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Georges Hilaire Gallet (Traducteur)Henry Kuttner (Collaborateur)
EAN : 9782277115335
J'ai lu (04/01/1999)
3.32/5   44 notes
Résumé :
Jirel est une jeune amazone rousse, éprise de voyages occultes et qui trouve son accomplissement dans le fracas des armes et l'éclaboussement du sang.
Elle vit au château de Joiry, en France, au Moyen Age, et mène, en solitaire, une vie guerrière. Lorsque débutent les aventures de Jirel, le Sire Guillaume est parvenu à forcer les défenses de Joiry et s'est emparé de la châtelaine, décidé à lui faire partager sa couche. Jirel n'hésite pas alors à évoquer des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Jirel de Joiry est le premier protagoniste féminin de fantasy, écrit et publié par une femme. (Si vous trouvez des personnages féminins plus anciens, je suis curieux. Mais je ne compte pas Red Sonja qui était dans un roman historique à l'époque, ce sont les années 70 qui l'ont renvoyé dans l'univers de Conan.)

On est à l'époque des Pulps américains. Avant Tolkien. "Fantasy" ici désigne donc le "Sword and Sorcery", genre mené par Robert Howard, auteur de Conan.

Ce livre comporte plusieurs nouvelles originellement publiées dans les pulps. Elles sont plutôt répétitives, et pas particulièrement intéressante. Cela se déroule dans une "France du moyen âge", version fantasy : c'est-à-dire que cela n'est ni français, ni moyen-âgeux et la suspension de l'incrédulité fonctionne beaucoup mieux si on oublie ce détail.

Oh, et oubliez la page couverture avec les seins à l'air. C'est probablement une tentative de capitaliser sur le succès de Red Sonja et son bikini en cottes de mailles, chez Marvel dans les années 70. Joiry est une vraie guerrière avec une vraie armure. Ses adversaires ne savent qu'elle est une femme que lorsqu'elle dévoile ses cheveux.
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J'en peux plus !

J'ai lu trois novellas sur 6, et je me suis ennuyé chaque fois. J'abandonne.
Je ne dirai pourtant pas « ce livre est nul » car d'autres que moi l'ont aimé. La subjectivité de ressenti est à l'oeuvre ici. Je vais essayer de détailler en quoi en me basant sur la seule moitié lue.

D'abord j'élimine violemment une raison qui pourrait vous traverser l'esprit : « Ouais, il aime pas les pulps ». Je m'inscris en faux. Je lis des pulps, j'aime bien Edmond Hamilton et j'aime beaucoup le contemporain de Catherine L. Moore, Robert E. Howard (dont les textes dépassent le niveau du simple pulps pour ce que j'ai lu).

Il y a la déception de ne pas trouver un peu de ce que j'attendais en termes de décor. Jirel de Joiry vit en Europe (quelque part en France peut-être) au moyen-âge. Je m'attendais à un décor médiéval un minimum développé – voire à certaines références historiques, mais là je n'y croyais pas vraiment vu la nature pulps du récit – visibles dans les récits même transformés par la fantasy. Or le moyen-âge ne consiste ici qu'en quelques châteaux de carton pâte servant de départ à des voyages dans d'autres dimensions. On voit quelques côtes de maille et quelques épées et ça s'arrête là. Quant aux références historiques : ceinture au dernier trou.

Les trois nouvelles lues sont répétitives. Jirel est amenée à franchir une porte qui la transporte dans une autre dimension plus ou moins cauchemardesque, à la recherche d'un objet ou d'un sorcier à abattre. Les dialogues sont rarissimes, les autres personnages itou. le texte consiste en des descriptions à n'en plus finir – un truc dont je ne suis pas fan, même chez Lovecraft – et des introspections ou des visions du ressenti immédiat de l'héroïne, de ses prises de décision. C'est pour moi d'un ennui profond, de quoi lire en diagonale.
Le fond des intrigues n'est pourtant pas mauvais, mais sans dialogues et sans personnages, sans véritable description digne d'un vrai sense of wonder, ben… j'ai craqué.

