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Dragon Head - Perfect edition tome 1 sur 5

Minetaro Mochizuki (Autre)
EAN : 9782811662769
448 pages
Pika Edition (20/01/2021)
4.31/5   54 notes
Résumé :
Lors d'un voyage organisé par une école, un train déraille dans un tunnel. L'accident, dont la cause semble aussi imprévisible qu'insolite, est si brutal que tous les passagers du train meurent sur le coup, exceptés deux garçons et une fille. Téru, Nobuo et Ako, trois rescapés se retrouvent enterrés sous les décombres du tunnel et sont désemparés en découvrant toute l'horreur de la réalité. Un huis clos angoissant se met lentement en place, montrant la réaction des ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Très vite, dès les premières pages du premier tome de Dragon Head, je découvre une autre facette du mangaka Mochizuki Minetarô. On est très très loin ici de l'ambiance retenue de sa superbe tétralogie Chiisakobe.

Alors que diverses classes revenaient en train d'un voyage scolaire à Kyoto survient une gigantesque secousse. Alors dans un tunnel, les wagons détaillent. Teru Aoki, un des élèves, se réveillent blessé et entouré de cadavres. On le suit dans sa quête de compréhension puis de survivants. Il se rend compte que les deux entrées du tunnel se sont effondrées, bloquant toute possibilité de ressortir. Rejoint par un élève d'une autre classe Nobuo et par une fille Ako, les trois s'efforcent de rassembler de quoi tenir en attendant les secours. Sauf qu'il n'y a pas que le train à avoir déraillé. Nobuo, longtemps victime des vexations de ses camarades de classe et psychologiquement instable, échappe de l'angoissante réalité en sombrant dans la folie.

Dans ce huis-clos catastrophe, difficile de ne pas songer à "L'enfer c'est les autres" de Sartre. Mais l'enfer, c'est aussi soi-même puisque cette situation extrême fait tomber masques et codes sociaux. Si Teru essaie de maintenir un semblant de normalité en voulant s'organiser pour survivre, Nobuo, lui, paraît régresser jusqu'à un état primitif des plus inquiétants. L'image de lui, peinturluré et les yeux exorbités qui ouvre ce premier tome instaure tout de suite une sensation de malaise dans l'esprit, avant même d'avoir entamer la lecture du manga.

Le dessin de Mochizuki Minetarô est d'une grande précision, dans un genre différent de Chiisakobe, même s'il utilise aussi l'alternance entre plans larges et plans recentrés sur un objet, une partie des personnages, les yeux surtout qui expriment avec éloquence ce que vit et endure le trio. Peu de lumière dans cet opus, beaucoup de noirs et de gris qui renforcent le caractère claustrophobique du tunnel. La minutie des détails rend certaines planches particulièrement oppressantes, notamment celles des murs de gravats emprisonnant les survivants.

Mochizuki Minetarô est considéré comme un maître ès horreur du manga. Ce premier tome me confirme qu'il n'usurpe pas sa réputation. Sans recours au surnaturel, il fait juste jaillir l'horreur de personnes banales et ordinaires placées dans une situation qui ne l'est pas et qui fait ressortir les peurs ataviques de l'espèce humaine (le noir, mourir, l'enfermement, ...).

Il m'a été impossible de reposer ce premier volume une fois commencé. Il met mal à l'aise, perturbe et fascine tout en même temps. Sans compter que le suspense est maîtrisé et pousse à poursuivre la lecture. Vite le deuxième tome!
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Dragon Head est un titre que j'avais essayé de lire une première fois à sa sortie au début des années 2000, puis une deuxième fois lors de sa réédition en 2010. Les deux fois, je n'avais pas été emportée par l'histoire que je trouvais trop anxiogène. Quelques années plus tard, j'ai muri, j'ai aussi regardé plus de médiums où l'on pouvait retrouver ce type d'ambiance et donc mon avis a complètement changé.

Dragon Head est un titre à la croisée des chemins, il mélange ambiance horrifique, film catastrophe, survival et thriller. Dès les premières pages, on est plongé dans le cauchemar bien réel que va vivre le jeune Téru alors qu'il est juste parti en voyage scolaire. Comme nous, sans rien comprendre, il va se réveiller seul au milieu d'une marée de cadavre après que leur train ait eu un accident.

