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4,12

sur 6687 notes
Des meurtres, une enquête, un hôpital psychiatrique… Autant d'éléments qui laissent à penser que cette intrigue va sentir le réchauffé. C'est sans compter sur le talent de Bernard Minier, sa belle maîtrise du sujet et son écriture expressive.

Il arrive à embraser la glace environnante, avec l'intelligence d'un vieux briscard (alors que c'est pourtant son premier roman).

Ce bouquin est une montagne de 560 pages (version brochée) qu'il convient d'escalader avec retenue, en respectant des paliers de (dé)compression. Car Minier sait prendre son temps durant son ascension. Il sait faire monter la température, dans cette histoire glaçante qu'il nous sert frappée, jusqu'au choc thermique de fin.

Contrôlant le déroulement de son récit avec précision, Minier est toujours à la limite du coup de grisou, sans jamais perdre l'équilibre et fait preuve d'un vrai sens du rythme. Lent au début, échevelé à la fin, l'intrigue souffle le chaud et le froid et tient admirablement bien la route, malgré quelques petits passages plus convenus.

Le roman porte admirablement bien son nom durant les 2/3 de l'histoire, du fait de son atmosphère et de son contexte géographique.

Parce qu'il faut insister sur l'importance des Pyrénées dans le récit, personnage à part entière du roman. L'auteur parvient, avec une certaine poésie, à nous rendre oppressant un paysage sombre et magnifique à la fois, dont l'immensité donne le vertige.

Les autres personnages ne sont pas en reste, tous avec une véritable épaisseur et de belles failles. Des personnages attachants et/ou intrigants qui rendent crédible ce récit où le poids du passé les écrase, nous rappelant qu'il peut parfois être lourd à porter.

Un vrai thriller, mais qui prend ses aises, bourré de faux semblants, « Glacé » est globalement une réussite. Il me brûle d'en lire la suite.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Alors que, dehors, ma Bourgogne natale grelotte, je me suis glissé dans le glaçant "glacé" de Bernard Minier... C'est donc, confortablement installé, que j'ai découvert l'écriture de cet auteur.
Un cheval décapité est découvert au sommet de cimes enneigées. le commandant Martin Servaz se trouve associé au capitaine Irène Ziegler pour mener l'enquête. Police et gendarmerie associées ? Pour un cheval ?
Oui, mais pas n'importe quel cheval, un pur-sang, fierté de son éleveur et qui, surtout, appartient à l'une des plus grosses fortunes du pays. Quand on a l'argent, on a le bras long et quand la politique s'en mêle, on déploie les grands moyens. D'autant que d'autres crimes sont commis et les victimes ne sont pas animales cette fois. Sur place, des traces d'ADN. Oui, mais voilà, celui à qui elles appartiennent ne pouvait pas se trouver sur place....
Minier nous livre là un modèle de thriller. Tout y est. Les pistes qu'on brouille, les suspects qu'on croit identifier, les ombres, les angoisses, les doutes, les révélations. Surtout, là où il est fort cet auteur, c'est dans l'ambiance. La montagne, on la voit. La neige, on s'y enfonce. le brouillard, on s'y perd. La peur, on la transpire.
Janvier, la saison du blanc ? Alors là vous allez être servis, du blanc il y en a partout, presque trop, ça en est flippant. Pourtant quelle jubilation, difficile de lâcher ce roman.
Le hasard, et je vous jure que c'est vrai, a mis ce livre entre mes mains au moment où une série, adapté du roman, est télévisée. J'ai lu beaucoup d'avis mitigés sur cette adaptation télé. Pour ma part, je ne la verrai sans doute jamais, mais une chose est sûre, quel que soit votre avis, ne passez pas à coté de cet excellent thriller.
Moi, je donne rendez-vous à Bernard Minier, j'ai des questions à lui poser ...
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Encore une critique sur ce roman (il y en a 432)
J'ai entamé ce roman, car je m'ennuyais dans ma lecture de « La faute de l'abbé Mouret » il me fallait quelque chose haletant, je les ai donc lu en même temps…

Comme j'ai beaucoup aimé « Nuit » de Bernard Minier j'ai eu très envie de lire les précédents opus pour connaître toute l'histoire des protagonistes.

J'ai pu faire davantage la connaissance de Martin Servaz, flic comme je les aime, avec des failles, une curiosité et un flair sans limite qui mène son enquête tambour battant.

La gendarmette, Ziegler, m'a bien plu également, avec son côté garçon manqué, se déplaçant à moto, pilotant un hélicoptère. Il en est de même pour tous les membres des équipes, du procureur au juge, en passant par un juge à la retraite, sans oublier Diane Berg, une jeune psychologue suisse spécialisée dans la prise en charge des psychopathes, Xavier, le médecin chef qui ne donne pas sa part au chat et bien-sûr l'omniprésence de Gustav Mahler, compositeur préféré de Servaz et Hirtmann…

L'enquête est palpitante, dans le milieu des psychopathes purs et durs, enfermés à vie dans une institution psychiatrique archi-fermée, d'où personne n'est censé pouvoir s'échapper. Parmi eux, Julian Hirtmann, un ex-procureur qui a tué sa femme et l'amant de celle-ci dans des conditions très raffinées !

