« Enseigner était sa distraction favorite et résoudre le mystère de la décomposition du mouvement le passionnait. »
« S'il se souvenait de son hallucination devant l'Olympia de Manet, il ignorait qu'un jour, il en aimerait la réplique exacte. »
L'auteur s'est appuyé sur des recherches scientifiques pour raconter la quête de Vincent Leenhardt, paléontologue et professeur à l'université de Toulouse. Également chercheur, il se demande pourquoi la moitié des oeuvres du paléolithique présente non pas quatre pattes à un animal mais huit ! Les artistes auraient-ils décomposé graphiquement la course du bison?
Vincent, lui-même obsédé par le mouvement depuis son enfance, vit cependant avec une femme immobile, une love doll à la peau de silicone, Olympia, la copie conforme de celle de Manet. Galvanisé par son amour,il en fait sa muse, sa confidente, une femme différente des autres, qui l'encourage cependant à poursuivre ses travaux. Atteindra-t-il le Graal ? Et si l'artiste Homo Sapiens avait inventé le cinéma 17000 ans avant nous ? Une véritable révolution culturelle...
On retrouve avec plaisir l 'écriture, pétrie de sensualité, de l'auteur de «
La peau des autres ».
Eric Paradisi, à la sensibilité exacerbée, signe un roman touchant, original, baigné de tendresse. Saluons les qualités de ce livre, « destiné à un public varié, amateur d'Art, de cinéma, de beauté ».
« La beauté sauvera le monde » rappelle
Dostoïevski !