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Kostas Charitos tome 9 sur 14
EAN : 9782757863589
Points (10/11/2016)
3.57/5   76 notes
Résumé :
Athènes, Katérina, la fille bien-aimée du commissaire Charitos, se fait tabasser par des nervis d’Aube dorée. Puis cinq meurtres se succèdent, tous revendiqués par un groupe qui se fait appeler « les Grecs des années 50 ».

Le commissaire a fort à faire. D’une part il lui faut pourchasser les néo-nazis, les empêcher de perpétrer leurs sinistres exploits et retrouver les agresseurs de sa fille; d’autre part il doit enquêter et remonter la piste embroui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Gros coup dur pour le commissaire Charitos dont la fille Katérina a été agressée en sortant du tribunal. le tort de la jeune avocate ? Défendre les droits des émigrés. A Athènes, l'Aube dorée entend punir ceux qui aident les étrangers à s'intégrer dans le pays. Ses sbires n'hésitent pas à menacer directement le commissaire qui s'inquiète de les savoir en possession de son numéro de portable. Auraient-ils des accointances dans la police ? Ce ne serait pas impossible…D'ailleurs, les gardes devant le tribunal ont fermé les yeux sur l'agression de Katérina. Mais si cette histoire le préoccupe, le commissaire doit faire son travail après la mort d'un entrepreneur allemand d'origine grecque. le légiste a conclu à un suicide et pourtant l'Ambassade d'Allemagne a reçu un courrier disant que l'homme a été assassiné. La lettre est signée par ‘'Les Grecs des années 50''. D'autres morts vont suivre, des meurtres cette fois, revendiqués par le même groupe.

Avec Epilogue meurtrier, dernier tome de la Trilogie de la crise, Petros Markaris continue d'explorer les dérives de la société grecque confrontée à la corruption, au marasme économique et à la montée du nationalisme. Outre les meurtres qui dénoncent les pratiques de l'administration, entre pots-de-vin et clientélisme, mais aussi les détournements des subventions européennes, Charitos s'inquiète aussi de l'Aube dorée dont la violence et le sentiment d'impunité renvoie aux pires heures de la dictature des colonels. le policier va mener une enquête longue et minutieuse. Les pistes sont nombreuses mais tournent court. Qui sont ces ‘'Grecs des années 50'' ? Des octogénaires qui ont décidé de prendre les armes ? Leurs fils ? Charistos tourne en rond tout en s'inquiétant pour sa fille et en souffrant lui aussi de la crise économique. Sa voiture reste au garage et il prend les transports en commun pour économiser le carburant. Sa femme Adriani concocte toujours de délicieux repas mais la viande et le poisson se font rares. Les beaux-parents de Katérina ont perdu leur boutique et son gendre se fait du souci pour son père qui supporte mal la situation. Heureusement, les Charitos et leurs amis sont solidaires, partagent le peu qu'ils ont et font face en essayant de garder le sourire…
Excellente fin pour cette trilogie qui nous a fait visiter le passé, le présent et même l'avenir d'un pays victime de ses erreurs, de ses dérives et de la pression européenne. La série est inégale, les enquêtes parfois sommaires, mais les fines analyses de l'auteur sur la crise grecque valent le détour.
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Rien ne va plus pour le commissaire Charitos, sa fille Katerina, avocate défendant les immigrés, a été agressée à la sortie du tribunal, les flics en faction non loin n'auraient pas vu les assaillants qui se sont enfuis en moto, mais il s'agirait de membres de l'Aube dorée, un groupuscule nationaliste violent. Côté professionnel, on découvre un homme Makridis, dont il est difficile de déterminer s'il s'agit d'un suicide ou d'un meurtre, suivi pour le coup de plusieurs meurtres - un directeur d'école, un chômeur - qui grâce à son réseau était intermédiaire entre les entreprises et l'Administration et deux agriculteurs.....Des meurtres revendiqués par "Les Grecs des années 50", une organisation inconnue de la police et qui donne bien du fil à retordre à Charitos et son équipe.
Une nouvelle enquête où Charitos se retrouve perturbé et déboussolé face à cette série de meurtres sans point commun, où les suspects "des années 50" seraient âgés de plus de 80 ans, cela ne colle pas...Tout de même un indice indique que les pères de deux victimes étaient écoliers dans la même école dans les années 50 justement...Mais cette piste va tourner court..
Épilogue meurtrier est la dernière enquête de la trilogie de la crise, Pétros Márkaris y souligne les conséquences des options prises dans le passé : le clientélisme, une administration obtuse qui met des bâtons dans les roues des entrepreneurs, la corruption et l'affairisme, une situation de marasme qui fait émerger le nationalisme grec avec l'Aube dorée. Un épisode qui m'a paru plus intéressant pour son contexte économique que par la résolution de l'enquête elle-même, mais j'ai eu toujours autant de plaisir à retrouver le commissaire Charitos, son équipe, sa petite famille et surtout sa description tantôt fataliste tantôt désabusée de la société grecque mais toujours avec cet humour qui met à distance les conséquences désastreuses de la crise économique qui sévit en Grèce.
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Une trilogie en 4 volumes, cela devient une tétralogie… On pourrait se demander ce que l'auteur avait encore à nous dire après trois formidables romans noirs avec, en toile de fond, la crise Grecque.

