AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707149770
324 pages
La Découverte (15/09/2006)
4/5   1 notes
Résumé :

Depuis les années 1960, de nombreuses expériences théâtrales ont revendiqué en France un clair dessein politique. Inscrit au cœur des luttes (anti-impérialistes, ouvrières, féministes, immigrées, homosexuelles, altermondialistes, etc.), ce théâtre militant s'est donné pour but de contribuer, à sa manière, aux combats d'émancipation de son temps. Injustement dépréci&#... >Voir plus
Que lire après Théâtres en lutte : Le théâtre militant en France des années 1960 à aujourd'huiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En référence aux travaux d'Erwin Piscator, de Bertolt Brecht et des troupes d'agit-prop soviétiques, Olivier Neveux nous présente les diversités du théâtre militant depuis les années soixante.

L'auteur détaille et explique les choix politiques et esthétiques, entre autres, d'Armand Gatti, d'Augusto Boal, d'Alain Badiou, d'André Benedetto et de nombreux collectifs. Il revient sur un aspect méconnu d'un pan de l'histoire, le théâtre politique de l'après guerre avec Sartre, Brecht et Vilar, le théâtre et la décoloni;ation, les dramaturgies autour de la lutte de libération du Vietnam.

L'étude du mai théâtral est précédée d'une étude sur le théâtre radical américain et de réflexions sur la crise de la culture.

Dans les années 70, des luttes ouvrières et sociales ont été accompagnées de tentatives multiples d'expressions collectives engagées. de la contestation de la représentation théâtrale à un autre théâtre possible, la volonté de dénaturaliser les représentations a donné lieu à de nombreuses expériences et débats.

Subjectivement, j'ai préféré les parties du volume consacrées au rire politique et Dario Fo, à la figure de l'opprimé chez Augusto Boal et à Armand Gatti.

Je reste plus dubitatif à une certaine volonté classificatoire et discriminante de l'auteur, références aux « dramaturgies marxistes » d'André Benedetto ou de la même manière lorsqu'il parle aussi de « théâtre anarchiste » ou de « théâtre marxiste-léniniste ».

Dans certains cadres, le théâtre peut participer au dévoilement des réalités, mais il nous faut être attentif à la distinction entre les missions que ce donnent les praticiens et les impacts des « artifices théâtraux» ou des productions effectives.

Je partage l'idée de l'auteur que l'on ne peut s'abriter derrière les généralités du Manifeste de Breton et Trotsky insistant sur « toute licence en art », il nous faut aussi nous confronter aux débats esthétiques.

Toujours est-il que ce livre est indispensable tant pour la connaissance des années évoquées que pour tout un pan de l'activité théâtrale. Il devrait inciter les un-e-s et les autres à lire les différents auteurs cités. de plus gageons qu'un renouveau des luttes sociales entrainera des interrogations sur les possibles représentations de la colère, des injustices et de l'espérance.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans l’immédiat après-guerre, l’expression “théâtre politique” semble principalement s’ordonner autour des propositions brechtiennes - que cela soit pour les adopter, les adapter ou les réfuter. Cette importance de Brechht, des enjeux politiques et dramaturgiques dont est porteuse son oeuvre n’empêche pas, simultanément, qu’apparaissent des des propositions théoriques ou théâtrales qui lui sont étrangères. Sartre, Brecht et Vilar, trois articulations du théâtre et de la politique. Trois noms, comme autant de tendances, irriguent les pratiques et les débats théâtraux français dans les années 1950 : Sartre, Brecht et Vilar. S’ils n’ont pas le même statut (auteur et/ou metteur en scène), chacun propose une articulation singulière du théâtre et de la politique. Il est possible, en les synthétisant à gros traits, de voir apparaître autant de positionnements qui ont encore aujourd’hui des répercussions.
Commenter  J’apprécie          30
“La beauté, quand elle n’est pas une promesse de bonheur, doit être détruite”, affirmait en 1955, autour de Guy Debord, l’International lettriste, refusant par là toute fétichisation de l’art et du beau.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : théâtreVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1296 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *}