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EAN : 9782940583836
452 pages
5 sens éditions (27/06/2017)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Sur les routes de France, entre Château-Vallon dans le Midi, et l’Île-Saint-Louis à Paris, en Égypte, au Maroc, en Amérique du Sud, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, ce livre retrace le chemin de vie d’une famille, la mienne, entre 1920 et 1967 (année de mon départ de la maison), et en particulier celui de Simone Seytres ma mère.

Rumeurs, médisances, mensonges, ont tenté de salir maman quelques temps avant sa mort. Atteinte dans sa d... >Voir plus
Que lire après La providence est une fée cruelle parfoisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Lettre à l’auteure (Extrait) Par Jacqueline Martinez

Il n’y a pas de hasard dans la vie.
Deux obsèques : celles de ta mère Simone Seytres-Megglé (mars 2002), celles de mon frère Rolland Martinez (mars 2015). Au premier jour, tu décides d’écrire ce livre ; au second, tu me demandes d’en écrire la préface.
Ton tapuscrit, tu me l’as livré il y a un an, pieds et poings liés, totalement mise à nue. « Je me suis adressée à toi, afin d'avoir ton œil critique sur mon écriture. Parce que tu es journaliste, parce que tu es la sœur de Rolland, parce-que je sens chez toi une même sensibilité politique, parce-que ton chemin de vie m'intriguait ».
J’ai d’abord pensé « quel joli cadeau » tu venais de faire à ta « petite belle-sœur chérie », comme tu m’appelles encore aujourd’hui avec tant d’affection. Puis très vite, j’ai pensé « quel joli fardeau ». Tu avais déposé, avec une confiance inouïe, ta vie entre mes mains. Un crayon, une gomme, une paire de ciseaux… J’allais commettre une effraction. En avais-je le droit ?
« À navire rompu, tous les vents sont contraires », dit un vieux proverbe italien. Que de vents contraires ont balayé ces pages que tu as noircies et moi défrichées. Le vent qui chante au petit matin dans la garrigue d’Ollioules, celui qui brûle à midi sur les roches de Sanary, celui qui caresse la peau au soleil couchant ; le vent glacial des tempêtes familiales, celui qui bouleverse à chaque déménagement.
Des vents contraires certes, mais jamais indécents. Pris tous ensemble, ils deviennent pare-feu et ne concèdent rien. Pas le moindre interstice où viendraient s’embusquer des yeux malveillants à la recherche d’un indice croustillant, dégueulasse, sur toute une vie ainsi mise en pâture. Le voyeurisme guette tout travail autobiographique comme si le questionnement de soi signifiait inévitablement une mise à mort.
Dans la vie, Caroline Sophie Megglé-Seytres, tu es une taiseuse. Pourtant, dans ce roman, tu parles et tu bats bat la mesure. Ton écriture nous prend par surprise. Je devrais écrire par surprises (au pluriel). J’avais vaguement entendu parler d’un inceste familial. Je n’avais pas envie de lire un grand déballage. J’ai hésité, je te l’avoue, avant d’ouvrir ton tapuscrit, même si je savais que la Caroline que je connaissais n’était pas femme à tremper sa plume dans le fiel. Je ne me suis pas trompée. Cette affaire, tu l’évoques à peine, avec toute la retenue qui te caractérise...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans mon livre "Vivre... " je développe l'un des sujets évoqués dans La Providence..." Il s'agit du témoignage de mon père à son retour de déportation.
Buchenwald est le premier camp dans lequel Henri Megglé fut incarcéré, et le nom du camp signifie : "Hêtraie".
Dans mon livre La Providence est une fée cruelle parfois, j'écris : "Je me suis retrouvée sur ton chemin - Si vite - Pour naître en toi, Naître, Être, Hêtre… Hêtre… Suis-je un Être ou un Hêtre se demande la petite graine..." Ce questionnement s'adresse à ma mère il pourrait l'être à mon père déporté à Buchenwald "Une Hêtraie"
(La Providence page 13 et page 61)
J'ai relevé l'origine de ce nom Hêtraie par hasard en recherchant des documents sur la déportation. Je n'ai toujours pas la réponse.
Mes livres sont disponibles dans toutes librairies, à la FNAC, sur les sites en lignes et auprès de ma maison d'édition "5 Sens Éditions" à Genève.
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Chapitre 23. P.161
Château-Vallon
Le lendemain de ton arrivée au château tu ne peux t’empêcher de formuler sur un carnet cette réflexion douce-amère à l’adresse de ton mari : « Tout d’abord quelques remarques pratiques. La prochaine fois il serait préférable de prendre une place assise pour Tata-Hé ; une couchette pour Fafa ; un wagon-lit pour Caroline. Le voyage en train de nuit, en place assise, est économique, mais il ne l’est ni pour mes reins ni pour mon crâne. » Tout le reste du corps de la lettre est fait de mots tendres, et du regret de ne pas avoir retrouvé ton homme comme aux premiers jours de vos premières fusions.
Christiane B. est venue nous chercher au volant de sa 2 CV et nous emmène à Sanary. Lella toute bronzée nous y attend, enveloppée de ses longs cheveux bouclés cuivrés-or, elle t’ouvre les bras ; tu y plonges ! Tout sourire, elle emmène Caroline, rayonnante de plaisir, à la recherche d’un sucre de pomme.
Inondée de soleil, dans un tourbillon de bonne humeur, un peu saoule de bruit, tu te retrouves au bar Le Nautique coincée entre l’omniprésence de Boula et le rire tonitruant de Tan-Plan. Toutes deux se disputent goulûment une Tata-Hé refusant énergiquement les bras de l’une comme les genoux de l’autre ! Dans le bar transformé en nursery Tata-Hé réclame avec force cris Didier ! Cheveux dorés et peau de châtaigne Didier
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Extrait :
« Je t’aime Maman », affirme impétueusement mon fils qui rentre du jardin. Sans raison et un peu niaisement je lui demande : « Depuis quand ? » Il réfléchit avant de conclure : « Depuis que je t’ai eue. »
Didier arrive et vous montez dans le train pour le voyage déjà évoqué.
Vous arrivez gare de Lyon aux alentours du 18 février. Il fait froid, Didier est fatigué, mais son amie Mulote – la petite souris du train – le réconforte et le console.
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Je me suis retrouvée sur ton chemin - Si vite - Pour naître en toi
Naître, Être, Hêtre… Je m’amuse avec les mots, ces mots-là : Être, Naître, Hêtre… Petite graine à peine germée, je parle : « Naître en toi. Être en toi. Ton être est en moi… Je suis en Toi, je suis née en Toi. Si vite. » Un être germe en Toi, en ton sein ; intrigué.
Entrelacs. Être qui ? Cela pourrait être la concordance des sons. Une concordance qui me fait sourire. Naître, être ou n’être pas. Être un Être, ou être un Hêtre ! Il faut croire que j’ai poussé comme un bel arbre : « Par son port élégant et son allure protectrice, le Hêtre représente la droiture, la discipline et une certaine sévérité que la générosité de ses multiples attributs nous font bien vite oublier. »
– Dis maman ? L’Être qui pousse en toi ressemble-t-il à cet arbre ?
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Mon pied ton pied, mon pied dans ton empreinte Proverbe touareg.
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Videos de Caroline Sophie Meggle (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Caroline Sophie Meggle
Description du travail d'écriture de l'auteure Caroline Sophie Megglé pour "Vivre..." Le livre est sortie le 20 Avril 2022, il est disponible dans toutes bonnes librairies et chez mes Éditrices @5 Sens Editions. Livraison très rapide Prix : 16€
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