Rassurez-vous, Pétros Márkaris en avait encore sous la pédale et, une fois de plus, il entraîne ses lecteurs (et lectrices) dans la Grèce post-crise, après que l'Allemagne lui ait collée une punition à la mesure des fautes commises par les gouvernants.

Hélas, ce ne sont jamais les politiques qui paient leurs fautes et après avoir ouvert les fenêtres et balancé des tonnes de fric à tout le monde, on a tout refermé et on a puni les gens qui en avaient profité.

Une fois de plus, les meurtres ne sont là que pour nous parler de cette Grèce qui a été flagellée et de ses habitants qui tirent le diable par la queue, laissant les voitures au garage, le carburant coûtant trop cher ou ayant carrément rendu les plaques…

Dans ce dernier tome consacré à la crise, notre commissaire Kostas Charitos va avoir bien du mal à comprendre qui est caché derrière ces meurtres, et nous aussi !

Au menu, nous aurons de la corruption de fonctionnaires, que les gens sont obligés de payer afin de faire avancer leur dossier, sans que ces mêmes fonctionnaires ne comprennent qu'avec un tel comportement, ils entravent le développement économique de leur pays.

L'auteur nous parlera aussi de ces Grecs qui en font le minimum au boulot, les yeux rivés sur la pendule, refusant de bosser une minute de plus, que l'enseignement secondaire est merdique, obligeant les parents à payer afin de donner des cours privés à leurs enfants.

Il parlera aussi des primes données par l'Europe, à tort et à travers, le racisme exacerbé des Grecs, leur haine des autres, l'arrivée au pouvoir du parti Aube Dorée, qui n'a de dorée que son nom, de la dictature des Colonels, de la guerre civile,…

Oui, c'est noir ! Heureusement qu'il y a quelques scènes familiales afin d'apporter un peu de soleil à toute cette sombritude. Hélas, pas de banquets remplis de victuailles, l'épouse du commissaire cuisine avec ce qu'elle a et elle ne manque pas de coeur et d'idées.

L'auteur a eu bien raison d'ajouter un 4ème tome à sa trilogie car il ne manque pas de piquant, Pétros Márkaris nous dressant un portrait sans concession de la Grèce, même si on sent bien qu'il aime son pays, qu'il a de la tendresse pour lui, pour ses habitants, bien que ses critiques soient acérées.

Qui aime bien, châtie bien. Jamais de manichéisme, dans les romans de Márkaris. Pire, on ressent souvent de l'empathie pour le/les coupables.

