y a des scènes qui soulèvent le coeur… on peut appeler cela oui des malaises…. Et le maître des mensonges sait vraiment tout ce qu'on fait dans son dos…

C'est un excellent moment de lecture, une histoire que je n'oublierai pas de sitôt. Masterton me fait vivre toutes sortes d'émotions et à mes yeux, c'est réussi.

Ma note : 4.5/5

Isabelle
Commenter  J’apprécie          442
Ouvrir un livre de Graham Masterton est un peu comme savoir que l'on va passer un bon moment, savoir que l'on va frémir par la lecture de ses phrases hideusement horrifique. Rare son ses livres qui m'ont déçu, je pense notamment à Corbeau qui reste pour l'instant le seul roman en deçà de son niveau. A priori, le maître des mensonges, parut sous le titre original Master of lies en 1992, s'annonce comme alléchant. En ces périodes de fête, il est temps de passer à table pour savourer cette cuvée.

A San Francisco, sévit un tueur en série. Il n'est pas comme tous les autres, puisque ces meurtres n'ont absolument rien en commun, à part l'atrocité des meurtres. Chaque famille est assassinées dans d'atroce souffrance. L'enquête piétine et le lieutenant Lary est chargé de prendre l'affaire. Son collègue Dan se voit ainsi retiré l'affaire.

Le premier chapitre est une claque. J'en ai lu des livres du Maître, mais c'est la première fois où l'auteur va aussi loin dans l'horreur. Jamais je n'ai été aussi déconcerté et mis à mal par son écriture allant même par décrire un viol. J'ai d'ailleurs failli lâcher le livre. Ce qui aurait été une erreur de ma part tant par ce qui allait suivre. Bien que les pages suivantes aient été un peu décevante, les trois quart du livre sont exceptionnel. Graham Masterton démontre son statut de Maître dans l'horreur et le fantastique. Avant d'approfondir ce qui m'a tenu en haleine durant les deux cents dernières pages, il faut bien évoquer le calme plat du début du livre. Parce qu'après l'horrible premier chapitre, on a le droit à une lente mise en scène. L'auteur prend son temps pour décrire la vie de Lary, de ses antécédents, de sa famille d'origine italienne et surtout de l'environnement de San Francisco. Alors que l'ennui me guettait, le Maître pose sa prose et l'histoire commence à s'intensifier. L'enquête prend une tournure fantastique avec un grand F et il n'y a plus de temps mort. Graham Masterton est un sadique qui aime torturer ses personnages. Une fois de plus, on découvre tout le talent et son imagination. Je suis toujours surpris par son univers mystique et sa culture des divinités maléfiques de toute civilisation. Graham Masterton est un grand écrivain et ce livre, bien que déconcertant par son premier chapitre et sa lenteur au départ est une réussite.
Commenter  J’apprécie          112
Un tueur en série se promène en ville, séquestre, torture et assassine sauvagement ses victimes, des familles entières. le chef de la police n'hésite pas à confier l'enquête à Larry, qui est ami avec la dernière des familles victime de ce boucher. Surnommé le "Satan de San Francisco", le tueur procède de manière très rituelle et religieuse mais ne suit par contre aucune logique dans le choix de ses victimes.
Il crucifie les gens, en les clouant par terre ou sur une table, il les fait saigner pour que leurs pêchés quittent leur corps, il les brûle pour purifier leur corps, il viole pour faire du mal au mari, il coupe les langues pour que les gens ne parlent pas, il leur crève les tympans pour qu'ils n'entendent plus. Il arrive même à faire que les gens se suicident afin de ne pas vivre mutilés dans leur chair ou dans leur âme.
Lorsque Larry se rend compte de la tournure religieuse de l'affaire, il assiste à des séances de spiritisme, il voit des phénomènes absolument improbables et lorsqu'il en fait part à son chef, il est suspendu de ses fonctions mais continue son enquête en solo...