L'enquête démarre, dans une usine désaffectée, en cours de maintenance, où les ouvriers tombent sur un corps de cheval suspendu au pylône ! et hop ! tout le monde dans les starters… La police et la gendarmerie pour retrouver la tête d'un cheval et qui a bien pu faire ça, un peu gros pourrait-on objecter, mais non, on découvre ensuite un notable du village qui a subi un sort similaire. Et c'est parti, pour une enquête pleine de rebondissements…

On trouve aussi quelques réflexions savoureuses de Servaz sur la vie moderne, la mondialisation, et aussi l'exposition par le Dr Xavier de la théorie de Kohlberg : « Lawrence Kohlberg est un psychologue américain. Il s'est inspiré de la théorie de Piaget sur les paliers d'acquisition, pour postuler l'existence de six sens de développement moral chez l'homme. » P 533

J'ai apprécié également la manière dont chaque protagoniste a une faille importante dans son passé, qui peut avoir des connexions avec l'enquête en cours et la complique.

J'ai beaucoup aimé ce roman, au suspense haletant, avec du mal à décrocher… Et j'ai retrouvé le milieu psy avec plaisir bien-sûr….

Le tome 2 est déjà sur ma table de nuit.

Challenge Pavés 2018: 725 pages
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'avais lu plusieurs livres de Bernard Minier sans avoir lu son premier roman « glacé ». Erreur rectifiée car je l'ai trouvé dans une boite à livre de ma ville. Et comme je m'en doutais, c'est un coup de coeur. Mon attention a été captée dès le début par l'originalité de la première victime. Chaque hiver, avant la fonte des neiges, des personnes passent quatre semaines dans une centrale hydroélectrique, totalement isolées du monde pour l'entretien et la réfection des machines. A leur arrivé, il trouve un cadavre au terminus du téléphérique d'un cheval suspendu au dernier pylône. Il a été décapité et dépecé, une scène vraiment macabre. Au même moment Diane, psychologue va intégrer l'équipe à l'institut Wargnier, un hôpital psychiatrique. le capitaine Ziegler va travailler avec le commandant Servaz, venu en renfort sur cette affaire. Je n'ai pas vu défiler les 700 pages de ce pavé.
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Suffit d'un cheval décapité et éventré, les entrailles bien à l'air et pendu comme un cochon au grand air pyrénéen pour que tout parte en vrille. Oups pardon, entrée brutale, j'aurais pu ménager les amoureux des animaux. Dommage, raté.
Mais Bernard Minier fait pire, donc autant s'habituer direct. Puis si vous lisez bien, il y a quand même le grand air pyrénéen, et c'est super beau et exotique ça, non?

Bon revenons à notre canasson tranché. Pas glamour ouais, et surtout pas de bol, car c'est le cheval fétiche d'Eric Lombard, alias le méga boss du coin, le Xavier Niel du Pyrénées mais sans free et qui a tout compris quand même. Intouchable, fortuné, haut placé, pas n'importe qui Le Lombard. Donc branle-bas de combat, on met les meilleurs sur le coup : le commandant Servaz et la gendarmette Ziegler. Dépité et furax d'être mobilisé pour si peu, notre binôme va finalement vite se retrousser les manches (pas trop parce qu'il fait froid quand même) devant une affaire bien plus sordide après la découverte d'un nouveau pendu. Mais exit le bourrin, enfin de la chair humaine. Voilà du bon gras de pharmacien qui pendouille les fesses à l'air sous un pont par moins dix. Coooool.

Et notre Bernard Minier, il s'est fait plaisir sur son premier roman. Parti dans ses délires, il nous concocte ici une intrigue infernale parfois tirée par les cheveux. Mais malin et talentueux le garçon. Car quand on maîtrise les ficelles de l'angoisse et du suspense comme Monsieur, et ben ça passe. On se laisse finalement embarquer dans cette enquête, sans rechigner, trimbalé entre psychopathes indécrottables internés et shootés aux médocs dose-mammouth, vieux vicelards qui refont surface après avoir semé la terreur, et montagnards revanchards aux secrets bien gardés.

Première rencontre avec le commandant Servaz, et voilà un personnage bien attachant ma foi. Gauche, froussard et piètre tireur, pas banal pour un flic, mais forcément, qui engage la sympathie et l'irrésistible envie de le retrouver dans de prochaines aventures. Bien joué Bernard : sur ce héros-phare aucun faux pas. Pas le cas pour quelques autres protagonistes ou certaines situations un poil tarabiscotées. Pour ne citer qu'un exemple et ne pas pourrir l'intrigue, la psy qui joue à Fantomette et prend des risques à peine crédibles m'a très vite exaspérée.

Mais pour finir sur une note positive, reconnaissons que Bernard Minier honore son titre à merveille en passant en revue tout le champ lexical du froid, du début à la fin : atmosphère, lieux, météo, visages, regards, voix, rien n'échappe au glacial vocabulaire. Belle prouesse littéraire sur plus de 600 pages.
Brrrr, gla-gla, en plus de se peler, on frissonne donc comme des gallinacés déplumés. Ok, n'est pas Minier qui veut, je m'incline.


