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EAN : 9782265096585
416 pages
Fleuve Editions (14/03/2013)
3.87/5   58 notes
Résumé :
A seulement 15 ans, la jeune Louise Brooks est admise dans la prestigieuse école de danse moderne de Denishawn, à New York. Un rêve pour cette jeune fille pétulante, qui aspire à la célébrité et se trouve à l'étroit dans sa petite ville du Kansas. Seulement pas question de la laisser partir seule. Ses parents lui assignent donc une chaperonne, Cora Carlisle. Une femme aux antipodes de la jeune Louise, avec des valeurs, un souci du respect de l'étiquette et des conve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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« Un été avec Louise » n'est pas seulement un simple roman mais je dirais plutôt une magnifique fresque de l'histoire américaine, doublée de deux portraits terriblement humains et incroyablement complexes, de deux femmes dont on suit les destins croisés sur près de soixante-dix ans à savoir Louise Brooks, grande actrice du muet des années folles et de Cora Carlisle, jeune femme de 36 ans qui elle aussi a une histoire particulièrement représentative de cette époque.
Composé de trois parties, (le voyage en train jusqu'à New York, le séjour new-yorkais, entre rêve éveillé et désenchantement, puis le retour à Wichita), « Un Été avec Louise » ne cesse de prendre de l'ampleur et de gagner en profondeur à mesure que l'on découvre les personnages et que défilent les années.
Cette histoire nous permet d'en apprendre beaucoup sur l'icône du muet « Louise Brooks », mais également sur l'industrie du cinéma, le monde cruel d'Hollywood, notamment à travers le moment crucial et décisif du muet au parlant, qui a fait beaucoup de mal, certains acteurs adulés hier ce sont retrouvés, oubliés, voire dénigrés, du jour au lendemain. On découvre également la vie nocturne new yorkaise et ses nombreux divertissements, notamment la comédie musicale Shuffle Along, écrite, produite, dirigée et jouée exclusivement par des Noirs, qui avait fait scandale au début des années 20, mais lancera la carrière de la Perle noire, Joséphine Baker, née la même année que Louise
Concernant celle qui deviendra Loulou, tous les faits relatés, en rapport avec son enfance, sa vie de femme, sa carrière,... sont véridiques. On découvre alors une femme très intelligente, à l'esprit vif, une femme éprise de liberté, souhaitant laisser libre cours à ses désirs, quitte à payer le prix fort. Très émouvant mais aussi édifiant, cet aspect biographique donne envie d'en savoir toujours plus sur l'actrice. Ce roman me donne l'envie de lire son autobiographie écrite par elle-même « Loulou à Hollywood »
Quant à Cora... Comment ne pas succomber à cette héroïne inoubliable ? Comment demeurer insensible à son évolution remarquablement puissante, bouleversante de trentenaire aigrie, prisonnière de sa propre ignorance, d'épouse coincée, terrifiée par la vie, préférant alors la critique facile à la réflexion. Elle deviendra une femme libérée, engagée, ouverte d'esprit, téméraire, fondamentalement bonne et... amoureuse.
Historiquement et socialement très fouillé, Un Été avec Louise aborde les grands bouleversements, préoccupations, combats qui ont forgé L Histoire américaine, décennie après décennie.
Les années folles, la prohibition et ses bootleggers, le KKK et le racisme ambiant, le krach boursier et ses douloureuses conséquences, les tempêtes de poussière ; la condition féminine, l'adoption, l'avortement, la contraception, les relations homme-femme ; l'évolution de la mode, de l'étouffant corset aux robes-chemisiers laissant enfin le corps respirer, les ourlets remontent, s'allongent, en fonction de l'état d'esprit du moment, de la bienséance imposée. L'homosexualité se présente également comme l'un des thèmes principaux du roman.
Voici un livre que j'aurai aimé de bout en bout, un vrai coup de coeur. Une belle histoire romancée il est vrai mais à travers l'Histoire d'une génération. Ce qui lui donne une grande force.
Merci à TheGoodgirl pour son choix judicieux de pioche dans ma PAL du mois de mai. C'est un coup de maître de me l'avoir fait sortir de ma PAL.
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Ce roman de Laura Moriarty m'a subjugué et je l'ai dévoré très rapidement moi qui d'habitude aime à picorer et déguster lorsque j'aime une écriture.Mais il est question ici d'une personnalité qui m'a longtemps inspirée par son aura de femme libre qu'elle dégage, son côté impertinent et provocateur.
Louise Brooks qui fut une extraordinaire égérie du cinéma muet des années 20 se révèle par touches successives au travers du regard de Cora, l'interprète principale du livre, celle qui va lui servir de chaperonne dans ses 1ers pas d'artiste reconnue et qui tente de raconter ce qui s'est passé cet été là à New York, cet été 22, l'été effronté de ses 15 ans..
Nous voilà donc plongés par la magie d'une écriture vivante et sensible dans l'univers des années folles à une période déterminante pour la vie de ces 2 femmes. Chacune à sa façon et pour des raisons différentes va devoir se transformer au contact des "révolutions " de la société. La condition sclérosée des femmes dans leur accoutrement corseté et leur comportement guindé, le racisme à l'endroit des gens de couleurs, la prohibition et ses dérives....tout y est restitué et j'ai adoré.
Il s'agit d'un seul été avec Louise Brooks mais de bien autre chose aussi.
Il y a les temps moins glorieux de l'avant et de l'après l'idole Louise Brooks : son enfance et son vieillissement, les raisons qui ont pu justifier les fragilités d'une femme qui voulait être avant tout libre mais qui n'a sans doutes pas été considérée à sa juste valeur.
Ce roman m'a donné l'envie de relire les mémoires de Louise Brooks que j'avais entamés et que je n'avais pas bien compris à l'époque par manque de repères.




