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EAN : 9782258204140
272 pages
Presses de la Cité (02/03/2023)
4.57/5   15 notes
Résumé :
Dans le Salento, à la pointe des Pouilles, une terrible maladie ravage les oliviers, obligeant le père d’Elisa à abattre plus d’un millier d’arbres centenaires du domaine familial. Autant dire qu’il a d’autres préoccupations que d’autoriser la jeune fille à réaliser son rêve : partir étudier le chant à l’institut de musique classique de Milan.
Seule sa grand-mère Raffaella, consciente de son don, la soutient. En cachette, elle lui offre son médaillon porte-b... >Voir plus
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Toute la sensualité et la beauté d'une terre. Une lecture qui n'est pas sans me rappeler le soleil des Scorta de Laurent Gaudé.
Avec verdi et les oliviers en toile de fond qui lient le destin des deux femmes.
Dans les pouilles, on arrache les oliviers atteint de xylella, au même moment Raphaella entre en maison de retraite suite à une mauvaise chute et sa petite fille souhaite poursuivre ses études à Milan.
En trois dates : 1955, 1968 et 2017, nous connaîtrons le secret de la nonna, son histoire, ses choix et l'aide qu'elle apportera à Eliza afin qu'elle choisisse sa vie en dépit de ses parents.
L'Italie du Sud où la vie est rude, âpre, avec sa chaleur, les oliviers, la mer et ses traditions millénaires.
Ici il s'agit de la Tarentelle, cette danse qui permet aux femmes d'exorciser leurs vies difficiles, leur mal être. Cette nuit si spéciale à leurs yeux : La nuit de la tarentelle et son symbolisme.
Beaucoup d'amour mais aussi la douleur du déracinement. Par amour pour le chant Eliza va partir à Milan et en laissant ses racines en découvrir d'autres.
Un très beau roman de Christiana Moreau à la plume délicate et lumineuse qui partage son amour de l'Italie, de l'art et de ses personnages. Une auteure dont j'apprécie énormément les histoires.
Merci aux Presses de la Cité.
#Lanuitdelatarentelle # NetGalleyFrance
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Voici mon retour de lecture sur La nuit de la tarentelle de Christiana Moreau.
Dans le Salento, à la pointe des Pouilles, une terrible maladie ravage les oliviers, obligeant le père d'Elisa à abattre plus d'un millier d'arbres centenaires du domaine familial.
Autant dire qu'il a d'autres préoccupations que d'autoriser la jeune fille à réaliser son rêve : partir étudier le chant à l'institut de musique classique de Milan.
Seule sa grand-mère Raffaella, consciente de son don, la soutient.
En cachette, elle lui offre son médaillon porte-bonheur à l'effigie de Verdi et lui confie le secret qu'elle tait à tous depuis plus de soixante ans, lorsque la vie était encore plus rude pour les filles d'après-guerre.
Ce temps où danser la pizzica, une folle tarentelle issue du fond des âges, était le seul exutoire à l'oppression que leur imposait le joug de leurs pères, maris et frères…
Forte du secret de Raffaella, Elisa parviendra-t-elle à s'émanciper des traditions millénaires de ce pays brûlant de soleil menacé par l'avidité des hommes ?
La nuit de la tarentelle est un très joli roman qui nous parle de danse, de chant. Un bel hommage à l'art en général :)
Une fois de plus j'ai craqué pour la plume de Christiana Moreau. J'avais adoré Cachemire rouge, dont je garde un émouvant souvenir. Et je sais que je me souviendrais un petit moment de la nuit de la tarentelle.
La tarentelle..
Une petite araignée qui mort et qui fait danser les jeunes filles, follement.. Une petite araignée présente en fil rouge, entre les chapitres..
Je n'aime pourtant pas les araignées mais celle-ci m'a presque charmée..
Nous suivons Élisa, dont le rêve est de partir à Milan pour étudier la musique classique. Mais son père est trop occupée par ses oliviers et la maladie qui les ronge.
Alors, laisser partir la jeune fille n'est pas du tout sa préoccupation.
Heureusement Raffaella, la grand-mère, adore la musique, la danse, Verdi.. Elle écoute la jeune fille, lui confie un grand secret.. et va lui permettre de réaliser son rêve..
J'ai aimé ce roman, que j'ai trouvé excellent.
Je n'ai pas été gênée par les allers retours car ils sont bien indiqués. Au contraire il est plaisant de suivre aussi bien Raffaella qu'Elisa.
L'histoire est simple mais bien ficelée, avec un secret de famille, des rebondissements, de jolis passages..
J'ai beaucoup aimé la petite araignée présente entre les chapitres. Même si j'avoue avoir fait un bond la première fois que je l'ai vu car.. j'aime pas les araignées !
Mais elle a toute sa place ici, apporte un vrai plus, un peu de poésie.
Une fois la surprise passée, j'avoue que la trouver ici et là ne m'a plus dérangée. Au contraire.
La nuit de la tarentelle est un très joli ouvrage qui m'a charmé de la première à la dernière page.
J'ai adoré ma lecture, que je vous recommande et note cinq étoiles :)
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Avec Verdi comme ange gardien

C'est dans une oliveraie des Pouilles que Christiana Moreau situe son nouveau roman. On y suit en parallèle l'histoire de deux femmes passionnées de musique, Raffaella et sa petite-fille Elisa.

