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Henri Robillot (Traducteur)
EAN : 9782070494620
240 pages
Gallimard (12/04/1995)
3.82/5   42 notes
Résumé :
La porte à peine refermée, elle lui réclama les vingt dollars convenus. L'inconnu sortit les billets de son portefeuille et se mit à compter méthodiquement. Elle les fourra en vrac dans son sac et, d'un geste vif, déboutonna sa chemisette.
— Pas si vite. Je voudrais d'abord te parler, Maria.
— On discutera au plumard, répliqua-t-elle en achevant de se déshabiller. II était bougrement bavard, ce Chinois-là ! Des tas de questions qu'il lui po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le roman se déroule avec toujours un aspect procédural qui nous informe sur les détails et dessous d'une enquête, les aspects techniques et scientifiques.
Pas parmi les meilleurs de la série mais on retrouve la bonne équipe du 87e et l'ambiance générale d'une ville multiraciale avec ses différents quartiers, tout cela calqué sur la ville de New York.
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Troisième roman de la série 87e District et ma quatrième lecture de Ed McBain ; ma lecture la moins convaincante. Même si ce roman est bon, il y a quelque chose dedans qui me fait dire que, si j'avais commencé par lui, je ne chercherais sans doute pas à continuer l'exploration de l'oeuvre de cet écrivain prolifique. Si le lecteur devient le pourquoi de cette affaire, il n'a pas les éléments lui permettant de désigner le coupable avant la fin, ça c'est bien. Déjà qu'on n'a pas vraiment d'info sur les témoins. Mais il manque un petit quelque chose pour que mon attention soit vrai captivée par ce roman. Peut-être est-ce du à la jeunesse de l'oeuvre. En effet, c'est le tome trois de la série, alors l'auteur n'était peut-être pas assez rôdé et ne devrais-je pas le comparé avec les autres volumes que j'ai pu lire. Car ce sont les 14e et 15e.

Un point intéressant toutefois, une petite postface permet à l'auteur d'expliquer que, dans son premier jet, la fin était quelque peu différente. Oh ! pas de beaucoup mais c'était notable. On ne fait pas mourir un personnage clef comme ça. Sur un claquement de doigts. Et l'un après l'autre, son agent littéraire et son éditeur ont appelé McBain pour lui dire de ne pas garder cette fin tragique. Malheureusement, l'auteur s'est contenté de remanier une ou deux phrases de la dernière page et... ça sonne faux. Cette dernière page, c'est pas du McBain.

Un dernier mot sur l'édition française de ce roman. Il est sorti pour la première fois en France en 1957. Je suppose que Gallimard en a fait de nombreuses réimpressions. Là, j'ai entre les mains une édition de 1995 enrichie d'une postface datant de 1990. le lecteur est donc en droit de s'attendre à une édition dont la majorité des coquilles ont été retirées. Hé bien, non ! Mots en doubles, erreurs typographiques, etc. J'ai peur d'exagérer en annonçant une par page. Mais j'ai le sentiment de sous-estimer ce nombre si je propose une toutes les deux pages. Et quand bien même il y en aurait moins, elles sont trop nombreuses et grossières pour passées inaperçues. J'espère que dans les éditions revues et publiées en omnibus, elles ont été supprimées.

En bref : Même si ce n'est pas le meilleur de la série et malgré les nombreuses coquilles de cette édition, je ne peux qu'être satisfait de ma lecture et vous inviter à, vous aussi, lire ce polar.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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L'un des aspects les plus remarquables du "87ème District", c'est la façon absolument unique dont son auteur nous fait nous remémorer la vie que l'on menait dans les grandes villes américaines des années 50 et dont, pour peu que nous soyons un tant soit peu accros de cinéma, nous avons engrangé une incroyable mémoire visuelle par le biais des films de l'époque.

New-York sous la canicule dans "Sept ans de réflexion" ou encore dans "Fenêtre sur cour" (si l'on veut rester dans la catégorie policière ;o) ), c'est Isola dans "Du Balai !"