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Commençons par les points positifs de ce roman. En 1922 l'héroïne Cora, une femme mariée de la ville de Wichita dans le Kansas, propose à la mère de Louise Brooks d'accompagner sa fille tout un été à New York afin de la chaperonner durant ses cours de danse. On parle évidemment de la jeune fille qui deviendra une star du cinéma muet et une véritable icône. le personnage de Cora est plutôt attachant. Au fil des pages le lecteur comprend que le roman s'intéresse en réalité peu à la ferveur new-yorkaise des années 20 mais plutôt au parcours de Cora et sa volonté de retrouver des traces de son passé. Cora a été abandonnée à New York dans une institution gérée par des soeurs puis adoptée par une famille de fermiers. le récit de son enfance, de sa rencontre avec son époux, puis sa recherche d'identité sont des passages très bien écrits.

Nous arrivons donc au négatif : mais que vient donc faire Louise Brooks dans cette affaire? Je me le demande bien. L'actrice est non seulement dépeinte comme une personne absolument odieuse, mais en plus elle semble être un simple prétexte au récit plus qu'un réel personnage. En fait je n'ai pas vraiment compris ce qu'elle apportait. Sa liberté s'oppose au conservatisme de Cora, certes, mais au-delà? J'ai le sentiment que la romancière a voulu utiliser cette figure historique sans réussir à en faire un élèment vraiment pertinent pour son histoire. Louise Brooks apparaît comme un symbole d'une époque, mais ce n'est en aucun cas un personnage. Il y a notamment une scène terrible où Louise avoue ses quatre vérités à Cora et lui révèle des choses absolument choquantes sur son passé. Cela n'apporte rien à l'intrigue (à part révéler à Cora que le monde n'est pas aussi pur qu'elle le croyait? Mais que ce serait creux si c'était là l'idée!) et en plus cela donne gratuitement une image écornée d'une figure populaire, déjà connue pour sa liberté (et sa débauche par conséquent).

Il y a aussi d'énormes problèmes de narration dans ce roman et un réel défaut chez l'auteur qui ne sait pas comment jongler entre fiction et réalité. Une scène est tout à fait exemplaire en ce sens. À un moment Louise emmène Cora voir un spectacle de Music Hall sur Broadway. Cora est très surprise de voir des gens de couleur dans le public et sur scène. Cela aurait pu s'arrêter là. Mais non, la romancière, parce qu'elle ne peut pas résister à l'anecdote, change de narrateur et le fait omniscient. Soudain on évoque Joséphine Baker, sans trop savoir comment, pas parce qu'elle est sur scène, mais parce que "peut-être" elle était en coulisse, alors que Louise était dans le public. Et que cela aurait été drôle qu'elles se croisent! L'auteur évoque alors Paris, Joséphine Baker, une anecdote avec le petit-fils de Cora, et l'on se perd. le récit de Laura Moriarty aurait gagné à se détacher de véritables figures historiques. Vous me direz que cela perdrait tout son intérêt. Certes, mais lorsque le récit s'éparpille parce que l'auteur essaie de placer désespérément quelques anecdotes je me dis que se focaliser sur l'histoire de cette anonyme Cora aurait suffit. D'autant que le propos de sa quête ne s'articule pas très bien avec le reste.

