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EAN : 9782081343627
240 pages
Flammarion (21/02/2018)
2.72/5   9 notes
Résumé :
Adrien Delcourt, 59 ans et des poussières, est chercheur en philosophie à l’EHESS de Paris. Il a fait ses études à la Sorbonne, avec Vladimir Jankélévitch, Ferdinand Alquié et Yvon Belaval. C’est un roman sur la philosophie.
Il a longtemps aimé la plus belle fille du cours d’agreg, devenue sa femme puis morte précocement. Et aussi un jeune homme rimbaldien, disparu. C’est un roman sur les incertitudes de l’amour.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Impressions mitigées au sortir de ce livre qui m'a bien lassé chaque fois que l'auteur étale sa culture littéraire et philosophique, trop c'est trop! Toutefois, certains passages m'ont séduit par leur structure et leur contenu, d'où trois extraits que je mets en citations. Où était la surprise finale? Quant à ses amours, l'auteur ne va au bout de rien, sauf suppose-t-on avec son épouse avant sa mort, mais tant son idylle inaboutie avec un jeune éphèbe que ses ébats avec une jeunette qui ne le contentent pas, laissent, comme sa vie, une sensation de ratage alors qu'il a connu bien des réussites, même certaines qu'il ne désirait pas vraiment. Quelques bons passages cependant sur les plaisirs de la table qu'il paraît mieux savourer que ceux du sexe et une belle balade romaine en fin du roman.
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L'interruption est un roman à trois temps sur le désenchantement.
le premier temps est celui du désir.
Adrien Delcourt, 59 ans, agrégé de philosophie, mène une existence relativement vide. Il vit dans les souvenirs d'une femme aimée et d'une passion homosexuelle.
Il connaît une activité sexuelle intense mais brève avec une jeune femme et fréquente des sommités intellectuelles.
Son principal souhait est d'integrer le collège de France et d' être , enfin, un écrivain reconnu par ses pairs et le public.
Il présente sa candidature et tente de briller auprès des célèbres professeurs.
Viens, donc, le temps de l'espoir et de l'hypocrisie.
Le troisième volet est le temps de l'humilité et de la solitude.
À mon avis, cette dernière partie est la plus intéressante.Le début me semble parfois ennuyeux et très microcosme parisien.
Cependant, ce roman, grâce à l'écriture soignée et la culture philosophique de l' auteur , mérite d'etre lu.
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Un intellectuel cherche à rentrer au Collège de France. le suspense concernant son accession au Collège n'est pas très grand, l'atmosphère intellectuel du Paris Rive gauche est plutôt bien retranscrite mais les personnages de ce roman sont assez peu intéressants, les situations sont assez banales, je me suis pas mal ennuyé à la lecture de ce roman. Il y a sûrement un sous-texte qui permet à Dominique Noguez de régler ces comptes avec ce Paris-là mais ce sous-texte là ne m'intéresse absolument pas. J'avais beaucoup aimé Amour noir du même auteur ou Comment rater complètement sa vie en onze leçons, ce livre m'a déçu (comme avait pu me décevoir Une année qui commence bien).
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Que ce livre m'a semblé ennuyeux ! L'impression de lire un étalage de philosophie, des personnages un peu ternes, et une surprise finale que j'attends toujours.
OK, je ne lis pas beaucoup de philosophes, mais je trouve plaisant d'en trouver parfois certaines citations. Là, j'ai plutôt le sentiment de l'étalage de la "culture" de l'auteur.
Je n'ai jamais lu Noguez et ce premier roman ne me donne pas envie de poursuivre.
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Les deux premières parties se lisent avec plaisir, mais l'aspect fragmentaire de la dernière, associé à un désenchantement croissant jusqu'à une sorte de néantisation de tout, plombe l'ensemble.
