Bof bof bof. Premier roman de l'auteure. C'est assez mal construit. Cela démarre comme un roman classique : comme le révèle le quatrième de couverture, cinq filles fuguent d'un collège privé très prisé et l'histoire vous apprendra pourquoi. Ah bon. Mais tout semble amené plic-ploc sans ordre. L'on parle dès le début de ces cinq filles, des dirigeants et d'un garçon boiteux qui s'affirmera petit à petit, et à la moitié du livre, la fille meneuse assiste à l'arrivée de ce garçon, sans que ce soit un flash back et alors que tous les protagonistes étaient censés partager la même période temps avant. Et puis, patatras, tout change, il s'agit du journal d'un remplaçant, remplaçant professeur, l'histoire devient glauque, on ne comprend pas pourquoi ce remplaçant qui usurpe ses fonctions arrive là, et cela verse dans le plus invraisemblable qui soit. Une troisième partie est réservée à un document écrit du professeur remplacé, qui est la cerise sur le gâteau.
J'ai lu ce livre en traduction, mais ce n'est pas par la langue qu'il pêche, mais bien par les défauts de narration. Il me semble que cette auteure devrait apprendre à construire son histoire et à choisir où elle va. Ici on a l'impression qu'elle a un peu tout essayé, pris des ingrédients à droite et à gauche, un peu de sexe, un peu de drogue, du soit-disant mystère, mais cela ne suffit pas à faire un livre.
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Je sais bien comment tourne le monde. Je n’ai pas vécu dans une bulle pendant tout ce temps. Je connais la dégénérescence, je connais le mal, le chaos. Mais ici, il aurait dû en être autrement. On pouvait supposer que cet endroit serait différent; un havre de civilisation, une oasis.
Les personnalités sont polies, sculptées jusqu’à les faire rayonner. Les meilleurs éléments de ce pays sont passés par ici. Nous savons façonner les plus grands.
La ligne d’horizon s'arrondit, jaunit, descend jusqu'à se dissoudre au loin, et nous sommes là, enfin, à l'arrêt et essoufflées sous le ciel immobile.