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EAN : 9782268064895
426 pages
Les Editions du Rocher (06/03/2008)
3.94/5   9 notes
Résumé :

Paris, 1935. Dans l'immeuble du square Montholon où elle vit depuis peu avec son mari, Maya s'ennuie de sa Tunisie natale et rêve du bébé qui ne veut pas venir. Jusqu'au jour où un couple étrange arrivé de Varsovie emménage avec sa petite fille dans l'appartement du dessous. D'emblée, Maya est fascinée par sa nouvelle voisine Bella, dont la beauté troublante est voilée par une mystérieuse tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nine Moati, dans son quinzième roman, nous fait vivre, à partir de l'époque d'avant guerre, la montée des tensions en Europe et à paris en particulier pour le peuple en général et les juifs en particulier !
La valise de mademoiselle Lucie accompagne le récit jusqu'à son épilogue .
Un roman historique sans dramaturgie excessive, tout en nous replaçant bien dans le contexte.
je l'ai lu avec plaisir.
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Où l'on suit le destin de femmes, voisines, déracinées, qui mettent en commun et en harmonie leurs différences. C'est vrai, le scénario est assez banal : tout commence bien, dans les années 30, puis tout se complique pendant la guerre, et enfin la vie reprend après. Ne vous attendez-pas à une analyse poussée psychologique, mais vous vous régalerez de ces portrait brossés à grands coups de pinceaux, aux couleurs bien choisies. L'après-guerre est un peu trop rapidement raconté à mon goût ; On dirait que Mme Moati voulait arriver rapidement à la fin, d'ailleurs assez prévisible. C'est le seul bémol à mon goût.

Alors, faut-il le lire ? Oui, c'est parfait si vous cherchez un moment de détente un peu émouvant pendant vos vacances. C'est plutôt un roman pour les femmes, voire pour les mamans qui réussiront à s'y plonger même si leur progéniture ne leur offre par un silence parfait...
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Lu il y a un paquet d'année ;) Ce que j'avais particulièrement apprécié c'est la description que fait l'auteur de la montée du nazisme. Sans être un chef d'oeuvre il se laisse lire... Surtout qu'à l'époque je l'ai lu en Tunisie, il avait donc une saveur particulière...
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Paris 1936 - Une belle amitié se développe au sein d'un groupe de réfugiés mais la guerre éclate, séparant les uns et les autres, chacun suivra sa propre destinée... Au fil des paragraphes, la romance s'entremêle à l'histoire. La gaité, les rires feront place aux inquiétudes, aux angoisses et aux pleurs...
J'ai beaucoup aimé ce livre émouvant et très bien écrit.
Merci à Mme Moati pour ces bons moments de lecture.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, qui raconte le destin de plusieurs femmes au cours de la seconde guerre mondiale. Je me suis laissée emporter et j'ai tremblé avec les personnages lors de l'avancée du nazisme. C'est un livre qui se lit vite, bien écrit. J'ai aimé ce moment avec Maya, Aldo et leur fille Lucie, Bella et sa fille Sarah, Zézette, Hannah, et Jeanne. J'ai tremblé pour elles, sourit et aimé avec elles, j'ai pleuré un peu aussi. Un roman plein d'émotions.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ainsi, je suis dans ma mort. Dans ma propre mort. Elle est blanche, glaciale, solitaire et infinie. Je ne la voyais pas ainsi. Sa blancheur surtout est saisissante, plus terrifiante que le noir. Le blanc est la couleur de la mort. Son silence aussi. Onirique. Ce cauchemar est immatériel, fantasmagorique, intemporel. Je ne suis pas émue, sans doute parce que, ici, il n'y a rien d'humain. Birkenau est au-delà de la vie, au-delà de l'imaginable. Birkenau, c'est cent soixante-quinze hectares d'abstraction.
La marche reprend. Je ne distingue plus les visages de ceux de notre groupe ; ils ne se ressemblent plus, ils sont peut-être déjà morts. Claudie et moi nous soutenons mutuellement, nous sommes encore vivantes ; il fait froid, il neige. J'ai honte de ma cagoule achetée la veille du départ au marché de Noël ; honte de mon anorak, de mes couches de laine polaire et de Damart, honte de mes bottes fourrées, des mes chaussettes bien chaudes, j'ai honte d'exister, j'ai honte d'être en vie alors que ces millions d'hommes, de femmes, d'enfants devaient courir nus sur cette glace, sur cette route couverte de givre.
Comment raconter l'indicible ? Je croyais avoir tout lu, tout vu, tout entendu sur la Shoah. Je me souviendrai toujours du choc en voyant au Champo, à mon arrivée à Paris, Nuit et brouillard d'Alain Resnais. Tout était là, comme chez Primo Levi. Mais je ne savais rien encore, et je ne sais toujours pas comment dire cette ignoble odeur de merde qui vous submerge plus de soixante-cinq ans après. Ce dont j'ai maintenant la certitude, c'est que Birkenau gardera cette odeur honteuse pour l'éternité, jusqu'à la fin des temps, jusqu'à la fin du monde.
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Cette nuit-là, Jeanne se réveilla en sueur, tandis que son cœur affolé battait du tambour contre ses côtes. Dans son rêve, elle se promenait sur les berges de la Seine avec Carl, main dans la main. Il la regardait en souriant, avec ces belles rides d'expression qu'elle aimait tant, son regard si profond derrière ses lunettes rondes cerclées d'or. Et soudain, comme souvent dans les rêves, ce n'était plus Carl qu'elle avait face à elle, mais un des morts vivants du Lutetia, avec ses yeux vides et hagards qui ne la voyaient pas... Elle se leva pour aller se passer un peu d'eau fraîche sur le visage. Elle savait bien d'où ce rêve venait. La veille, parmi la foule indistincte des ombres qui erraient dans le Lutetia, un homme avait attiré son regard éveillant en elle une étrange sensation de familiarité. Mais au lieu d'aller vers lui, elle s'était détournée, sans chercher à démêler ce qui s'agitait confusément en elle. Et lorsque, au moment de se coucher, son fils lui avait signalé qu'un homme était assis par terre sur le trottoir d'en face, elle n'avait pas relevé. Mais le vague sentiment d'oppression qui ne l'avait pas quittée de l'après-midi n'avait fait que s'amplifier. A présent, elle ne pouvait plus se mentir. Elle devait savoir.
D'un pas lent, Jeanne se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit. L'air frais de la nuit vint lui caresser le visage. Elle scruta la pénombre de la place ; il n'avait pas bougé. Ses genoux croisés, dans cette posture qu'elle avait tant aimée auparavant, il attendait. Elle descendit en courant, elle lui tendit la main.
Carl se leva en vacillant et la suivit.
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Le charme ! c'était ce qui subjuguait d'abord chez Bella.
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Adaptation pour la télévision d'un récit autobiographique de Nine MOATI. En Tunisie, en 1955, à la veille de l'Indépendance, une famille bourgeoise vit paisiblement à Tunis dans une grande villa au bord de la mer : le père, journaliste et chroniqueur à radio-Tunis, la mère et leurs deux enfants, Henri, 10 ans et Janine, 18 ans. de culture française, ils appartiennent à la coloniejuive...
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