Un tome vingt-huit plutôt sympa qui allie combat, prise de conscience et moments plus sentimentales. Pour un tome tremplin qui annonce qui plus est que les choses sérieuses vont bientôt arriver, c'est plutôt pas mal. Après, j'avoue que je n'ai pas non plus été à cent pourcent convaincue, car Oh ! Great a trop souvent l'habitude de jouer (trop) sur la corde sensible dans les moments émotionnels. Et même s'ils sont touchants, le fait d'en faire trop les rend moins crédibles.
La fin du combat contre les Sleipnire nous offre pas mal de scènes très sympathiques. Oh ! Great nous ressort encore la tactique de « on vous a bien eu » avec nos héros qui semblaient au bord du gouffre mais qui ne faisaient au final que semblant. Bon d'accord, cela donne un peu de piment, mais c'est aussi du réchauffé. Après, que ce soit le duo Ikki / Buccha, ou Kazu / Akito, graphiquement, cela en jette. Et surtout, cerise sur le gâteau, nous avons un travail d'équipe qui fonctionne du tonnerre. Nous n'avons plus droit à des « moi » mais à un « nous » qui est clairement plus appréciable. C'est d'ailleurs quelque chose que l'on ne voit quasiment jamais dans les Air Trecks. On a quasiment tout le temps des duels. Mais ici, avec l'idée de Oh ! Great, l'union fait la force a un tout autre impact.
On voit aussi combien nos héros ont grandi, et réfléchisse différemment. Certes, ils se comportent toujours un peu comme des gamins, mais ils ont une intelligence de groupe qui est différente. Ils ont appris de leurs différentes expériences mais aussi des autres. Akito est bien entendu celui qui a évolué le plus à ce niveau-là. Etant le personnage qui psychologiquement était pourtant le plus mature, c'est vraiment sympathique à voir, et cela renforce bien évidemment le statue de héros et leader de Ikki.
Je vais passer rapidement sur le délire Emiri /
Obama… qui pour moi n'apporte absolument rien. D'accord, cela permet aux Kogarasu d'avoir un mécène de poids, mais cela s'arrête là. Et puis Emiri me manque et j'ai l'impression qu'elle est laissée de côté avec cette histoire, elle qui est pourtant un atout pour le gang.
La fin du tome est plus dans l'émotionnel comme je le disais au début. Ringo est mis sur le devant de la scène avec le retour de Kanon qui contre toute attente me surprend. Mais cela ne m'empêche pas de ne toujours pas l'apprécier. Avec des flashbacks sur leurs passés auprès de Rika, Ringo reprend du poil de la bête et est bien décidé à reprendre son rôle de leader des Spleeping Forest.
Mais… avec toute cette positivité et ces bons sentiments, j'ai clairement peur que Oh ! Great nous ait préparé un sale coup. Air Gear est loin d'être le shonen bon enfant qu'il nous avait vendu au début, et la violence semble être un élément qui monte crescendo. Ce tome est trop calme pour ne pas cacher une tempête.