La fin du récit est aussi décevante. Cela aurait pu s'arrêter à la fin de ce fameux été avec Louise. Mais non, on suit Cora jusqu'à ses vieux jours. Après son voyage à New York elle fait le choix de vivre un triangle amoureux avec son mari et un autre homme. Cela, pourquoi pas. Ce qui est dommage c'est que la romancière s'évertue à lui faire croiser à nouveau le chemin de Louise. Louise dans sa déchéance, dans sa mauvaise vie, Louise finie et réévaluée par la France. Mais dans quel but? Tous ces passages me semblent vains.

En bref un roman qui possédait une idée d'intrigue plutôt intéressante mais qui se délite en voulant à tout prix inclure un personnage historique dans son propos, sans vraiment savoir comment le traiter. La romancière fait le portrait d'une jeune femme libre, dans l'avant-garde, face à une femme corsetée (au sens premier et second) qui se détache lentement de ses convictions pour trouver le bonheur et une certaine paix. Les moeurs et les idées de l'époque sont plutôt bien dépeintes mais cela ne m'enlèvera pas le sentiment que ce roman est bancal. Louise Brooks a eu raison de Laura Moriarty!
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Un été avec Louise est le second roman de Laura Moriarty. Elle a publié précédemment L'égale des autres chez Belfond en 2004.

Personnellement je découvre cet auteur, et je me suis régalée.

Un été avec Louise, c'est l'histoire de deux femmes, celle de Cora et celle de Louise. Cora est une femme assez "coincée" et qui a du mal à accepter les divers changements de son époque qui se veut moderne. Et oui, l'histoire se passe dans les années folles, mais pas que. Puisque nous allons faire des retours dans le passé et la petite enfance de Cora qui cache pas mal de choses. Louise de son côté est une jeune fille de quinze ans, mais déjà très épris d'indépendance. Elle se veut à la pointe de la modernité et n'a pas froid aux yeux.

Cora va servir de chaperon à Louise à New York. Cette dernière doit passer des auditions pour une célèbre école de danse. En fait, Cora se sert de ce prétexte pour retourner sur les traces de son passé et de son histoire. Louise quant à elle, voit beaucoup plus loin que l'école de danse, elle rêve de cinéma, rêve qu'elle va réaliser, puisque Louise Brooks (qui en effet a réellement exister) va devenir l'une des premières icônes du cinéma muet américain.

Quand j'ai commencé ce livre, je pensais que le roman tournerait surtout autour de Louise, or, il n'en est rien, ce personnage étant beaucoup plus en retrait que celui de Cora. Ça ne m'a pas dérangée, tant l'histoire de cette dernière m'a semblé intéressante et passionnante.

Mais encore plus que l'histoire croisée de ces deux femmes, c'est l'époque, et le contexte historique parfaitement retranscrit par Laura Moriarty qui m'ont plu. On y découvre le climat social, l'émergence des garçonnes, mais aussi la pression de la religion encore toute puissante.

Laura Moriarty possède une écriture directe et franche, libre de toute envolée poétique, mais je dois dire que c'est très efficace.

En bref, un roman éblouissant, se servant du destin croisé de deux femmes pour mettre en lumière toute une époque, et quelle époque !

Ce livre est disponible aux Edition Pocket depuis le 7 mai 2014.