Tout le talent de l'auteur tient ensuite dans la construction de son récit. On vit les aventures de Téru avec lui, presque caméra à l'épaule comme dans le Projet Blairwitch. du coup, on sent monter notre peur et notre angoisse avec lui. On le voit aussi faire preuve d'héroïsme en luttant contre celle-ci pour se bouger et avancer. Téru est un garçon banal au final, mais qui trouve des ressources insoupçonnées en lui, ce qui ajoute une petite dose de survival bienvenue à l'histoire qui sinon serait par trop effrayante et étouffante.

D'ailleurs peu à peu, le mangaka a également la bonne idée de faire évoluer son histoire, ajoutant des personnages, montrant des nouveaux lieux, ce qui n'a rien d'aisé dans un tel vase clos. C'est en cela que je trouve celui-ci très astucieux. On sent qu'il maîtrise à merveille son récit et par là même l'ambiance qu'il veut poser, jouant parfaitement avec nos nerfs. Il y a l'angoisse de se retrouver dans une situation aussi stressante (accident, noir, coincé), de ne rien savoir ou que des bribes qu'on découvre au fil des pages, mais aussi celle qu'ajoute certains personnages (Nobuo a tout du futur psychopathe, Ako pourrait vite tomber dans l'hystérie...). Cela donne une dimension vraiment très humaine au récit.

Ainsi Minetaro Mochizuki aime jouer avec nos peurs. Il contrôle parfaitement celles-ci, notamment grâce à un dessin sombre à souhait où l'horreur est omniprésente et où la lumière est rare mais très significative, rassurant parfois ou rajoutant encore de l'angoisse à d'autres moments. C'est intelligent et captivant. On sent parfaitement l'influence de Junji Itô et d'autres mangakas spécialisés dans le domaine de l'horreur.

Ce premier tome reste une vaste introduction. On y vit ensemble l'horrible accident qui arrive à ces adolescents. On subit leurs angoisses, leurs peurs qui nous frappent de plein fouet. Et on s'interroge comme eux sur ce qui est arrivé et sur comment ça va pouvoir évoluer. Ça donne diablement envie de se jeter sur la suite pour avoir des réponses tant c'est intriguant.
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Je n'ai encore jamais pu le lire/découvrir. Merci à Babelio et Pika dans le cadre d'une masse critique d'avoir réparé ceci.

Avec un dessin dans la veine des seinen, donc plutôt agréable, qui rend bien, avec des détails, qui rend d'autant mieux sur un grand format, on est entraîné dans un survival, dans une catastrophe qui remet en cause la société, les règles, fait sortir le côté bestial, survivant des Hommes. A chaque fois, on avance un peu plus dans ce huit clos, on découvre de nouvelles choses, l'obscurité arrive. On a quand même notre lot de surprises, informations supplémentaires, de doutes. On a parfois des moments avant cette survie, des souvenirs voire des rêves, qui peuvent tourner au cauchemar. Leur situation fait ressortir des peurs primaires.

Teru est le premier survivant qu'on découvre, il a l'air d'un jeune homme bien, il agit, il essaye, il a des doutes, mais il continue. Il constate la mort de ces camarades, mais il n'a pas le temps de s'y attarder, de vraiment se lamenter, les pleurer. Il est encore vivant, mais coincé dans un tunnel sans aucune communication avec le monde extérieur, sans savoir quelle est la situation dehors. Une étrange réception nous fait craindre le pire.
Il analyse, il agit, il espère d'autres survivants pour ne pas être seul.
Des secousses continuent à se produire, ce qui lui aura au moins permis de se dégager au départ, d'autres choses semblent bizarres, et sortir du tunnel n'est décidément pas envisageable.
Ako est la jeune femme inconsciente que Teru va trouver. Elle va finir par se réveiller, être effrayée sur le coup et gérer un problème réaliste mais vraiment pas cool. Elle est beaucoup dans l'attente d'être sauvée, de se reposer sur ces 2 hommes à qui elle demande même à un moment si ce sont vraiment des hommes. Elle a des crises de larmes, de doutes, de peur, si bien qu'elle n'agit pas, qu'elle ne peut pas vraiment aider. Dans ce 1er tome elle est très passive, dormeuse, et fait pas mal de reproches.
Nobuo est le dernier que Teru va trouver, il aura même la lampe torche qu'il avait juste avant. Nobuo a tout de suite un comportement troublant, qui met mal à l'aise, on n'arrive pas à totalement lui en vouloir quand on apprend qu'il était harcelé, seulement il a complètement pété un câble, perdu tout sens des réalités, n'y croit plus, effraye les autres, voit des « choses », transforme son corps.
Ils ne sont pas seuls, le plus logique serait de s'entraider, se servir des compétences de chacun, rester ensemble, réfléchir ensemble. Nous nous retrouvons avec un dilemme du prisonnier. Seulement faire confiance à l'autre, ce n'est pas évident. Ils ont réussi à se débrouiller sur certains points, plus personne n'est là pour leur dire quoi faire, les régir. Ici, c'est une micro-société où il n'y a que eux 3. Nobuo ne veut plus qu'on lui dicte quoi faire mais à des agissements bizarres voire malsain. On redoute aussi pour la fille, qui est vu comme une faible femme sans défense, une proie. C'est très intéressant car les règles ont changé, on peut tester les gens, leurs comportements, voire comment ils vont agir. C'est aussi une immense pression. Des instincts bestiaux peuvent surgir. Et y a-t-il vraiment quelque chose dans l'obscurité ? Quoi ? Les éléments qui se liguent contre eux, et sont donc en leur défaveur, agissent petit à petit aussi sur eux et leur moral. Que va-t-il advenir ? Qu'est devenu le monde ? Est-ce que quelque chose se cache dans l'obscurité ou perdent-ils la tête ou leurs peurs leur jouent des tours ? Qu'est devenu le monde ? Tourne-t-il toujours et sans eux ou une horrible catastrophe est survenue et quelle est son ampleur ? Petit à petit leurs yeux s'habituent à l'obscurité, s'habitueront-ils à autre chose ? Survivront-ils et comment ?