Un polar bien sombre, même sous le soleil de la Grèce. Un polar qui clôt brillamment cette trilogie devenue une tétralogie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le plaisir de lire ce roman policier réside dans la sympathie que m'inspirent le commissaire Kostas Charitos, ses collaborateurs et sa famille. Si l'intrigue est assez classique et commune - surtout qu'elle reste proche des autres romans de Markaris, notamment de sa trilogie de la crise - il règne une atmosphère qui restitue bien la Grèce de la crise conjoncturelle et structurelle, celle d'une démocratie clientéliste et d'une économie sous perfusion de l'Union européenne qui, à partir de 2008 commence à payer le prix de l'incurie de son système politique et de sa bureaucratie. A travers le roman, l'auteur dresse un constat sans complaisance mais aussi en nuance de cette situation.
On se balade dans le quotidien étouffant de chaleur d'Athènes en été, et la musicalité des noms de personnes et de rues donne une furieuse envie de manger des tzatzikis sous une tonnelle en buvant un petit vin frais, dans une taverne au pied de l'Acropole...
L'humour est présent et les référence de dictionnaire ne sont pas les moindres charmes de ce roman de plus de 250 pages.
A l'instar du regretté Andrea Camilleri avec sa Sicile natale, Petros Markaris nous offre l'occasion de nous départir d'un regard qui pourrait être réducteur voire méprisant de sociétés riches du nord sur des sociétés du sud moins riches, qu'un préjugé cantonnerait à de sympathiques espaces touristiques. Et pour aller plus loin dans le message, il fait opportunément intervenir des Albanais qui joueraient le rôle de pauvres face à des Grecs qui serait "leurs riches".
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Je n'ai découvert Markaris qu'en août dernier. "épilogue meurtrier" est le quatrième ouvrage de cet auteur que je lis (et sans doute pas le dernier). Il apparaît comme le plus noir des quatre. Il y évoque des problèmes que traverse la Grèce (elle n'est pas le seul pays à connaître ces problèmes) : la crise économique, la montée de l'extrème-droite avec "aube dorée" et son influence sur certains membres de la police, le racisme et le rejet des étrangers, la corruption dans l'administration...
Les événements se déroulent alors que la canicule frappe Athènes.

Le roman commence par le tabassage, par des membres d'aube dorée, de Katerina, fille de Kostas Charitos et surtout avocate des migrants. Kostas reçoit un appel menaçant sur son portable émanant d'aube dorée. Question comment ce mouvement a pu avoir accès au numéro de portable ?

Kostas Charitos est appelé pour le suicide d'un allemand d'origine grec. Mais est-ce un suicide ? L'ambassade d'Allemagne a reçu un message signé "Grecs des années 50" indiquant "Andréas Makidis a été assassiné". Ce suicide sera suivi du meurtre de personnes n'ayant a priori aucun lien entre elles, tuées avec la même arme ancienne. Les meurtres sont également revendiqués par "Grecs des années 50".
Tout en suivant de près l'enquête traitée par ses collègues sur l'attaque dont sa fille a été victime, il mène l'enquête sur les meurtres en essayant de comprendre le lien avec le suicide. Il fouille dans la vie des victimes ? un lien existe-t-il entre elles ? En menant son enquête, il revient sur l'histoire de la Grèce en évoquant la guerre civile. La question des émigrés (Africains, Albanais..) est également abordée. Il se fait aider pas son ami le communiste Zissis.
Comme d'habitude l'enquête de Charitos aboutira.

Le lecteur se pose une question : alors qu'il semble être le meilleur de son commissariat, pourquoi ne bénéfice-t-il pas de promotion

Comme dans tous ses ouvrages, et ce pour la joie du lecteur, l'auteur nous fait partager la vie de famille de Kostas, nous invite aux repas cuisinés par Adriani pour la famille et les amis.