Reste Jirel de Joiry elle-même qui, je l'admets, est un personnage à potentiel. C'est clairement une femme directrice et badass, qui se laisse souvent guider par la colère. Elle est un contraste vivant avec l'époque médiévale qui est censée l'avoir vue naître. Et pourtant, les émotions qu'elle ressent vis-à-vis de son tortionnaire Guillaume dans le baiser du dieu noir, la ramène à la faiblesse des femmes telle qu'elle était supposée dans les années 1930.

Voilà, c'est plié. Peut-être que les trois nouvelles suivantes sont exceptionnelles et que je suis un véritable idiot d'abandonner.
Mais franchement, j'ai des doutes.
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Bon bon bon.
Tout d'abord, pour avoir vu dans un avis que Jirel de Joiry était considérée comme "l'ancêtre de Red Sonja", je vais rétablir les choses de suite. Red Sonja est un personnage inventé par R.E. Howard et donc en aucun cas Jirel de Joiry ne peut en être "l'ancêtre". (A moins de parler de celle des comics, auquel cas c'est oublier un peu vite sa véritable "ancêtre"...).
Cette Jirel de Joiry est considérablement datée, contrairement aux femmes fortes de Howard, qui sont, elles, réellement novatrices.
On sent beaucoup trop ici l'emprise d'une culture de femmes soumises à l'homme pour pouvoir dire que Jirel de Joiry est "novatrice". Novatrice parce qu'elle est l'héroïne de nouvelles, oui, bon. Mais pas grand chose de plus.
Il m'a manqué beaucoup de choses dans cette lecture.

Déjà, pour une grande guerrière "précurseur", je l'ai trouvée considérablement gnangnan, pleurnicharde et "chancelante", un des adjectifs préférés de Moore, semble-t-il. On ne la voit jamais se battre réellement, en plus... Dans les deux premières nouvelles de ce recueil, j'avoue que ça m'a totalement insupportée, au point que je me suis demandé si j'allais continuer. On est très loin des véritables femmes fortes de Howard, finalement moins macho et supérieur dans son traitement que Moore elle-même... On aura tout vu (lu, plus exactement...).
Le pitch même de la première nouvelle est naze. La fin est totalement superficielle, voire invraisemblable. Si la nouveauté à l'époque c'était de parler des émotions, ça aurait pu être quand même un peu plus judicieux et "réaliste", parce que là, ça ne l'est pas du tout, j'en suis restée assez interloquée.

Ensuite, le manque d'approfondissement, voire de culture (historique, notamment) est assez navrant. J'ai eu l'impression de lire un mauvais mix entre Howard et Lovecraft, bourré de répétitions, d'incohérences (même dans un truc aussi simple qu'une description de Jirel, c'est tout dire. Quant à des portes magiques qui grincent et qui claquent, ça m'a donné des envies de baffes), c'est vraiment bâti beaucoup trop légèrement pour moi.
Cela ressemble trop à de l'imitation, plutôt qu'à un travail réellement original, basé sur des convictions profondes d'auteur. Que ce soit la première femme à avoir écrit dans le domaine, ok, c'est super.
Pour tout le reste, bah je suis dubitative.

Après les deux premières nouvelles que j'ai trouvées vraiment barbantes et assez mauvaises, la troisième et la quatrième m'ont plu davantage, plus originales, moins répétitives (un peu).
Et puis dans les deux dernières, je suis retombée dans l'ennui, parce que c'est quand même toujours plus ou moins la même chose ... J'ai eu beau resituer ces textes dans leur époque, bah rien à faire, je ne suis pas arrivée à trouver de circonstances atténuantes à leur auteure. C'est pas génial, non. C'est pas si original que ça, non plus. Je ne vais même pas parler des fins de chaque nouvelle, je deviendrais méchante.
Ce que j'ai ressenti à la lecture de ce recueil n'est pas enthousiasmant. J'en attendais peut-être trop, et j'en sors assez déçue.
Pas assez de "tripes" de l'auteur pour moi dans ces nouvelles, ça fait très artificiel, d'où cette impression "d'imitation" sans grande envergure.

