Nulle et grande gueule

Pas un livre habituel de Oates, mais pas désagréable à lire même facile à lire. Rien de glauque, une fin positive , des héros très positifs également... pas un « oui oui land » mais pas loin. Au départ, un roman pour adolescents qui aborde des thèmes importants pour eux. Je ne regrette pas ma lecture et le conseillerai à des adolescents en effet

Ce livre m'a beaucoup plu, il est surprenant du début à la fin tout en restant réaliste, ce que j'ai vraiment apprécié. J'ai eu comme une impression de me reconnaître dans l'histoire : moi basketteuse et capitaine d'une grande équipe, plutôt grande et en manque de confiance en moi, avec ma soeur qui porte le même nom que la sienne. Ce roman est très facile, je le recommande aux jeunes en difficulté et même aux autres. Quand on commence à le lire, on à envie de savoir ce qui se passe à la fin. Pour ma part, je pensais que le titre portait sur le personnage principal, mais au final on comprend très vite que non, ce sont les surnoms que les personnages principaux se donnent au collège.
Le texte montre à quel point l'intégration dans la société est rude, dès qu'une personne s'éloigne de la norme. Il montre également comme une simple phrase d'ironie, peut-être répétée, transformée et amplifiée en une rumeur qui finit mal.
Très belle histoire, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir en très peu de temps.
Fany

C'est l'histoire d'un jeune garçon ,Matt populaire dans son lycée qui du jour au lendemain est oublié par ses camarades. Le point positif à ce moment de l'histoire est qu'une jeune fille, isolée de tous auparavant, Ursula, va se rapprocher de Matt et va devenir un grand ami. L'acte de Ursula témoigne d'une grande solidarité.
J'ai apprécie le livre que j'ai lu car il était très simple et le message facile à comprendre. Je recommande ce livre pour ceux qui aiment les aventures, les enquêtes, les histoires vraies.
Daniel

Cette oeuvre est un roman écrit par Joyce Carol Oates s'intitulant "Nulle et Grande Gueule" de la collection Gallimard jeunesse, il est paru en 2002. L'auteur Joyce Oates écrit des romans souvent plus philosophiques, destinés aux adultes.

Elle nous raconte l'histoire de deux lycéens, Ursula et Matt qui ne se connaissent pas vraiment au début du roman, mais les événements vont faire en sorte qu'ils se rapprochent. Matt est quelqu'un d'assez populaire dans son lycée, il est drôle, ouvert et apprécié. Ursula est une fille rejetée car elle est différente, elle se déteste et s'appelle elle même "La Nulle".
Matt voit sa vie basculer quand il est accusé de tentative d'attentat suite à une mauvaise blague. Tout le monde lui tourne le dos sauf Ursula.

Nous avons trouvé ce roman accrocheur et intéressant car on adopte le point de vue d'un des deux personnages un chapitre sur deux (un chapitre on parle d'Ursula et un chapitre on parle de Matt) jusqu'au moment où les deux personnages se rencontrent et se réunissent. On ressent de la compassion pour Matt car il est exclus mais cependant il y a une note d'espoir car Ursula l'épaule. le roman est optimiste car malgré tout ce qu'il leur arrive, les personnages ne baissent pas les bras. Nous avons apprécié ce roman car il est positif et dénonce les rumeurs et les accusations à l'école.

C'est au moment d'écrire ma critique que "j'apprends" que Nulle et Grande Gueule est un roman pour adolescents. Et je réalise que je m'en suis toujours un peu douté dans le cours de ma lecture.

En fait, je comprends alors le malaise qui me gagnait à mesure que je progressais dans le livre. Je ne dévoilerai rien, mais tout s'explique... On ne peut écrire pour des adolescents comme on écrirait pour des adultes. Et on ne peut clore une telle histoire de la même manière... "happy end vs. fin tragi-logique"... dirais-je.

Il y a deux parties dans ce roman. L'auteure pose les bases solides de son drame dans la première moitié. Nous sommes dans une Amérique traumatisée par le 9/11. On ne blague pas avec le terrorisme et Matt l'apprend à ses dépens. Puis le rouleau compresseur de la rumeur se met en marche. J.C. Oates décrit tout cela à la perfection. Les rumeurs, les haines, les convenances, les choses "qui se font" et celles "qui ne se font pas". En fait, l'auteure est à l'aise car, même si la narration est centrée sur deux ados, on est dans le monde des adultes. Et l'auteure est en pays de connaissance.

La seconde partie nous parle du rapprochement entre deux ados "que tout oppose"... sauf que le lecteur a déjà bien compris qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Au-delà de ces poncifs et de l'habituel rapport monde adulte/univers ado, l'auteure aborde de manière très concrète des concepts comme le courage, la loyauté, l'honnêteté... chers aux ados.

