Cette nuit, j’ai lu avec beaucoup de curiosité, et parfois d’amusement, un petit livre que m’a prêté Adrian Navigante (à la suite d’une conversation que nous avons eue sur Evola), Julius Evola nei documenti segreti del Terzo Reich, publié à Rome en 1986.
J’ignorais, je l’avoue, qu’Evola se fût tant passionné pour cette fumisterie du sang, de la race, et de manière si durable. Le sérieux avec lequel il aura, durant des années, pondu des phrases solennelles sur « la doctrine fasciste de la race » a de quoi laisser perplexe le lecteur de son passionnant livre sur le bouddhisme, de son essai sur la métaphysique du sexe.
Le plus étrange est qu’en 1942 – oui, en 1942, alors que déjà le rêve hitlérien craquelle – des diplomates allemands, en poste à Berlin et à Rome, aient le loisir, et surtout l’envie, d’échanger d’innombrables notes – recueillies dans ce livre – sur le désir qu’a Evola de fonder une revue bilingue, italo-allemande, Sangue e spirito, consacrée au thème de la race, sur l’intérêt que Mussolini veut bien témoigner à ce projet, etc.
Evola a de nombreuses qualités, mais le sens de l’humour lui fait absolument défaut. Tout cela est d’un sentencieux… Le seul passage un peu drôle est celui où il rompt des lances contre Richard Wagner.
De temps à autre, dans ce fumeux fatras, un éclair de lucidité, par exemple page 49 :
« Les expressions race italienne, race allemande, race anglo-saxonne, et même race juive ne sont ni scientifiques ni appropriées. Tous les peuples aujourd’hui organisés en nations sont constitués par un mélange de races (sono miscugli di razze) et leur unité se fonde sur bien d’autres éléments que les éléments raciaux. »
Relatif à la video de LGL ci-dessous...
Vendredi 27 février (2015), 13h30
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Hier soir, à France 5, l'émission de François Busnel, "La Grande Librairie", a été la plus intelligente et sympathique émission télé à laquelle j'aie participé depuis des années. Je craignais d'être une nouvelle fois agressé, comme je l'avais été il y a trois semaines à "Ça balance à Paris" d'Eric Naulleau, mais il n'en fut rien. Busnel, Mélanie, François-Henri, une vraie rencontre (1)...
(1) François Busnel et les deux jeunes écrivains qui étaient avec moi sur le plateau, Mélanie Salle et François-Henri Désérable.
Ma solitude est réelle, mais c’est moi qui l’ai créée, j’en suis l’unique auteur, le seul responsable, et quand je m’en plains je dois, sauf à me mentir, ne jamais l’oublier. Au demeurant, je ne m’en plains pas, car sans cette solitude je n’aurais pas eu la vie que j’ai eue, je n’aurais pas écrit les livres que j’ai écrits. Aujourd’hui, le destin me présente l’addition. Je dois la payer sans rechigner.
Hier, à Florence, le pape François a acheté un ticket à la cantine de la Caritas et déjeuné avec soixante pauvres, mangeant la ribollita dans une assiette de plastique et buvant de l’eau du robinet. Cela m’agace. Trop, c’est trop. Si j’étais un pauvre de Florence et que l’on m’annonçait que j’allais avoir le privilège de déjeuner avec le Saint-Père, je m’attendrais à ce que les organisateurs du repas mettent les petits plats dans les grands, sortent la belle vaisselle, les verres de cristal et quelques bouteilles de bon vin.
Souvent, dans les années 2005-2010, habitant à Marrakech, la bruyante, obscène vulgarité des touristes français qu’on y subit m’a insufflé le regret de n’avoir pas à ma disposition un pistolet-mitrailleur : j’aurais éprouvé le plus vif plaisir à tirer dans le tas. Je ne suis pas un intégriste mahométan, mais j’ai un sens aigu de… l’esthétique.
50 ans après avoir été victime de Gabriel Matzneff, le plus célèbre écrivain pédo-criminel de la Vème République, Francesca Gee raconte, évoque les politiques, éditeurs et journalistes qui le protégeaient.