J'ai pourtant un bon souvenir de Shambleau, lu il y a des lustres. J'hésite à le relire, et pourtant il faudrait. Parce que peut-être que mon oeil ultra-critique d'aujourd'hui vient du fait que j'ai à présent une culture fantastique bien plus importante, ayant lu beaucoup plus de Howard et de Lovecraft originaux qu'à l'époque. Sans doute, même.
Bref, je suis pas convaincue par ce recueil, décevant, de mon point de vue. La faute au désir de l'auteur d'être publiée dans un monde régi par des mecs. Il fallait forcément que ça leur plaise. Une vraie femme forte au centre d'histoires à la "Howard" n'aurait jamais dépassé le stade de la poubelle, sans doute. Rien que pour ça ça mérite quand même la moyenne.
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Catherine l moore nous plonge en plein moyen âge,
avec jirel la châtelaine.
c'est plus une amazone, qu'une châtelaine.elle mène une vie de guerrière, lorsque sire guillaume va s, emparé de son château 🏰,
décidé à lui faire partager sa couche. elle va évoquée
des puissances innombrables pour s, engagée dans un autre univers. une histoire entre red sonja et Stargate. il y a quelques maladresses,
mais bon c'est quand même un livre écrit par une jeune femme de vingt deux ans, et en 1933.
ce qui était plutôt rare pour l, époque.
et puis elle réussi a faire un crossover, avec un autre de ses héros.
puisque jirel va rencontrée
Northwest Smith sorte de yan solo, le mercenaire du futur, le héros de shambleau.
sa se laisse lire,c'est dynamique et plein d, inventivité.👏
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Catherine L. Moore C. l'Moore est une auteure connue pour être l'une des premières femmes à s'être initié à la science-fiction et à la fantasy dans les années 30, une époque où ces genres étaient le monopole des hommes (Lovecraft, Howard pour ne citer qu'eux). Sa nouvelle Shambleau mettant en scène Northwest Smith, est la plus célèbre de ses oeuvres, parue dans Weird Tales, la magazine pulp, et est devenue une des plus grandes nouvelles de science-fiction et même Lovecraft a dit que cette nouvelle était géniale... Mais elle ne s'est pas seulement consacrée aux aventures de Northwest Smith, elle a aussi écrit les aventures d'un autre personnage, et pas des moindres : Jirel de Joiry, une des premières héroïnes de la fantasy, et que certains considère comme l'ancêtre de Red Sonja par exemple.
Bon, après ce début style " Wikipedia", j'introduis la critique. Autant vous dire que j'aime beaucoup le style de l'auteure, très expressive et mélangeant adroitement la sensualité et l'horreur autant ses histoires sont souvent répétitives et ne varient guère. C'est hélas aussi le cas pour Jirel de Joiry, même si le décor change radicalement.
Nous voici avec Jirel de Joiry, une châtelaine qui possède le château de Joiry dans la France au Moyen-Age, qui vit sans seigneur à ses cotés, avec ses épées et n'hésitant pas à tuer pour affermir son autorité. Mais au cours de ses aventures, elle doit se confronter à des puissances obscures et surnaturelles...
Six nouvelles nous transportent dans un Moyen-Age un peu imaginaire et peu réaliste faut le dire. Alors oui, il y a la mention de la religion avec les notions omniprésente du pêché et de la repentance qui ajoute un peu de gravité dans les aventures de Jirel, étant donné qu'elle se sert souvent de sa croix dans ses périlleux voyages. Alors oui il y a des descriptions minutieuses des armures et un langage bien imité mais bon, faut avouer qu'une femme chevalière et "seigneure" en même temps était rare à ces temps, surtout que le contexte historique n'est pas vraiment exploité, dommage. D'autant plus que dans la dernière nouvelle, La Quête de la Pierre-Etoile, la version originale mentionne l'année "1500", ce qui n'est pas vraiment... médiéval. Mais bon passons :