Cela dit, sur cette seconde partie, je cale un peu. Seulement un peu, puis je me laisse emporter par la vague rose levée par J.C. Oates. Car on a besoin de rêver. D'y croire. Tout adulte que je sois, j'ai aussi envie de penser (comme nous le montre J. C. Oates) que le monde n'est pas si désespéré que cela.

Au vu des bases posées par l'auteure, on n'a qu'une alternative: soit le drame pur et dur, soit la romance neuneuh... Quelque soit l'option choisie, le lecteur se sentira frustré.

C'est là qu'intervient le public cible... les ados. Il n'y a donc plus qu'une seule fin possible, pensable.

Au final, le système mis en place est crédible. Les parents sont super bien décrits, plus vrais que nature, le lecteur ne peut que se reconnaître dans ces mesquineries... les deux ados principaux et ceux qui gravitent autour sont également bien rendus. La caricature n'est pas au rendez-vous. On a des caractères trempés. Et cela (à mon avis) parle aux ados. Et l'écriture est fluide, limpide, aisée. C'est du Oates... Sans doute pas ce qu'elle a fait de mieux. Mais je préfère encore cela aux meilleurs Pancol, Gavalda ou Lévy.

Sous ce titre assez peu engageant, il faut bien le dire, ce cache une histoire très vraisemblable d'amitié adolescente. Ce que j'aime bien ans ce roman de J C Oates, comme dans les autres que j'ai déjà lus d'ailleurs, c'est davantage la justesse psychologique que le style. Ici, le style est adapté à un lectorat jeune, puisqu'il est souvent le reflet des pensées de Matt ou de celles d'Ursula.

Ursula, donc, lycéenne qui se qualifie elle-même de Nulle, parce qu'elle ne rentre pas dans les critères de la jolie fille sympa, avec sa carrure de basketteuse, son sens de la répartie acerbe et son peu de goût pour ce qui passionne ses camarades de classe. Grande Gueule, c'est Matt, bien inséré dans le groupe où il joue un peu le rôle du comique de service, littéraire qui s'essaie à écrire des pièces de théâtre et des articles pour le journal du lycée. Mais le jour où Matt est accusé d'avoir envisagé de poser une bombe au lycée, ses soi-disant amis l'évitent de leur mieux.
On devine que seule Ursula prendra sa défense. Effectivement, avec son sens de l'équité, elle ne peut passer sous silence qu'elle a entendu les déclarations de Matt, qui relevaient de l'humour et non de la menace. Une correspondance électronique se développe lentement entre les deux adolescents, en marge de leur fréquentation du lycée.

J'ai vraiment lu avec plaisir ce roman, je n'ai pas si souvent l'occasion de lire des romans dont les héros sont à cet âge charnière, car je ne suis guère attirée par les histoires de vampires adolescents, je préfère plus de véracité. Là, j'ai trouvé le ton très juste, le style intéressant, passant du « tu » au « il » ou du « je » au « elle » sans que l'on s'y égare, entre réflexions intimes et constat amer. Les parents des deux jeunes sont aussi très bien montrés, avec leurs faiblesses et leurs qualités. Un très bon livre, à recommander à celles et ceux qui ont des enfants lycéens et aux autres !
Lien : https://lettresexpres.wordpr..

Lire des romans à l'aspect niais, c'est pas mon genre, mais la quatrième de couv' m'a séduite. Et j'ai eu bon flair! A la fois drôle et incisif ces deux ados à la personnalité détonante nous en font voir! L'histoire est un moyen pour Joyce Carol Oates de pointer du doigt une Amérique qui a peur, des protagonistes qui sous un visage lisse cache les sentiments les plus douteux (ceci est malheureusement universel..).

Non, pas de gnangnantise, pas d'adolescents parfaits dans des familles parfaites, mais la vie telle qu'on la sent. Finalement, la Nulle et moi, on est pas si éloignées..
Lien : http://ranatoad.blogspot.com

D'habitude je n'apprécie pas vraiment les ouvrages pour ados, mais j'ai été séduite par celui-ci !
Les personnages sont crédibles et finement charpentés, enfants, parents, adultes en général, et la peinture de cette société conformiste et craintive jusqu'à se bâillonner elle-même est brillante.

Ursula Riggs n'est pas une fille populaire dans son lycée, mais elle est tout de même une figure – très grande, très sportive, et très solitaire. Elle sera pourtant la seule à prendre la défense de Matt Doneghy, dit Grande gueule, quand celui-ci est soupçonné de velléités terroristes suite à une malheureuse blague. Lui si apprécié est vite lâché par tous. le soutien inattendu de la Nulle suffira-t-il à le tirer d'affaire ?