Les premières lignes l'annoncent : voilà le lecteur parti pour une étrange aventure, à suivre les méandres de la réflexion du plus surprenant et du plus pathétique des serial killer, pauvre peintre amateur et doux rêveur.
C'est à un polar littéraire et ambitieux, un polar introspectif, figé sur le banc d'un jardin public, mais riche en références auquel nous convie la plume élégante de Russel Greenan. Via son personnage médiocre et loufoque à la fois, il s'amuse à jeter des passerelles à travers les époques et, au détour d'une phrase ciselé, nous éblouit par son érudition. Jusqu'au final superbe et lumineux...
Ce livre publié en 1968 est une curiosité. Un OVNI qui nous change de la production parfois trop calibrée des polars actuels.
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Le polar le plus déjanté que j'ai jamais lu... Au début, on sait pas trop ou tout cela va nous mener, et au final, on a une fabuleuse expérience de lecture : : la construction, l'intrigue tout est fignolé aux petits oignons... Vraiment un livre marquant.... à lire !
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Un polar inclassable, qui pourra en irriter certains. La partie art, peinture, contrefaçon, est riche et érudite. le reste du roman est bourré d'élucubrations sur Dieu, les voyages dans le temps, la paranoïa. On dirait que l'auteur était sous acide quand il a écrit ces passages. La date de 1ere parution, 1968, nous en dit long sur le contexte. Ce livre a été un succès à sa sortie. il a peut être encore des amateurs, mais je ne le recommanderai pas.
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Du mal à rentrer dedans, je ne connais pas le reste de l'oeuvre de l'auteur mais pas facile à appréhender...Néanmoins, la toile se tisse et on se laisse prendre par cette histoire de fou au sens propre, entre un parc peuplé de personnages tous plus folkloriques les uns que les autres, du gamin curieux à la folle aux pigeons, on se retrouve à voyager dans le temps, à questionner Dieu, à voir un artiste naïf à l'oeuvre....Suicides, trahison, religion.....Intéréssant !
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Le polar le plus déjanté ue j'ai jamais lu... mais dans le bon sens du terme... La construction, l'intrigue tout est fignolé aux petits oignons...; Un des meilleurs livres jamais lu !
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C'est le club des criminels qui est à l'origine de tout ça, continua-t-elle, tripotant le large bord de son chapeau. Vous pouvez me croire. Ils sont partout. Ecoutez : ils ont les yeux qui changent de couleur ; un jour bleus, l'autre, bruns. Rien que ça, ça en dit long ! La plupart des gens ne sont pas assez vifs pour s'en rendre compte, cela dit. Moi, il m'a fallu du temps pour m'en apercevoir ; mais avec un peu d'habitude, on ne s'y trompe plus jamais. Les femmes ont toujours des tâches de rousseur sur les bras et le dos des mains ; les hommes marchent toujours les mains dans les poches, quelquefois une seule, quelquefois les deux. J'ai écrit au Président et au F.B.I mais c'est du temps perdu, ils ne m'ont jamais répondu. Il n'y a pas grande chance de les attraper comme ça.
Même dans une bibliothèque, on n'est pas à l'abri des fous.