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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
L’ambulance s’arrête devant l’entrée. Les badauds s’écartent et Phanis descend le premier. Il me jette un bref regard et court vers Katérina. Il s’agenouille près d’elle et lui ouvre un œil. Il lui prend son pouls puis l’interroge :
– Katérina, c’est Phanis. Tu peux me parler ?
– Ils m’ont tabassée, Phanis.
Phanis ferme les yeux et pousse un soupir de soulagement.
Elle répète, « tabassée », et des larmes coulent de ses yeux.
– Eh oui, ça se voit, répond calmement Phanis. Je vais t’emmener à l’hôpital faire des examens. Je sais que tu as mal, mais bientôt tu te sentiras mieux.
Il fait signe aux brancardiers qui allongent Katérina sur la civière et l’emmènent dans l’ambulance.
– C’est grave ? dis-je à Phanis, tout en sachant qu’il est trop tôt pour répondre.
– À première vue, non. Mais pour savoir, il faut faire des radios.
Je remets à plus tard le coup de fil à Adriani et jette un coup d’œil autour de moi. Le spectacle est terminé, les spectateurs se dispersent. Il reste la femme qui a apporté son aide, les deux gardes de l’entrée, Vlassopoulos et deux immigrés africains. Un peu plus loin, une dame bien en chair, écouteurs aux oreilles, pérore d’une voix stridente.
– Qui êtes-vous ? demande Vlassopoulos aux Africains.
– Clients de Mme Charitou, répond l’un.
– Venir ensemble à tribunal, complète l’autre.
J’interviens :
– Vous venez d’où ?
– De Sénégal, dit le premier.
– Il faut venir déposer, dit Vlassopoulos.
L’un des gardes sort des menottes de sa poche arrière et s’approche de l’un des Africains.
– Qu’est-ce que tu fais ? demande Vlassopoulos, interloqué.
– Qui te dit que c’est pas eux qui l’ont cognée ? répond l’autre qui le prend de haut.
– Si c’était le cas, collègue, tu crois qu’ils attendraient qu’on vienne les arrêter ?
Le garde se trouble, cherche en vain une réponse et remet les menottes dans sa poche. Son acolyte, lui, veut faire le malin.
– Si tu veux mon avis, ils restent là pour jouer les innocents.
– C’est pas eux qui l’ont tabassée, c’est tes petits copains de l’Aube dorée ! s’écrie soudain la femme secourable. Je les ai vus de mes yeux !
– Qu’est-ce que tu as dit ? réplique le premier garde en marchant vers elle, menaçant.
Je leur crie :
– Arrêtez, ce n’est pas le moment de se battre !
Le garde s’arrête.
– Qu’avez-vous vu ? dis-je à la femme.
– J’attendais mon avocat devant l’entrée. La jeune femme est sortie avec ses clients. Soudain, deux jeunes types en noir ont surgi de nulle part sur un scooter. Ils sont montés sur le trottoir, l’un d’eux a mis pied à terre, a sauté sur la jeune femme et s’est mis à la frapper avec un poing américain. Les deux Africains ont voulu l’en empêcher, mais l’autre sur le scooter leur a crié : « Si vous bougez on vous bute, sales négros ! » Quand la jeune femme est tombée, le facho l’a laissée, est remonté à scooter et ils ont disparu entre les voitures.
Vlassopoulos demande aux gardes :
– Et vous, vous n’avez rien remarqué ?
– Nous, on faisait notre boulot. Et même si on avait vu du monde, ça nous aurait pas surpris, y a toujours du monde à l’entrée.
– On n’a même pas entendu des cris, ajoute le second.
– Ça, c’est vrai, confirme la femme. Je n’ai pas crié moi non plus, j’avais peur qu’ils me tombent dessus.
– Vous avez noté le numéro du scooter ? lui dis-je.
– De là où j’étais je ne le voyais pas. Ensuite ils ont filé comme l’éclair.
Vlassopoulos va interroger la dame aux écouteurs.
– Moi, je n’ai rien vu, je suis arrivée après.
Et elle ajoute :
– La malheureuse, elle avait besoin de prendre des clients noirs ? Elle n’a pas assez à faire avec les nôtres ?
Je ne sais pas ce qu’elle écoute, mais elle devrait changer de station.
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- Qu'est-ce qu'on a eu après la Guerre civile ? demanda t-il au lieu de commenter.
- Tu le sais. La pauvreté, la misère, vous d'un côté, nous de l'autre, et la haine partout.
- On avait aussi autre chose.
- Quoi?
