"Pour la plupart des correspondants [...] il est très difficile de "vendre" un sujet à leur rédaction, sauf lorsqu'il rencontre la politique intérieure. Car il faut bien le dire, l'information sur l'Union européenne "passe" d'autant mieux lorsqu'elle crée un débat voire une querelle intérieure. [...] Quand l'Ue ne pose pas de problème, on l'ignore. Mais lorsqu'elle déclenche une poussée souverainiste, elle intéresse : la surreprésentation des journalistes britanniques à Bruxelles, dépendant d'une grande presse largement "eurosceptique", en constitue un intéressant indice. Autrement dit, l'Europe passionne quand elle touche au quotidien des nations et surtout lorsqu'elle suscite l'inquiétude identitaire. "
Christian Delporte
[Au Royaume-Uni] plus que dans tout autre [pays], le sujet "Europe" relève du regitre sélectif de la "crise", registre permettant des accroches facile edan le traitement de l'actualité. De ce fait, il est plus traité au Royaume-Uni qu'ailleurs. On sait depuis fort longtemps que ce registre intervient dans le choix des sujets pour beaucoup de médias.
"L'idée d'un faible intérêt porté par le public pur les questions européennes ressort d'abord des propres représentations que se font les journalistes de leurs audiences plus qu'elle ne s'appuie sur des études et des mesures fiables."
Thomas Frinault
"L'autre fois, Pujadas a encore dit que l'Europe nous faisait chier à propos d'un sujet."
Correspondant pigiste (anonyme) de presse écrite.
"Jugée austère [car technique], l'information européenne peine à trouver sa place dans les rubriques des journaux et à accéder au journal télévisé."
Christian Delporte
Le monde qui vient : Duo Michel Maffesoli et Louis Fouché