Il est des livres qui vous laissent un souvenir tenace, effrayant et poisseux comme un cauchemar prégnant.
Pour moi, Et le verbe s'est fait chair, fait partie de ma bibliothèque noire.
Cette ville de Quinsigamond, où se déroule cette pièce d'un théâtre de l'horreur urbaine, je n'ai jamais pu me la représenter que dans l'obscurité d'une nuit éclairée de lumière sales.
Le livre concerné par ce récit plus que crépusculaire, c'est le témoignage d'une abjection criminelle inimaginable survenue en Europe bien des années avant ce blême présent... C'est la relation du mal perpétré par l'homme lorsque ses freins d'humanité ont définitivement lâchés.
Ce bouquin m'a ébranlé au point que, si le souvenir m'en était resté présent, je l'avais un peu laissé dormir dans un coin.
Alors, oui, le livre est à lire. Mais le lecteur est prévenu du cauchemar qui l'attend. Sensibles et fleurs bleues s'abstenir absolument!
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Un univers particulier et singulier réservé à des lecteurs avertis.
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