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critiques presse (1)
LeFigaro
19 mars 2018
Le parcours du combattant d'un postulant au Collège de France offre matière pour Dominique Noguez à une description savoureuse des vanités parisiennes.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le passé? Ce n'est pas le passé. Ce n'est pas loin. C'est très près et très doux. Cela vous enrobe. Ce n'est pas vous qui crapahutez vers des régions anciennes et lointaines, c'est lui qui est là, tout de suite. Comme, brusquement, une autre atmosphère, non terrestre. C'est une photo en trois -- même en quatre -- dimensions: vous en avez fait partie, vous en faites partie, vous en ferez partie aussi souvent que vous en aurez la force. Vous êtes directement, au présent, dans cette forêt, ce salon, cette fête de famille, ce jardin ensoleillé -- mais feutrés, tout est feutré. Incandescent, parfois, atténué le plus souvent. C'est Xavier, c'est Charlotte, c'est ce ruban parme ou bleu très précis, ce sourire, cette réplique, cette gifle tout à coup. Vous laissez cela vous assaillir, vous êtes dedans. Ce n'est pas le passé, c'est le présent maintenant. Simplement, vous avez du mal à parler. Vous ne parlez pas. C'est un présent sans beaucoup de son. C'est suave, c'est gentil, c'est attendrissant, c'est oppressant aussi. Mais comme vous êtes bien! Sauf que vous ne pouvez pas rester longtemps. S'estompe. Vous pouvez y retourner. Cette impression que vous pouvez y retourner. Mais comme cela fait mal! Comme cela fait mal, au fond.
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Et pourtant il en avait connu, des ego bouffons (et bouffonnes) ! De gros ego bien sucrés, bien dorés, bien dodus, des ego au bord de l'éclatement. Des ego anciennement modestes que le premier succès avait fait imploser et suinter, tel ce poète confidentiel devenu essayiste à gros tirages. Des ego au contraire, qui s'enflaient avant le moindre succès, pour savoir, en somme, par avance, ce que ça ferait. Des ego sermonneurs, des ego délirants, avec parfois des dons d'histrion, de quoi jouer de façon parfaite Ubu ou Victor, l'insupportable enfant obèse de Roger Vitrac. Ou des ego timides, confits, enroulés sur eux-mêmes, subreptices, et d'autant plus venimeux dans leur subite façon de lancer leurs jets de salive mortelle. En sourdine ou aux éclats, c'est le même psychisme bourré de flatulences, la triste alchimie du moi qui n'arrive jamais à dire toi.
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Le cahier rouge était le onze ou douzième cahier de trois cents pages qu'il remplissait depuis la classe de philo. Il avait commencé par noter les titres des livres qu'il avait lus, des films qu'il avait vus et ses phrases préférées. Puis il avait commenté. Et il s'était mis lui aussi à faire des phrases, à noter tout et le reste: réflexions sur l'existence ou l'inexistence de Dieu, considérations politiques, petits ou grands problèmes moraux, choses vues, portraits de ses camarades, filles ou garçons, et sentiments qu'ils lui inspiraient, d'où, quelquefois, lamentations, colère, lyrisme. Il y avait même des recettes de cuisine.
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Une sensation qu'il éprouvait de plus en plus, désormais, c'était celle de l'effort à fournir pour être sûr d'être dans le présent, dans la pleine conscience du moment précis où il était arrivé, et non dans un souvenir de quelque chose qui allait arriver. Oui, ce laps de temps qu'il mettait à coïncider parfaitement avec lui-même, lui-même pensant et agissant: en somme, le laps de temps qu'il lui fallait pour accommoder. Comment appeler cela? La conscience douloureuse... la conscience difficile du présent.
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Ce monsieur essayait de nous vendre un roman sur la guerre en Afghanistan, une des guerres, et tu sais ce qu'il disait ? " C'est 430 pages qu'on ne voit pas passer ! " On aurait envie de répondre : " Le mieux, pour ne pas les voir passer, c'est de ne pas les lire du tout ! " La littérature, c'est précisément voir passer ! Chaque page, chaque phrase, chaque mot !
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Vidéo de Dominique Noguez
Dominique Noguez - Une année qui commence bien .Dominique Noguez vous présente son ouvrage "Une année qui commence bien". Parution le 4 septembre 2013 aux éditions Flammarion. Rentrée littéraire 2013. http://www.mollat.com/livres/noguez-dominique-une-annee-qui-commence-bien-9782081306073.html Notes de Musique : 8 Schubert/ Piano Sonata #14 In A Minor, d'784 - 2. Andante
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