Connue depuis des siècles pour son huile d'olive, la région des Pouilles lutte depuis des années contre un fléau qui détruit les oliviers. C'est dans ce contexte difficile que Raffaella, la doyenne de la famille, est victime d'une nouvelle chute qui la fragilise et pousse son fils à la placer en maison de retraite. Où elle dépérit. Seule les visites de sa petite-fille Elisa lui apportent un peu de baume au coeur.
Elles partagent toutes deux une même passion pour le chant lyrique et notamment pour Verdi. Si Raffaella encourage Elisa à vivre sa passion, c'est aussi parce qu'elle-même a dû se résoudre à rester dans les Pouilles pour seconder le mari que sa famille avait choisi pour elle dans le but d'agrandir le domaine et à renoncer à Angelo, qui rêve d'être ténor, et auquel elle sera contrainte de renoncer. Elle va confier à sa petite-fille l'emplacement de son trésor, enfoui au pied d'un olivier, pour qu'elle puisse partir se former à Milan.
On va dès lors suivre en parallèle l'histoire de Raffaella en 1955, puis en 1968, et celle d'Elisa en 2017. Une construction astucieuse, qui permet chapitre après chapitre, de comparer les deux destinées. Après-guerre, au pied de la botte, le patriarcat reste la norme et n'offre guère aux femmes qu'un tout petit espace de liberté, la tarentelle. C'est aussi cette danse traditionnelle qui va rapprocher les deux femmes. C'est là que Raffaella va rencontrer l'amour de sa vie et c'est là qu'Elisa va trouver la force de s'émanciper.
Dans ce beau roman de transmission symbolisé par un pendentif de Giuseppe Verdi offert à Raffaella puis à Elisa et accompagné d'un lourd secret de famille, Christiana Moreau fait montre des mêmes qualités narratives que dans ses premiers romans, La sonate oubliée et Cachemire rouge (disponibles au Livre de poche). Sa sensibilité d'artiste et le lien très fort qui l'unit à l'Italie forment un terreau fertile à cette histoire de patriarches qui se heurtent aux velléités d'émancipation des femmes.
On suit avec beaucoup d'intérêt leur combat, qui est aussi parsemé de doutes, jusqu'au dénouement. Une ultime occasion de retrouver les deux héroïnes de cette émouvante saga qui allie féminisme et musique, émotion et secrets de famille.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Deuxième roman de Christiana Moreau que je lis et deuxième coup de coeur. Son dernier roman "La nuit de la tarentelle" paru aux éditions Les presses de la cité est magnifique. On ressent la passion de l'autrice pour la musique, pour le chant à travers chaque phrase du roman ainsi que la chaleur du soleil italien. J'y ai découvert des traditions millénaires inconnues.

Dans ce roman à double temporalité, direction Salento, à la pointe des Pouilles, à la rencontre d'Elisa qui rêve d'étudier le chant à Milan et Raffaella, sa grand-mère, qui va dévoiler au fil du récit ses souvenirs et ses secrets qu'elle tait depuis soixante ans, lorsque la vie était rude pour les filles d'après-guerre mais surtout le temps où elle dansait la pizzica, une danse "La tarentelle" qui, le temps d'une nuit, était un exutoire à l'oppression que leur imposait leurs pères, maris et frères.

Dans ce superbe roman, dans lequel le fil conducteur est un médaillon porte-bonheur à l'effigie de Verdi, on tourne les pages en étant complètement immergé dans son atmosphère, on vit avec ses personnages, on vit leurs traditions.

J'ai A-D-O-R-E et je n'ai qu'une hâte, découvrir ses autres romans qui ne méritent pas d'attendre plus longtemps dans ma pal.
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LA NUIT DE LA TARENTELLE de Christiana Moreau "Presses de la cité 2023" 272,- pages


« Dans l'air vibrant du matin, dans la poussière de sable, des femmes marquées du sceau implacable de la fatigue travaillent courbées dans les champs. Soudain la Lycosa tarantula5 mord une cheville. Douleur fulgurante ! La victime est aussitôt frappée d'hystérie, secouée de convulsions ou, au contraire, plongée dans une profonde léthargie. Pour se libérer de l'emprise de l'araignée, elle n'a d'autre choix que de danser jusqu'à l'exténuation. D'emblée la frénésie des tambourins et des castagnettes se mêle aux chants rugueux et aux chorégraphies endiablées, pendant des heures et des heures, une nuit entière, afin que le venin de l'araignée s'écoule dans la sueur. » sic
Cette danse se nomme la tarentelle. Officiellement elle peut se dérouler pour l'ensemble de la communauté lors des fêtes de villages sous l'oeil dubitatif du prêtre. On ne badine pas avec la foi dans l'Italie de l'époque !

