J'ai mis du temps à rentrer dans l'univers de ce livre, j'ai mis du temps à le lire et pourtant je n'ai pas abandonné car l'intrigue est plutôt intéressante. J'ai commencé à avoir un regain d'intérêt, quand le personnage du juge entre en action. J'ai eu envie de poursuivre, en savoir plus, sur les sentiments de ce juge, personnage singulier. Il a la réputation d'un homme sans coeur, froid, inflexible, peu expressif, ne faisant pas de cadeau, mais qui est, cependant, un juge respecté pour son travail. Il cache une personnalité atypique, ambiguë. Il n'a de liens avec personne hormis, sa greffière qu'il respecte. Elle l'aime secrètement. Évidemment là, n'est pas le principal de l'histoire. C'est juste habilement suggéré. Cela permet de poser les choses, comprendre ce qui va pousser cet homme à commettre le pire alors qu'il est un juge réputé. La description des sentiment de jalousie, de frustration, qui habitent le juge DAMIEN CRESPIN DUGAST,est tellement habille qu'elle permet de bien comprendre pourquoi il va manigancer ce qui va le perdre, et ce qu'il ne va surtout pas assumer finalement. L'enquête principale qui porte sur le décès de Claire CELESTE est bien menée par le capitaine GOISSET et ses "compères".
Mais il y a aussi d'autres enquêtes dans ce roman qui apportent parfois de la longueur au livre.
La fin de ce roman est surprenante, en ce qui concerne le personnage principal, le capitaine DECONQUET...mais pour une fois pas de sentimentalisme pour le personnage phare !
En parallèle, ce livre démontre la vie d'un policier. Nous sommes plongés au plus près de la réalité, puisque l'auteur est lui même, Capitaine de police, toujours en fonction ce qui donne une très grande crédibilité au personnage. Il nous emmène dans les couloirs d'un commissariat de police de Province, (ça fait plaisir), nous explique ce qui compose son métier : les horaires qui paradoxalement lui apportent une certaine liberté, les enquêtes, la misère humaine...
Voilà ce que je peux dire de ce livre, que j'ai apprécié, sans l'avoir dévoré....
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Le récit met du temps à se mettre en place mais il reste efficace, j'aime beaucoup découvrir l'univers avant d'entrer dans l'intrigue et que les éléments du début servent ensuite à des retournements de situations. Je l'ai vraiment apprécié pour ça. le roman fait partie d'une trilogie mais peut se lire indépendamment, d'ailleurs le début sert aussi à résumer les deux précédents tomes. Cette conclusion se fait en beauté, ça se sent tout de suite quand l'écrivain est de la « maison », l'auteur était capitaine de police, il sait exactement de quoi il parle.
Le capitaine Goisset n'est pas très marquant mais ça ne m'a pas dérangé, je me suis au contraire projeté plus facilement, surtout avec son côté chat noir, ça le met dans des situations cocasses et parfois dangereuses. de plus, c'est l'occasion de rester sur Nantes pour ce livre, changeant ainsi du sempiternelle roman étasunien ou parisien, un petit changement qui fait du bien.
Mon seul regret est de l'avoir laissé cinq ans dans ma pile à lire.
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Il n'y a pas de hasard aux rencontres passionnées, il n'y a que des rendez-vous et de la complicité à ne pas manquer.
La dérision est une vraie preuve d'intelligence puisqu'elle rend parfois les choses beaucoup plus supportables.
Jean-François Pasques partage son quotidien entre sa passion de l’écriture et son métier de capitaine de police, où la réalité dépasse parfois la fiction. Son dernier roman, “Le fils de personne”, a reçu le prix du Quai des Orfèvres.
Article complet à lire ici : https://bit.ly/3IlfYR9