"Le maître des mensonges" est un ouvrage que je qualifierai de thriller-terreur-science fiction.
Le premier chapitre nous raconte très en détail le calvaire d'une famille dont les membres sont séquestrés, torturés et violés. Ce n'est pas qu'une simple lecture, c'est d'un réalisme hallucinant que j'en avais eu la chair de poule.
De rebondissements en rebondissements, l'histoire tisse sa toile vénéneuse autour de notre esprit et ne nous lâche plus.
Lorsque l'enquête commence, plusieurs meurtres ont déjà eu lieu, auxquels nous n'avons pas "assisté" mais les policiers en parlent entre eux et nous apprenons la violence avec laquelle ils ont été commis. le surnaturel a aussi une très grande place.
Le génie Maître Masterton sait tenir ses lecteurs en haleine, en distillant à travers des scènes fortes les détails d'un puzzle qui paraît si limpide vers la fin.
Pour conclure, c'est un très bon roman de science fiction horrifique, que j'ai littéralement dévoré avec fougue. Un grand classique effroyable et haletant à vraiment ne pas mettre entre toutes les mains. Âmes sensibles s'abstenir.
Commenter  J’apprécie          52
Une histoire de tueur en série particulièrement cruel, qui nous plonge directement dans un bain de sang et nous retourne les tripes.
Nous sommes à San Francisco, dont je rêve de voir le pont, au passage, et des meurtres particulièrement sanglants endeuillent la ville.
La police piétine, d'autant que l'origine des massacres est surnaturelle et que faire quand on est confronté à ce qui n'existe pas, du moins quand on a les pieds bien ancrés dans la réalité ? Mais quand des visages se manifestent dans votre propre main et vous parlent, à moins d'enfiler très vite une camisole de force, bien obligé de comprendre qu'il se passe quelque chose et le scepticisme en prend un petit coup dans la figure.
Descriptions efficaces, style direct, encore une fois, Graham Masterton ne fait pas dans la fioriture.
Si vous aimez les thrillers teintés de paranormal, ce livre est fait pour vous.
Commenter  J’apprécie          90
Je découvre cet auteur avec ce roman peu connu mais qui vaut le détour pour tous les amateurs d'histoires classées Terreur. On passe par deux phases qui s'alternent l'une et l'autre tout le long de l'histoire.
La première est très gore avec des meurtres très détaillés qui surpassent l'entendement ou toutes imaginations humaines. Nous commençons d'ailleurs avec l'un d'entre eux dès le premier chapitre ce qui nous met directement dans le bain.
La deuxième phase est le surnaturel qui est très développé durant l'intrigue. le spiritisme est sur le devant de la scéne et accompagne notre enquêteur dans une réalité quelque peu perturbante.
J'ai passé un très bon moment avec ce roman et il m'a été dur de le lâcher avant de connaître la chute de l'histoire.
Je vous le conseille.
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
- Voyons Joyeux, dit Larry en lui donnant une tape sur l'épaule. Nous aurons ce type di riffa o di raffa. Et, soi dit en passant, je respecte peut-être ta technique, mais je continue de détester ce putain d'imperméable. Pas étonnant que tu ne sois jamais mouillé. Aucune goutte de pluie qui se respecte ne voudrait jamais tomber sur toi.
- Tu es capable de plaisanter, lui demanda Arne, le regard dur.
- Oui, Joyeux, je suis capable de plaisanter, répondit Larry. Tu sais pourquoi ? Parce que Joe et Nina étaient des amis très chers, et parce que j'aimais Caroline et Joe Junior comme s'ils étaient mes enfants. Je suis capable de plaisanter parce que je ne connais pas d'autre façon de gérer quelque chose d'aussi foutrement horrible, à part attraper le type qui a fait ça et lui arracher la gorge. Et n'essaie pas de m'en conter. Joyeux, parce que tu ressens la même chose que moi, excepté que tu es suédois : les Suédois ne comprennent pas que, lorsque des êtres humains se sentent tellement mal à propos de quelque chose, au point qu'ils ne peuvent même plus respirer, ils sont obligés de rire.
Arme sortit de sa poche un mouchoir propre, le déplia et essuya le devant de son imperméable.