Voici donc une très belle histoire d'amour qui perdure sur trois générations, oubliée dans la rudesse du monde paysan de ces terres arides où seul l'olivier et la tomate trouvent un hébergement.
L'écriture décrit avec justesse le rythme et la musicalité de cette danse ancestrale où le corps par des balancements cadencés se détache peu à peu de l'esprit.
En peu de mots, l'auteure donne à son histoire une grande tendresse qui émerge de ce monde paysan dur à la tâche. Une fois de plus, comme finalement dans toute l'histoire de l'humanité, la femme est considéré comme un sous produit, une servante qui doit obéir à l'homme et à ses règles !
Grâce au ciel il semble exister un remède et il se nomme... AMOUR !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Quand j'ai l'âme en peine, je m'assieds devant mes chers livres. Les milliers de mots qui dorment entre les pages conversent en silence, et ce murmure imperceptible dépose un peu de paix sur mon existence. La littérature me console.
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Je voulais partir. Je pensais que ma vie était ailleurs, mais j'ai trop hésité. Les années ont passé et mon désir s'est émoussé. J'ai eu peur de mon rêve, de tout casser, de recommencer de zéro. Il ne faut pas réfléchir. Ne regarde jamais en arrière. Si tu tergiverses, si tu pèses le pour et le contre, il sera trop tard. Va-t-en ! Ne fais pas comme moi, j'ai gâché ma chance.
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Les hommes croient dominer la nature avec leur science, mais elle se chargera de leur rappeler qu'elle est toujours la plus forte en se vengeant de leur manque d'humilité.
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Quand je vins au monde, mes parents avaient déjà deux fils ; ils ne furent donc pas désappointés et s’accommodèrent d’une fille puisque mes frères, Paolo et Piero, reprendraient la masseria à leur suite.
Les hommes du Salento sont taciturnes et rudes.
À cette époque, chaque famille vivait repliée entre les murs de sa propriété et n’appréciait guère que l’on cherche à deviner ses secrets. Les travailleurs employés aux champs s’activaient sur les terres de leurs patrons avant de s’en retourner chez eux au village sans jamais poser de questions.
Durant la guerre, notre province ne fut guère impactée. Hormis les tickets de rationnement qui mettaient un frein à la contrebande de cigarettes, nous avons poursuivi nos activités agricoles qui nous nourrissaient au fil des saisons. C’est à peine si nous avions entendu parler de la bataille dont le port de Tarente avait été le théâtre. De même qu’après la destitution de Mussolini et l’armistice, la désignation par le roi Victor-Emmanuel III de Brindisi comme capitale éphémère du royaume d’Italie nous indifférait. Les cent kilomètres qui nous en séparaient nous paraissaient infranchissables. Loin de notre réalité, la fureur des combats et les luttes politiciennes ne nous atteignaient pas.
Les Apuliens sont plutôt petits, robustes, trapus et bruns avec des yeux noirs perçants. Ils tiennent sans doute cet aspect de leurs lointains ancêtres. Dans la province de Lecce, il existe une enclave linguistique de neuf communes, la Grecìa Salentina, où est parlée une langue néo-grecque : le griko. C’est cette caractéristique qui les façonne en êtres taciturnes, qui se ressemblent tant qu’on croirait qu’ils sont parents.
Les femmes demeurent discrètes. On les rencontre peu sur les chemins. Enfermées à l’abri des volets clos, elles s’affairent à la cuisine pour nourrir les ouvriers. L’été, elles s’occupent des champs de tomates et des potagers pendant que les hommes entretiennent l’oliveraie et pressent l’huile. Toutes portent un chignon serré sur la nuque sous un foulard noir et une robe qui leur descend aux chevilles, noire également. Toujours en deuil d’un père, d’un frère ou d’un mari, elles marchent avec des sabots en évitant les regards. Bien que la mer jouxte le village, elles ne vont pas à la plage et ne savent d’ailleurs pas nager.
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Maria, bras levés, claque ses castagnettes et Pino accélère ses battements sur la peau tendue de son instrument redonnant vie aux sonorités qui ressuscitent les cultures et les peuples ayant habité cette terre : grecs, arabes et albanais. Rares sont les percussionnistes qui réussissent à conjuguer l'essence sauvage de cette cadence avec une musicalité sans faille. Bébé, Pino a été bercé avec une tammora en guise de hochet ; c'est un vrai artiste traditionnel. Les danseurs ne font que s'effleurer le bout des doigts tout en lançant des œillades de capitulation puis de rébellion, simulant une parade amoureuse.
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