Le Sonneur qui donne son nom au deuxième volume de la saga évoque encore un New-York filmé dans les studios hollywoodiens par un Hitchcock ou un John Huston.

Mais avec "Le Fourgue", le parallèle qui s'impose est le suivant : Mc Bain dépeint une petite et une grande délinquance américaines qui, dans le sillage de la misère ou de la précarité, corrompt tout le tissu urbain en s'attaquant tout d'abord à ses bases : la jeunesse ; comme toujours, cela a mis du temps pour arriver en Europe mais enfin, en ce début des années 2000, ce phénomène est en train de se carrer bien douillettement dans nos propres grandes villes.

"Le Fourgue", c'est une histoire de dealers et de ratés. de petits dealers d'ailleurs. L'un d'entre eux apprend que le fils d'un officier de police se drogue à l'héroïne et le raconte à un compère. le compère y voit une opportunité de faire chanter le policier. Mais, de fil en aiguille, rien ne marchera ainsi qu'il l'avait prévu et deux meurtres de sang-froid seront perpétrés avec une tentative de meurtre soldée par un échec à la clef ...

C'est net, ciselé, avec des dialogues qui épatent et un sens royal du détail qui fait vrai parce qu'il est vrai. L'émotion de Danny le Boiteux, l'indic de Carella, quand il apprend que le policier est entre la vie et la mort, est aussi authentique. En revanche, la "happy end" relative au fils drogué relève du plaqué.

Mais cette maladresse ne suffit pas à faire du "Fourgue" un mauvais roman. Lisez-le : vous verrez bien. ;o)
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87° district

Ed McBain est, si je ne me trompe pas, le 1er auteur à avoir mis en scène un "commissariat", avec ses treize enquêteurs, dont Bert Kling, Meyer Meyer, Cotton Hawes, Arthur Brown et Hal Willis qui gravitent autour de Steve Carella, lequel est presque toujours présent dans les différents épisodes. Un seul méchant, le raciste Andy Parker.

Il a donc ouvert une voie, et parmi les grands qui l'ont suivi, je mettrai Henning Mankell, même si l'inspecteur Kurt Wallander est un anti-héros qui dort mal, mange mal, divorce, et a un père tout ce qu'il y a de plus pénible.
Génial Wallander!

L'équipe des inspecteurs d'Ed McBain est généralement sympathique et et surtout solidaire à quelques fortes têtes près.

Ainsi nous suivons les enquêtes du "87° district" à travers de nombreux épisodes regroupés dans 4 épais volumes. ( J'en sais quelque chose ayant dû racheté celui de la bibliothèque que j'avais perdu).

Un détail me revient, la femme de Caretta est sourde muette.

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La saga du 87e district se poursuit avec un meurtre fort mal déguisé en suicide qui déclenche une enquête assez simple. Celle-ci nous permet d'entrevoir la relation particulière qui unit flics et indics mais aussi de mieux apprécier le sens du devoir qui anime les policiers de ce poste de quartier. C'est aussi spécial de se plonger à l'époque où la police scientifique était encore relativement à ses débuts; pas de découvertes miracle pour relancer les inspecteurs, ceux-ci devaient travailler d'abord et avant tout avec les humains, qu'ils soient témoins, indics ou suspects. Ces méthodes là ont aussi, du moins officiellement, fortement évolué; la violence et l'intimidation étaient à l'honneur dans les années cinquante. Et j'ai souri lorsqu'un policier qui faisait sa ronde a du se précipiter dans une cabine téléphonique pour avertir son commissariat . . . Bref un opus sympathique aux airs vieillots d'une série qui a son charme et a inspiré plusieurs auteurs plus modernes.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[...] ... Dickie Collins fut arrêté la veille de Noël. On le cueillit à la sortie de l'église où il avait fait brûler un cierge pour sa grand-mère défunte. Il fut aussitôt conduit au 87ème où quatre inspecteurs l'encadrèrent : Peter Byrnes était du nombre. Havilland, Meyer et Willis se trouvaient avec lui.

- "Ton nom ?" demanda Willis.

- "Dickie Collins. Richard.

- T'as pas des pseudos ?" demanda Havilland.

