AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Antonio Quintana (Illustrateur)
132 pages
Losada (01/01/1960)
4/5   3 notes
Résumé :
Colección Poetas de Ayer y de Hoy, POEMAS DE PABLO NERUDA
Contiene 132 páginas con fotografías a color y blanco y negro de Antonio Quintana
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Las piedras de ChileVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si dans cet ouvrage Pablo Neruda fait merveilleusement dialoguer le symbole et l'imaginaire avec la structure poétique (voir mon commentaire de l'édition française de ce livre Les Pierres du ciel - Les pierres du Chili), ce n'est pas au poète Neruda que s'adresse cette critique mais à l'illustrateur des poèmes de cette première édition de 1960 : le talentueux photographe chilien Antonio Quintana, pour sa splendide prise de position esthétique où la pierre chilienne se dessine vivante, témoin de la formation de la terre aimée et de sa créativité naturelle, également pour son travail inouï sur l'identité spirituelle chilienne et son humanisme si prégnant dans ses compositions photographiques.

Une nouvelle édition de cet ouvrage est parue en 2015 avec l'accompagnement judicieux des illustrations du peintre espagnol Juan Gómez Macías ; pourtant l'association de l'édition inaugurale de 1960 entre Pablo Neruda et Antonio Quintana, si proches dans leur amour de la terre chilienne et de ses habitants, dans leur inquiétude lyrique sur le destin des hommes notamment des oubliés auxquels tous deux ont conféré une voix, cette association première Neruda-Quintana reste indépassable.
Concernant Antonio Quintana, voir les livres : Antonio Quintana 1904-1972 et Rostro de Chile : exposición de la Universidad de Chile.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
Commenter  J’apprécie          280

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
PIEDRAS PARA MARÍA

Las piedrecitas puras,
olivas ovaladas
fueron antes
población
de las viñas
del océano,
racimos agrupados,
uvas de los panales
sumergidos:
la ola las desgranaba,
caían en el viento,
rodaban al abismo abismo abismo
entre lentos pescados,
sonámbulas medusas,
colas de lacerantes tiburones,
corvinas como balas!
las piedras transparentes,
las suavísimas piedras,
piedrecitas,
resbalaron
hacia el fondo del húmedo reinado,
más abajo, hacia donde
sale otra vez el cielo
y muere el mar sobre sus alcachofas.
Rodaron y rodaron
entre dedos y labios submarinos
hasta la suavidad inacabable,
hasta ser sólo tacto,
curva de copa suave,
pétalo de cadera.
Entonces arreció la marejada
y un golpe de ola dura,
una mano de piedra
aventó los guijarros,
los desgranó en la costa
y allí en silencio desaparecieron:
pequeños dientes de ámbar,
pasas de miel y sal, porotos de agua,
aceitunas azules de la ola,
almendras olvidadas de la arena.

Piedras para María!
Piedras de honor para su laberinto!
Ella, como una araña
de piedra transparente,
tejerá su bordado,
hará de piedra pura su bandera,
fabricará con piedras plateadas
la estructura del día,
con piedras azufradas
la raíz de un relámpago perdido,
y una por una subirá a su muro,
al sistema, al decoro, al movimiento,
la piedra fugitiva,
la uva del mar ha vuelto a los racimos,
trae la luz de su estupenda espuma.

Piedras para María!

Ágatas arrugadas de Isla Negra,
sulfúricos guijarros
de Tocopilla, como estrellas rotas,
caídas del infierno mineral,
piedras de La Serena que el océano
suavizó y luego estableció en la altura,
y de Coquimbo el negro poderío,
el basalto rodante
de Maitencillo, de Toltén, de Niebla,
del vestido mojado
de Chiloé marino,
piedras redondas, piedras como huevos
de pilpilén austral, dedos translúcidos
de la secreta sal, del congelado
cuarzo, o durísima herencia
de Los Andes, naves
y monasterios
de granito.

Alabadas
las piedras
de María,
las que coloca como abeja a clara
en el panal de su sabiduría:
las piedras
de sus muros,
del libro que construye
letra por letra,
hoja por hoja
y piedra a piedra!
Hay que ver y leer esta hermosura
y amar sus manos
de cuya energía
sale, suavísima,
una
lección
de piedra.
Commenter  J’apprécie          111
Tal vez ésta es la casa en que viví
cuando yo no existí ni había tierra,
cuando todo era luna o piedra o sombra,
cuando la luz inmóvil no nacía.
Tal vez entonces esta piedra era
mi casa, mis ventanas o mis ojos.
Me recuerda esta rosa de granito
algo que me habitaba o que habité,
cueva o cabeza cósmica de sueños,
copa o castillo o nave o nacimiento.
Toco el tenaz esfuerzo de la roca,
su baluarte golpeado en la salmuera,
y sé que aquí quedaron grietas mías,
arrugadas sustancias que subieron
desde profundidades hasta mi alma,
y piedra fui, piedra seré, por eso
toco esta piedra y para mí no ha muerto:
es lo que fui, lo que seré reposo
de tu combate tan largo como el tiempo.
Commenter  J’apprécie          100
Piedras locas de Chile, derramadas
desde las cordilleras,
roqueríos
negros, ciegos, opacos,
que anudan
a la tierra los caminos,
que ponen punto y piedra
a la jornada,
rocas blancas
que interrumpen los ríos
y suaves son
besadas
por una cinta
sísmica
de espuma,
granito
de la altura
centelleante
bajo
la nieve
como un monasterio,
espinazo
de la más
dura
patria
o nave
inmóvil,
proa
de la cierra terrible,
piedra, piedra infinitamente pura,
sellada
como
cósmica paloma,
dura de sol, de viento, de energía,
de sueño mineral, de tiempo oscuro,
piedras locas,
estrellas
y pabellón
dormido,
cumbres, rodados, rocas:
siga el silencio
sobre
vuestro
durísimo silencio,
bajo la investidura
antártica de Chile,
bajo
su claridad ferruginosa.
Commenter  J’apprécie          80
En mi país la primavera
viene de norte a sur con su fragancia.
Es como una muchacha
que por las piedras negras de Coquimbo,
por la orilla solemne de la espuma
vuela con pies desnudos
hasta los archipiélagos heridos.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Pablo Neruda (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pablo Neruda
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
Contenu suggéré : Nicolas Gomez Davila : https://youtu.be/a¤££¤97Maarten Schellekens64¤££¤ Alejandra Pizarnik : https://youtu.be/Ykb0a1yV_-8 Horacio Quiroga : https://youtu.be/s__rzxA5SPo Julio Ramón Ribeyro : https://youtu.be/P3jpWcuJnlE Antonio Ramos Rosa : https://youtu.be/iM8Op_jfEkI Cecilia Meireles : https://youtu.be/a5ksKGgHJXQ Baldomero Fernandez Moreno : https://youtu.be/kq6UlpNtLjQ Pablo Neruda : https://youtu.be/gRbnWKjTEGA Juan Carlos Onetti : https://youtu.be/ICAIr620NRE INTRODUCTION À LA POÉSIE : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤91Julio Ramón Ribeyro94¤££¤ AUTEURS DU MONDE (K-O) : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rlQry823Dg4KwOTjaFeZ3e LA TERRE-VEINE : https://youtu.be/2¤££¤102
+ Lire la suite
autres livres classés : chiliVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}