Affaire à suivre.
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Je ne connaissais pas ce manga, malgré sa parution déjà assez ancienne, avant de le découvrir dans la sélection masse critique c'est donc une découverte et je remercie Babelio et son opération pour me l'avoir fait découvrir. Ce manga de style horror-survival et post-tragédie ou post-apocalyptique (ça c'est après avoir lu la suite que je pourrais définir totalement) m'a bien plu sans non plus être transcendant. D'abord le dessin est très beau et c'était très important car toute l'histoire se base sur une atmosphère pesante et pour cela il faut une bonne plume ce qui est le cas. le deuxième point fort c'est le rapport entre les trois personnages dans ce huis clos horrible qui est bien utilisé et qui rend l'histoire fort intéressante. Après habitué des livres et films d'horreur, j'ai pas été bousculé par cette histoire mais je peux comprendre que ça trouble certaines personnes, par exemple les personnes claustrophobe doivent plus ressentir la peur dans ce récit. Donc voilà ça m'a plus mais sans plus mais je vais continuer la série car le récit est quand même fort intriguant.
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Je ne connaissais pas ce manga, malgré sa parution déjà assez ancienne, avant de le découvrir dans la sélection masse critique c'est donc une découverte et je remercie Babelio et son opération pour me l'avoir fait découvrir. Ce manga de style horror-survival et post-tragédie ou post-apocalyptique (ça c'est après avoir lu la suite que je pourrais définir totalement) m'a bien plu sans non plus être transcendant. D'abord le dessin est très beau et c'était très important car toute l'histoire se base sur une atmosphère pesante et pour cela il faut une bonne plume ce qui est le cas. le deuxième point fort c'est le rapport entre les trois personnages dans ce huis clos horrible qui est bien utilisé et qui rend l'histoire fort intéressante. Après habitué des livres et films d'horreur, j'ai pas été bousculé par cette histoire mais je peux comprendre que ça trouble certaines personnes, par exemple les personnes claustrophobe doivent plus ressentir la peur dans ce récit. Donc voilà ça m'a plus mais sans plus mais je vais continuer la série car le récit est quand même fort intriguant.
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Vidéo de Minetaro Mochizuki
Depuis 2000, Pika Edition propose de découvrir l'infinie richesse du manga en publiant parmi les plus talentueux auteurs japonais et français. Les CLAMP, Kosuke Fujishima, Tôru Fujisawa, Minetaro Mochizuki, Ken Akamatsu, Reno Lemaire, Oh!Great, Kouji Seo, Hiro Mashima, Hajime Isayama, Ema Toyama, Nakaba Suzuki, Adachitoka, Ayu Watanabe, Satoshi Kon, Yoshitoki Oima, Akane Shimizu, Boichi, Romain Lemaire et Kamome Shirahama sont 20 mangakas majeurs qui ont marqué leur époque et qui continuent d'inspirer bon nombre de jeunes auteurs. Dans ce livre-objet, qui se déploie comme une frise grâce à ses 48 pages dépliantes, Pika Edition vous invite à revenir sur ces deux décennies durant lesquelles le manga est devenu incontournable… Un ouvrage original et idéal pour célébrer la passion du manga !
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