- "Non. J'en ai pas.

- T'as déjà eu un flingue ?

- Non. Jamais.

- T'as connu Annibal Hernandez ?" demanda Byrnes.

- "Ca me dit quelque chose.

- Tu le connaissais, oui ou non ?

- Oui, je le connaissais ... Il me semble. J'ai connu un tas de mecs du quartier.

- Quand est-ce que t'as déménagé ?

- Il y a deux mois.

- Pourquoi ?

- Mon père a trouvé un nouveau boulot ; j'ai suivi le mouvement.

- T'avais envie de déménager ?

- Qu'est-ce que ça change ? Je suis libre. Je vais où je veux. Ca m'est égal de vivre ici ou là. C'est quoi, toutes ces questions ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Qu'est-ce que tu faisais le 17 décembre au soir ?

- J'en sais rien, moi ; c'était quand, ça, déjà ?

- Il y a exactement une semaine.

- Je me souviens pas.

- Tu étais avec Hernandez ?

- Je me rappelle pas.

- Essaie de te rappeler un peu.

- Non, j'étais pas avec Hernandez. C'était quoi ? Un samedi soir ?

- C'était un dimanche soir.

- Alors, j'étais pas avec lui.

- Où étais-tu ?

- A l'église." ... [...]
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[...] ... Chose curieuse, la porte s'ouvrit sans effort. [L'Agent] Genero recula brusquement. Il transpirait. Le froid lui pinçait encore les oreilles mais il était en sueur. Il écoutait sa propre respiration tout en cherchant à déceler d'autres bruits dans la ville assoupie. Il était à l'affût du moindre raclement de pied furtif, de quelque chose, de n'importe quoi. Il écouta un long moment, puis il pénétra dans la pièce du sous-sol.

La lumière tombait d'une ampoule nue qui pendait du plafond au bout d'un gros fil électrique. L'ampoule était absolument immobile. Pas la moindre oscillation, pas le moindre mouvement. Le fil qui la soutenait semblait avoir pris, avec le froid, la rigidité d'une tige d'acier. Une vieille caisse d'oranges était posée par terre, juste sous la lampe. Sur la caisse traînaient quatre capsules de bouteilles. Genero sortit sa torche électrique et balaya les murs de la pièce. L'un d'eux était tapissé de photos de pin-up tassées les unes contre les autres, seins contre fesses, à l'étroit dans cet espace trop exigu, alors que le mur d'en face était complètement nu. Le fond de la pièce était garni d'un lit de camp surmonté d'une fenêtre à barreaux.

Genero dirigea alors sa torche vers la gauche et recula avec un haut-le-corps en braquant son .38 d'un geste convulsif.

Un jeune homme était assis sur le lit de camp. Il était penché en avant dans un équilibre des plus précaires, et, dès qu'il se fut remis du choc de la découverte, Genero se demanda comment il tenait ainsi basculé sans s'écraser la figure par terre. C'est alors qu'il vit la corde.

Un bout de corde était attaché aux barreaux de la fenêtre ; l'autre extrémité était nouée autour du cou du jeune homme. Ramassé sur lui-même, il semblait vouloir prendre son élan et bondir. Il avait les yeux dilatés, la bouche ouverte. On eût dit que, tout au fond de lui-même, la vie s'était enroulée comme un ressort remonté à bloc qui allait se détendre pour catapulter le jeune garçon dans la pièce. Seules la couleur du visage et la position des bras indiquaient qu'il était mort. Le teint était violacé, légèrement terreux ; tels de lourds étais, les bras étaient posés de chaque côté du torse, les mains ouvertes, la paume en l'air. A quelques centimètres d'une main gisait une seringue hypodermique. Elle était vide. ... [...]
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Sans vouloir être morbide, même le fait de vivre finit par être une habitude.
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Videos de Ed McBain (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ed McBain
"À chacun son heure" ("No Time to Die", 1992), Saison 11, Épisode 2 de la série TV Columbo, tiré du roman "N'épousez pas un flic" ("So Long as You Both Shall Live", 1976) d'Ed McBain. Extrait.
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