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Dans une vallée des Pyrénées , un excellent thriller de montagne et de psychiatrie.

Le drame commence avec le cadavre d'un pur-sang déployé en haute montagne. Enquêter sur la mort d'un cheval, sûrement pas une priorité pour les policiers… sauf si l'animal appartient à une grosse fortune locale. Et si la prochaine fois le tueur ne se contentait pas d'un cheval?

En parallèle, une jeune psychologue prend du service dans le même patelin, dans un institut psychiatrique spécialisé qui reçoit les pire criminels d'Europe, ces tueurs irrécupérables, au cerveau qui se pose en énigme aux chercheurs de l'esprit humain.

Ce sera donc un thriller aux nombreux rebondissement, avec au passage quelques flèches sur la société moderne, la technologie et les médias ainsi que sur le traitement des maladies psychiatriques et les coupures dans les services de santé.
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Une ballade dans les Pyrénées, en hiver en plus...Les descriptions nous font partir loin, la lecture glisse agréablement. L'intrigue est compliquée à souhait pour ceux qui aiment être "baladés" .
Le monde des hôpitaux psychiatriques, pour ceux qui en ignorent encore la dure réalité, est décrit dans toute sa cruauté, ses manques de moyens thérapeutiques aussi....c'est le plus "effrayant" d'ailleurs dans l'histoire.
La complexité entre la police, la gendarmerie et le "monde" de la justice, avec toutes les implications politiques inévitables, sont bien mises en évidence. Et font le beau jeu dans ce roman comme dans la réalité, des criminels en tout genre y compris en col blancs...
Comme dans beaucoup de premier roman, bien qu'abouti, l'auteur en profite pour "régler" ses comptes avec la société et ce qui l'exaspère, un peu trop à mon gout même si je les partage.
Un très bon moment passé avec Bernard Minier aux pieds des Pyrénées , la glace est rompue
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Très vite,on se retrouve pris dans une spirale qui vous entraîne et ne vous lâche plus; vous voulez savoir quel est le lien entre le massacre d'un cheval et une psy qui prend son poste dans un centre de haute sécurité..
Et puis, l'enquête, menée par le commandant Servaz et le capitaine Ziegler nous mène toujours plus loin dans le macabre, la folie et la peur.
Vous êtes "épinglée" et vous avez du mal à laisser votre lecture ! du suspense, aucun répit
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Un bon thriller oui, la première aventure du commandant Servaz et ce n'est pas inintéressant. le personnage est bien campé, avec ses qualités et ses failles, il n'est pas forcément sympathique au premier abord. Ses collègues ne font pas que de la figuration, c'est un vrai travail d'équipe.
Le décor pyrénéen, familier à Bernard Minier puisqu'il y a grandi, sied très bien à l'atmosphère du roman. Ouatée comme la neige, paysage blanc avec quelques taches rouges gouttant des cadavres.
C'est bien fait, même si je pense qu'on y aurait gagné avec quelques coupes, plus de 550 pages, pas besoin de faire un pavé pour tenir un bon livre.
De même, je n'ai pas vraiment compris l'enquête parallèle de la psychologue, ça n'apporte pas grand chose.
Néanmoins, Servaz est un bon personnage, je continuerai à le suivre dans ses autres investigations.
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En plein coeur de l'hiver, un lourd manteau de neige recouvre le village de Saint-Martin situé dans les Pyrénées. A proximité, un inquiétant hôpital psychiatrique renferme des cas incurables .Pas loin des rapaces planent en rond au dessus d'une usine haut perchée où l'on découvre un cadavre de cheval qui n'a rien à faire là-haut. le début d'une enquête sans queue ni tête va mener le cérébral et hypocondriaque commandant Servaz et son équipe sur des pentes verglaçantes et des pistes plus noires les unes que les autres jusqu'au corps d'un pendu...L'affaire ne fait que commencer !

Glacé, un thriller brise glace qui ne laisse aucun répit, un polar sans temps morts mais avec des cadavres aux noeuds coulants.

Bernard Minier brouille les pistes et nous perd dans le froid glacial, au sommet de la montagne, dans une usine glauque, dans une ancienne colonie de vacances désaffectée, dans des couloirs d'un établissement psychiatrique de haute sécurité où sont enfermés à double tour des psychopathes sous camisoles chimiques pas blancs comme neige et déblaye dessous l'amas de neige de vieilles histoires enfouies au plus profond du coeur gelé des habitants du village de Saint-Martin.

Les personnages ne nous laissent pas de glace : un Suisse fou du grand Malher, un commandant un peu trop prudent, une gendarme qui renverse la vapeur, deux juges trop confiants, une psychologue angoissée, un psychiatre aux aguets, une infirmière bien en chef, un PDG qui supervise et de bien mystérieuses alliances.

Glacé, un bon thriller à l'écriture fluide et glaciale peuplé de givrés en tout genre qui récolte une avalanche d'étoiles- polaires- bien méritée !
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