- Tu sais quel est ton problème, Larry ? Quand tu parles, tu postillonnes.
- Et merde ! fit Larry.
Il sortit de la chambre. Il se sentait comme le feu, il se sentait comme le Vésuve, triste, furieux, explosif, tout ça en même temps.
Commenter  J’apprécie          170
J'ai rencontré à Punta Arenas un marin américain, âgé de presque cent ans, qui prétendait être le seul survivant du navire le Charlotte, lequel avait sombré au cours d'une violente tempête au large du faux cap Horn en 1837. Il m'a parlé d'une étrange cargaison, que le capitaine avait juré de tenir secrète. Il m'a parlé de cris dans la nuit qui avaient tellement terrifié certains membres de l'équipage que trois d'entre eux sautèrent par-dessus bord, persuadés que le navire était hanté.
Il n'a rien dit de plus, si ce n'est que des pêcheurs chiliens refusèrent de sortir de l'eau glaciale les membres de l'équipage du Charlotte, et que lui-même avait échappé à la mort par miracle. Il a déclaré que le rivage où l'épave gisait toujours était considéré par les Chiliens comme un lieu au mal indicible, et qu'ils l'appelaient le Lieu des Mensonges.
Randoph Miller,
Voyages en Amériques du Sud, chapitre XII
Commenter  J’apprécie          188
Après chaque événement, un homme qui prétendait être le tueur avait appelé à la station de radio KGO, pour avertir que serait punie toute personne qui donnerait son signalement. Arme avait donné à Larry des copies de l'enregistrement de sa voix (ainsi que ses empreintes vocales) et bien que la voix soit étouffée et manifestement déguisée, elle ressemblait à coup sûr à la voix d'un homme de race blanche, âgé de 45 ou 46 ans.
Armes pendait que le tueur était originaire de San Francisco, ou bien qu'il avait vécu dans cette ville assez longtemps pour savoir ou et quand attaquer ses victimes avec aussi peu de discrétion, mais pourtant sans grand risque d'être découvert.
À moins bien sûr, qu'il lui soit parfaitement égal d'être découvert.
À moins bien sûr, qu'il veuille être découvert.
Commenter  J’apprécie          160
Dans un grand geste du bras, Dogmeat tira de la poche de sa veste alfhane râpée une feuille de papier tachée et cornée. Larry la prit, la déplia, et c'était là. Une gravure sur acier minutieuse, représentant un immense personnage, représentant un manteau noir, avec la tête à cornes d'un lucane. Derrière le personnage, dans les ombres, des centaines de corps nus se tortillaient comme des asticots, et des éclairs scintillaient au milieu des nuages.
Il sut tout de suite qui était le personnage. Il n'avait même pas besoin de regarder au bas de la gravure et de voir le nom ''Beli Ya'al, le Maître des mensonges''.
- Dogmeat, murmura-t-il. Dogmeat, tu es génial.
- Ça vaut peut-être de l'argent génial, alors suggéra-t-il.
Larry acquiesça.
- Ça t'intéresse alors ?
- Oh, bien sûr. C'est la première preuve en béton que je possède qui me dit que je ne suis pas en train de perdre la boule.
Commenter  J’apprécie          130
- Je n'ai pas encore été informé officiellement qu'on me confiait cette affaire. En outre, nous n'aimons guère appeler l'auteur de ces crimes le Santa de San Francisco ou Dieu sait quoi. Il n'est pas le diable, il n'est pas surhumain. Certes, son comportement est celui d'un malade ou d'un sadique, mais c'est un être humain qui a un père et une mère, des amis, des proches, et un nom bien à lui. Tout ce que je dirai ce soir, c'est que nous sommes déterminés à découvrir quel est son nom, dit Larry aux journalistes.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Graham Masterton (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Graham Masterton
Rejoignez-nous sur Ulule : https://fr.ulule.com/dune
Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
autres livres classés : horreurVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (196) Voir plus



Quiz Voir plus

Les titres de Graham Masterton

Peur ...

Aveugle
Sourde
Muette

7 questions
28 lecteurs ont répondu
Thème : Graham MastertonCréer un quiz sur ce livre

{* *}