Être riche, franchement, c'est pas facile tous les jours. Quand il faut se faufiler entre les fainéants de la fonction publique et les poivrots du syndicat, ça devient compliquer de créer assez de valeur ajoutée pour pouvoir ruisseler tranquillement sur le peuple ensuite. D'autant que tenir son rang n'est pas chose aisée : les milliards, ça se crée tellement facilement que rester dans le top 50 des fortunes mondiales (autrement dit des non-ploucs), c'est un effort de tous les jours.
Une bande dessinée délicieusement acide, qui mêle gags standards et critiques plus fouillées : après quelques relectures, certaines planches prennent tout à coup un autre relief. Avoir placé les très riches littéralement sur une autre planète que le commun des mortels permet des mises en scène très parlantes. J'ai particulièrement apprécié que les récits se déroulent sur plusieurs planches, ça permet de raconter des histoires plus travaillées.
Commenter  J’apprécie         140
Jouant très habilement sur les expressions de ses personnages et aussi sur leur environnement extra-planétaire, il parvient à donner une réelle causticité humoristique à son ensemble. Un deuxième opus très riche en jubilation sidérale et sidérante.
Lire la critique sur le site : Sceneario
— Votre mari est parfaitement normal, je vous l'assure... Il traverse juste une crise. La crise de la quarantaine de milliards. C'est tout.
L'argent coulant à flots a fini par gommer toute trace de désir et de motivation. Or c'est un bâtisseur, il a besoin de défis.
En vous trompant avec son argent, il ne cherche pas à vous blesser, il essaie juste de retrouver des sensations éprouvées lors de ces premiers bénéfices de jeunesse, vous comprenez ?
— Oui ! Voilà ! Exactement ! C'est ça ! Le docteur a raison !
— Ta gueule.
Et alors ? Que dois-je faire, docteur ? Je dois continuer de le regarder se frotter le lingot contre mes bijoux ?
— Nom de Dior !!! Les syndicaloïdes !! Ils nous ont retrouvés !
— Là ! Là ! Regardez ! Le dernier des patrons ! Préparez la pompe à taxes ! On va se gaver !
— Rien ni personne ne pourra jamais m'empêcher de créer de la valeur grâce à mon travail... Tu m'entends Fonctionnor ? Personne !!!
Fuyez Tatiana, et emportez notre enfant loin de la folie de ce monde... Ces syndicaloïdes ne respectent qu'un seul Dieu...
Le dieu apéro !!! Et vu l'heure qu'il est, ils ont dû déjà bien prier.