Le baiser du Dieu Noir : Sire Guillaume s'est emparé du château de Joiry et Jirel est sa captive. Il exige qu'elle soit à lui mais celle-ci n'est pas de son avis. Voulant le vaincre et se sauver, elle se rend dans les sous-terrains du château, entre dans un monde mystérieux et inquiétant en quête d'une arme pouvant vaincre le conquérant... une nouvelle plutôt bonne avec une belle introduction bien classe du personnage. de plus, le monde surnaturel est bien étrange, malsain et des scènes angoissantes, on a une inspiration lovecraftienne dans les décors et les créatures hantant cette dimension, et de plus, l'héroïne malgré sa détermination farouche, nous montre sa peur et ses hésitations. Et une fin marquante aussi.
L'ombre du Dieu Noir : Sire Guillaume a été tué mais son âme erre dans l'horrible monde d'en-bas et Jirel, prise de culpabilité, y retourne pour le sauver... c'est le même récit avec les mêmes chemins donc rien de nouveau, même si la dernière partie est plus interessante et que la présence du Dieu Noir est... insidieuse. Mais rien de notable.
Le ténébreux pays est ma préférée et la meilleure pour moi. Jirel est ramène au château mourante après une bataille, et se retrouve inexplicable dans un pays sombre, où tout n'est que ténébres, en compagnie de Pav, un homme sinistre qui veut l'épouser. Sauf que Jirel veut bien partir de cet endroit et doit trouver la solution... un récit plus original, avec un monde bien flippant, plein de mystère, avec une chute inattendue.
Hellsgarde, qui est elle aussi très bien menée, où Jirel doit se rendre dans un château lugubre où de terribles légendes circulent, mais elle est accueillie par un étrange homme... la nouvelle m'a fait curieusement penser à Dracula tant l'atmosphère est semblable, et la fin est un peu surprenante aussi.
Jirel face à la magie, où Jirel doit retrouver un sorcier qui s'est échappé dans une autre dimension... je crois que je me suis ennuyé tant c'est presque pareil à la première nouvelle, que l'univers pour une fois ne m'a pas intéresse pour un sou, et de plus c'est lent voilà.
La Quête de la Pierre-Etoile, la plus curieuse des nouvelles, où on a carrément un crossover entre les deux héros de Moore, Jirel et Northwest. Très original, assez amusant, bien que l'histoire est peu consistante, mais l'idée retient l'attention. Et puis c'est un régal de retrouver le héros de Shambleau.
Voilà un recueil singulier, légèrement inférieur à Shambleau, mais tout aussi attrayant, et pour découvrir une des premières héroïnes de la fantasy.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— Mais Jirel, je ne crois pas que vous compreniez. C'est un sort pire que les plus terribles tourments de l'enfer. C'est... c'est au-delà de toutes les bornes des enfers que nous connaissons. Et je crois que les flammes les plus ardentes de Satan seraient le souffle du paradis comparées à ce qui peut se passer là-bas.
— Je sais. Croyez-vous que je me risquerais à y descendre si je n'en étais pas sûre ? Où trouverais-je ailleurs l'arme qu'il me faut, sinon hors du royaume de Dieu ?
("Le baiser du dieu noir")
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Lorsque le dernier cheval passa près d'elle, tout couvert de sueur et trébuchant, elle le vit redresser la tête, faisant voler son écume, et lancer un hennissement strident vers les étoiles. Et il lui sembla que ce cri était étrangement articulé. Elle entendit presque l'écho d'un nom : "Julienne, Julienne !" dans cette clameur aiguë. Et cette incongruité cette amère désespérance lui étreignit le cœur si durement que pour la troisième fois en cette nuit des larmes brûlantes lui vinrent aux yeux.
L'épouvantable humanité de ce cri résonnait encore à ses oreilles alors que le tonnerre de la galopade s'éteignait au loin. Elle reprit son chemin, luttant contre sa pitié envers cette créature superbe et aveugle, chancelante de fatigue, et qui criait désespérément un nom de femme dans la nuit vide où elle était à jamais perdue.
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- Vous êtes ma suzeraine, je vous donnerai la bénédiction de Dieu, mais elle ne vous servira à rien... là-bas.
(Père Gervais à Jirel)
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