Saisir le mouvement, le décomposer, le pas, l'accélération, l'engagement des bras, des cuisses. La course du coureur du dimanche, celle de l'athlète qui court après le temps, qui veut franchir la ligne le premier., celle aussi du porteur de la flamme.
Attraper la course. Voilà la difficile mission confiée à
Lorenzo Mattotti pour le festival d'Angoulême dans le cadre des JO à Paris. Une centaine de dessins est exposée au Musée de la ville jusqu'au 10 mars (et dans d'autres lieux après). Des petits, des grands, en couleurs ou en noir et blanc, dans une variété propre à
Mattotti: crayons, pastels, aquarelles, encre...
Ce livre, catalogue d'exposition, en est le témoignage. Suite à l'avant-propos de Marguerite Demoëte, commissaire d'exposition, on bascule dans le corps en mouvement. Il y a les croquis qui témoignent de la technique, et les dessins qui mettent en scène la course, sous toutes ses formes.
A
Maria Pourchet a été confiée une autre mission, celle d'écrire des textes accompagnant l'exposition. On retrouve dans ce catalogue le texte "Commes les filles" où elle met en scène deux soeurs jumelles qui courent ... et courir, c'est bien davantage que mettre un pas devant l'autre.
"Elles ne courent pas, elles s'exercent à
avancer."
Ce très beau livre, grand format 24x38 cm, est à savourer avec délectation. Il est aussi la trace d'une très belle expo que j'ai eu la chance d'admirer et que je vous conseille de ne pas manquer si elle s'installe pas trop loin de chez vous.