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En mémoire de Mary" est le premier roman de
Julia Parsons, une auteur irlandaise née en Nouvelle-Zélande. Et pour un premier essai, ce n'est pas mal du tout puisqu'elle a écrit un thriller psychologique assez consistant (410 pages), certes d'une lenteur exaspérante et avec un rebondissement un peu gros (rôle de l'avocat de la défense), mais qui tient la route.
Margaret, une psychiatre irlandaise, émigrée en Nouvelle-Zélande, est de retour à Dublin avec sa fille Mary, jeune majeure, pour veiller sur les derniers jours de sa mère, atteinte d' un cancer et de la maladie d'Alzheimer. Une mère qui ne l'a jamais aimée car jalouse de la relation quasi-exclusive qu'elle avait tissée avec son père.
Un jour, Mary disparaît puis son cadavre est retrouvé par hasard, révélant aux experts les sévices que la jeune femme a endurés avant de mourir. Son tueur, s'éprenant de Margaret, se met à la harceler téléphoniquement.
L'enquête, elle avance à pas de fourmi. L'inspecteur en charge a ses propres problèmes personnels. de plus en plus désabusé par son métier, il ne rêve que de s'échapper sur son voilier. Son mariage bat nettement de l'aile depuis un bon moment, et les jours de blues (ils sont nombreux) il carbure aux pintes de bière et de whiskey. Pour couronner le tout, il s'entiche de Margaret dont il se voit le protecteur ultime.
On le voit, "
En mémoire de Mary" est un thriller psychologique classique avec le tueur, la victime harcelée et le policier qui galère. Mais ici, Margaret ne réagit pas comme toutes les personnes harcelées. Et
Julie Parsons, à grands coups d'analepses et de descriptions minutieuses, nous révèle la personnalité particulière de cette mère qui justifiera tous ses actes, même le dernier. Au risque de nettement ralentir le rythme de son roman et de faire fuir de nombreux lecteurs... mais ceux qui se seront accrochés auront droit à un dénouement inattendu.