- L’État parallèle. Et voilà qu'il revient, Kostas. Sauf que l'Etat parallèle aujourd'hui n'est pas installé par les politiques, pour terroriser les gens comme nous qui ne sont pas de leur bord. Il sort des entrailles de la crise. Ta fille est l'une de ses victimes et certains de tes confrères le soutiennent, comme autrefois.
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- Dans ce pays les politiques punissent les citoyens pour les fautes commises par eux-mêmes.
- Ce qui veut dire ? demande Phanis.
- Pendant des années ils ont jeté l'argent par les fenêtres et maintenant ils punissent les gens d'avoir profité de leur gaspillage. Pendant des années ils ont entassé les immigrés dans Athènes et maintenant ils les punissent alors qu'eux-mêmes les ont amenés. Nous payons toutes les fautes des politiques et ils disent qu'ils agissent ainsi pour nous sauver.
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- Le projet était avancé ?
Elle hausse les épaules.
- Oui, mais il rencontrait de nombreux obstacles.
En Grèce, les grands projets ont du mal à se réaliser. Au début, on vous dit avec enthousiasme : "Viens, tu auras tout à tes pieds. Mais quand vous venez, vos pieds collectionnent les crocs-en-jambe."
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Avant de rentrer chez nous, je veux repasser par l’hôpital. Je descends au garage. La Seat démarre du premier coup. J’arrive à l’avenue Mesoyion quand mon portable sonne. L’inquiétude me reprend. Chat échaudé craint l’eau froid, comme disait ma mère. J’entends une voix d’homme inconnue.
– Calme ta fille, commissaire, la prochaine fois ça sera pire.
Et on raccroche.
J’avais raison de m’inquiéter, mais je ne m’attendais pas à ce coup-là. Comment ces salopards connaissent-ils mon numéro de portable ? S’ils m’appelaient au bureau, je comprendrais. Mais ceux qui ont mon numéro de portable se comptent sur les doigts des deux mains : Adriani, Katérina, Phanis, Mania, Zissis et quelques collègues. On a donc trouvé mon numéro à la Sûreté.
D’accord, je ne me fais pas d’illusions. Je sais que l’Aube dorée fricote avec la police. Il y a des flics ripous, et aussi des flics fachos. Mais de là à donner mon numéro à leurs potes… D’autant qu’on ne va sûrement pas se limiter au portable. On va sûrement livrer d’autres renseignements, allez savoir quoi.
Telles sont mes pensées quand j’arrive à l’Hôpital général et monte vers la chambre de Katérina. Adriani assise sur une chaise dans le couloir discute avec Phanis. À voir leurs têtes, je devine que tout va bien.
Adriani me le confirme.
– Elle dort.
– Nous lui avons donné des antalgiques et un tranquillisant, explique Phanis.
J’ouvre sans bruit la porte. Katérina dort tranquillement, couchée sur le côté. Je referme la porte et retourne vers ma femme et mon gendre.
– Tu la fais sortir quand ?
– Je veux que plusieurs confrères la voient demain matin. Un ORL surtout, car elle m’a dit que son oreille droite bourdonne. Puis je la ramènerai à la maison. J’espère la convaincre d’y rester quelques jours au lieu de courir tout de suite à son bureau.
– Elle va y courir, dit Adriani, catégorique. Elle est têtue comme son père.
– Donc c’est encore ma faute ? dis-je en souriant.
– Qu’est-ce que je peux dire, Kostas chéri ? Si je n’avais pas mise au monde, je dirais que tu l’as faite avec une autre femme. Elle n’a rien de moi.
– Dites-vous tout ça ce soir chez vous, mais pas devant votre gendre, dit Phanis en riant.
– Comme elle va rester ici ce soir, elle a peur d’oublier son sermon d’ici demain.
Adriani me jette l’un de ses regards méprisants, mais sans relever.
Je quitte l’hôpital soulagé, tranquille. Mais cette histoire de numéro de portable continue de me préoccuper.
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Vidéo de Pétros Márkaris
Pétros Márkaris - Liquidations à la grecque .À l'occasion du Festival International Quai du Polar, Pétros Márkaris vous présente "Liquidations à la grecque" aux éditions Seuil. Traduit du grec par Michel Volkovitch. Lauréat du prix le Point du Polar européen 2013. http://www.mollat.com/livres/petros-m%C3%A1rkaris-liquidations-grecque-9782021053517.html Notes de Musique : "Morning Emerges From Night" by Ergo Phizmiz (http://www.ergophizmiz.net)
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