King of Eden, tome 6

Avis pour l'ensemble de la série (t.1 à t.6)

Un peu zombie-like au départ, le mélange fantastique avec de monstrueuses créatures légendaires et l'archéologie mythologique n'est certes pas nouveau, mais le scénariste a su actualiser une histoire qui prend alors une toute autre direction... celle d'un virus venu d'un passé historique et qui tue rapidement, de manière sanglante et qui menace de changer l'ordre des pouvoirs politiques internationales.
Rapport au titre, ce dernier tome se termine sur une interprétation biblique plutôt fantaisiste, référant aux origines de la Création (paraphrase que j'ai apprécié en tant que libre penseuse)… et peut-être aussi cette question : « Quelle est la part d'animalité dans l'homme ? »
Le graphisme du dessinateur coréen est fouillé, dynamique et fait un peu penser au travail d'Urasawa avec le même souci du détail, surtout dans l'illustration des personnages... humains ou non.
Une série passionnante, plongeant le lecteur dans une ambiance horrifique et intrigante.

Déjà la fin de cet excellent thriller, je ne m'y attendais pas, je pensais qu'on avait encore pas mal de tomes à découvrir avant de voir le récit se terminer. Pour autant, je ne vais pas faire durer le suspens, j'ai trouvé la fin très bonne et je ne suis pas du tout déçue par cette série qui m'aura séduite jusqu'au bout. Dans ce dernier tome, le rythme est haletant et l'action omniprésente car nous sommes engagés dans une course contre la montre pour vaincre le Roi-loup. En parallèle, on en apprend énormément sur la mythologie derrière ce peuple et c'est passionnant. Moi qui ne suis pas fan de tout ce qui a trait à la Bible, ici ses écrits sont revisités avec talent, mélangeant mythe et Histoire avec beaucoup d'astuce. Enfin, l'encrage politique de l'aventure n'est pas oubliée puisqu'on découvre la décision prise par les 3 plus grandes puissances et la réaction des autres pays ensuite à leur encontre. C'est donc une toile savamment tissée qui se dévoile sous nos yeux dans ce dernier tome et on ne s'ennuie pas une seconde. J'ai trouvé que depuis le premier tome, la série avait su trouver son rythme et son ton, et que les auteurs n'en démordaient pas jusqu'au bout. J'ai cru un temps que la résolution allait être un peu trop simple et rapide, mais c'est oublier le dernier coup de théâtre qui nous attendait. La réponse finale apportée ne plaira peut-être pas à tout le monde car elle a un côté inachevé qui peut déplaire, moi je la trouve parfaite pour la série. Je suis donc impatiente de retrouver d'autres histoires de ces auteurs, ensemble ou séparément.
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King of Eden touche à sa fin. Dans l'ensemble, j'aurai surfé sur des vagues tumultueuses avec cette série : un volume génial puis un autre pour me perdre, le cycle sans fin de ces séries intéressantes avec des idées abouties mais manquant de clarté. Autant vous le dire, pour ma part, j'ai été déçue par ce tome. Ce tome reprend tous les éléments disséminés tout au long de la série : la mythologie, le virus, la géopolitique et les relations humaines. C'est bien, perché mais la boucle est bouclée. Beaucoup de rebondissements proportionnels à des hauts et des bas... cette dernière lecture est vraiment le sentiment que j'ai eu tout le long de la série et finalement, je suis contente que ça se termine.

Les deux premiers tomes sont très prometteurs, notamment par l'écriture de Nagasaki qui est un habitué du genre (c'est le co-scénariste de Urasawa sur ses titres thrillers comme Monster, Billy Bat ou 20th Century Boys), mais le soufflé retombe très vite.
Notamment par le format "court" du titre. La série se termine en 6 tomes mais j'ai le sentiment que le projet initial était supérieur à ces 6 tomes, de construire une série sur le long court.
Et c'est ce qui va faire défauts avec des personnages dont le développement est limite bâclé et dont certaines péripéties sont réglées bien trop rapidement. C'est le cas notamment de la fin qui se règle en quelques pages et une tension qui est montée pour rien.

Extrait :
C'est la fin pour cette série aux nombreux bons points ! Elle ne plaira pas à tout le monde (comme toutes les séries au final), mais je trouve dommage qu'elle ne soit pas un peu plus connue… Après, les personnes que je suis sur les réseaux sont rarement friande d'horreur, c'est peut-être pour ça que je ne la voie pas trop ? En tout cas, pour ma part, j'ai adoré cette série, qui a réussi à mélanger trois domaines : l'histoire, la politique et un virus style zombie nommé Loup.

On reprend l'aventure là où elle s'est stoppée précédemment, avec la contamination du Dr. Itsuki par le virus du Loup. Et je dois dire que ce qu'il va advenir, à partir de ce moment, du personnage est en majorité une grande surprise pour moi ! Une surprise positive bien sûr, autant ce qu'elle va faire à Eden est prévisible, autant la suite ne l'est pas vraiment, et ça devient un vrai coup de maître de la part de ce personnage, resté jusqu'alors en second plan ! Parce que oui, il va y avoir un peu de girl power dans ce tome !

D'ailleurs, on peut dire que Teze n'a qu'un rôle assez secondaire dans ce tome, laissant la place à deux autres personnages, dont Itsuki. Il croira éliminer le Roi loup, ce qui prend d'ailleurs que peu de pages pour une réelle victoire, mais celui-ci sera toujours vivant, et « possèdera » un personnage que je n'avais pas vu venir pour le coup… car même si la survie du Roi loup est évidente, de par le peu de pages sur sa soi-disant défaite, on ne sait pas pour autant qui pourrait être le nouveau Roi ! Il y a temps de contaminés que ça pourrait être n'importe qui, bien évidemment pour raison scénaristique et effet de surprise, il s'agira d'un personnage déjà connu du lecteur.

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