Il a été précédemment édité chez Fleuve Noir en 2013.
Lien : http://milleetunepages.com/2..
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Dans ce livre, deux destins de femmes dans les années 20 aux Etats-Unis sont relatés : celui de Cora qui paraît liée au conformisme d'une bonne et bien pensante société et qui va opter parfois malgré elle pour une liberté de penser et d'agir pour vivre pleinement et harmonieusement sa vie de femme, d'épouse, de mère. En parallèle, la vie de l'actrice Louise Brooks en évoquant le destin lumineux de l'actrice mais une vie personnelle de souffrance et d'échecs. J'ai beaucoup aimé ce livre et ai été touchée par la description très fine de la condition féminine via des sujets forts tels que la contraception, la maternité...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La première fois que Cora entendit le nom de Louise Brooks, elle attendait la fin d'une averse dans une Ford T garée devant la bibliothèque municipale de Wichita. Si Cora avait été seule et avait eu les mains libres, elle se serait peut-être élancée à travers la pelouse pour gagner l'escalier de pierre de la bibliothèque. Mais ce jour-là, avec son amie Viola Hammond, elles avaient passé la matinée à faire du porte-à-porte dans leur quartier afin de collecter des livres pour la nouvelle salle de lecture dédiée aux enfants, et le fruit conséquent de leurs efforts se trouvait à l'abri, et au sec, dans quatre caisses sur la banquette arrière. Cet orage ne durerait pas, et elles ne pouvaient pas prendre le risque de mouiller leur butin.
Et puis, songea Cora en contemplant distraitement la pluie, ce n'était pas comme si elle avait autre chose à faire. Ses garçons étaient déjà partis travailler pour l'été dans une ferme à la sortie de Winfield. À l'automne, ils iraient à la faculté. Cora cherchait encore ses marques dans la quiétude, et la liberté, de cette nouvelle période de sa vie. Désormais, lorsque Délia avait terminé sa journée, la maison restait propre longtemps après son départ, sans empreinte de boue sur les sols ni disques éparpillés autour du phonographe. Il n'y avait plus de chamailleries à arbitrer pour savoir qui prendrait l'automobile, ni de match de tennis à aller applaudir au club, ni de dissertation à relire et porter aux nues. Le garde-manger et le réfrigérateur restaient pleins sans qu'il y ait besoin de faire des courses quotidiennes. Et ce jour-là, puisque Alan était au travail, Cora n'avait aucune raison de se hâter de rentrer.
- Je suis contente qu'on ait pris votre auto plutôt que la nôtre, observa Viola en ajustant son chapeau - un ravissant turban tout en rondeurs, orné sur le devant d'une plume d'autruche recourbée. On prétend que les voitures couvertes sont un luxe, mais pas un jour comme aujourd'hui.
Cora adressa à son amie un sourire qu'elle espérait empreint de modestie. Non seulement la voiture était couverte, mais elle était également équipée d'un starter électrique. La manivelle n'est pas une affaire de dames, clamait la publicité - mais Alan reconnaissait qu'il n'éprouvait, lui non plus, aucune nostalgie des tours de manivelle.
Viola se retourna et contempla les caisses de livres sur la banquette arrière.
- Les gens ont été généreux, approuva-t-elle. (Viola était de dix ans l'aînée de Cora, elle avait les tempes déjà grisonnantes et elle parlait avec l'autorité que lui conféraient ses quelques années en plus). La plupart, du moins. Avez-vous remarqué que Myra Brooks n'a même pas daigné nous ouvrir sa porte ?
Non, Cora ne l'avait pas remarqué. À ce moment-là, elle frappait aux portes sur le trottoir d'en face.
- Peut-être était-elle absente ?
- J'ai entendu le piano. Elle n'a même pas pris la peine de s'interrompre lorsque j'ai frappé. Je dois reconnaître qu'elle joue très bien.
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Cette solitude-là était d'une nature différente - totale et permanente. Sur les trottoirs, elle demeurait une étrangère pour les foules qui l'environnaient, sans aucune chance de tomber sur quelqu'un qui pourrait la reconnaître et la héler. Voilà ce que devait éprouver un immigrant, songea-t-elle, quelqu'un que personne ne connaît, dont personne ne sait d'où il vient. Il lui semblait être devenue non seulement une inconnue, mais quelqu'un qu'on ne pouvait pas connaître, et elle s'agaça à l'idée qu'elle avait si peu d'emprise sur elle-même qu'elle avait constamment besoin de la présence des autres pour lui rappeler qui elle était et se sentir elle-même.
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Elle ferma les yeux, accablée à cette seule pensée. Elle allait être une femme divorcée, un scandale vivant. Et comment pourrait-elle expliquer ce divorce ? Si elle ne pouvait dire la vérité à qui que ce soit, la disgrâce pèserait sur elle seule. Ce serait à elle de supporter la honte et l'opprobre, les spéculations colportées à voix basse, l'isolement. L'avenir n'était plus qu'un tunnel, long et sombre, jamais plus elle ne serait heureuse.
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Elles se toisèrent et Cora, pour la première fois, fit la triste expérience de se voir, de se voir vraiment, avec les yeux de Louise : une bonne femme à l'esprit confus, confite dans son hypocrisie. Une imbécile qui s'était dispensée en pure perte. Une femme malheureuse qui avait passé son temps à se ridiculiser, à égrener des maximes blessantes et stupides à propos de friandises et de vertu, à raconter des mensonges à une enfant blessée.
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Elle se faufila devant Cora pour aller se regarder dans le miroir de la salle de bains. Ce fut un coup d’œil bref mais admiratif. Elle était magnifique et aussi fraîche qu’une rose, comme si, en dépit de la touffeur de ces pièces exiguës, et même après ce long périple en train, la transpiration, la poussière et la fatigue ne la concernaient pas. Louise était toujours perchée sur ses talons hauts et Cora étant pieds nus, dans le miroir, elles donnaient l’impression d’être de la même taille.
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Video de Laura Moriarty (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laura Moriarty
Bande annonce du film The Chaperone (2019), adaptation du roman de Laura Moriarty
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