En tant qu’analystes, nous ne pouvons pas éviter d’éprouver une impression de manque chez les soi-disant normaux. Notre seul espoir — est-il justifiable ? — serait de faire en sorte que le normal souffre de sa normalité (p. 214)
Voilà qui rejoint Freud écrivant: Les hommes, en tant que masse, se comportent à l’égard de la psychanalyse exactement comme l'individu névrosé. […] Cette situation avait à la fois quelque chose d’effrayant (schreckhaftes) et quelque chose de consolant ; d’effrayant parce que ce n’était pas une petite affaire que d’avoir tout le genre humain pour patient (Gesammelte Werke, XIV 108s).
Nous sommes tous invités à nous allonger sur le divin divan.
Chaque homme dans sa complexité psychique est un chef-d'oeuvre, chaque analyse est une odyssée.
Joyce McDougall a étudié à la fois la pensée psychanalytique anglo-saxonne, française et américaine. Elle est largement reconnue pour ses recherches sur les sexualités déviantes, l'addiction et la psychosomatique. Elle est à l'origine du concept de normopathie qui désigne la tendance à se conformer excessivement à des normes sociales de comportement sans parvenir à exprimer sa propre subjectivité.
Conférence animée par Philippe Porret : https://www.bnf.fr/fr/agenda/joyce-mcdougall