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EAN : 9782925141815
232 pages
La Peuplade (09/11/2023)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Les fleurs sont partout dans nos vies, à moins que nous ne soyons parmi les fleurs.

Les fleurs possèdent cette qualité exceptionnelle d’être adéquates partout, en toutes circonstances et dans tous les décors, et cette aisance à habiter les lieux les distingue de toutes les autres formes de vie. Elles sont si répandues que la plupart passent inaperçues, ce à quoi veut remédier Le marché aux fleurs coupées,en les rendant visibles une à une.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
 Intemporel, là où s'exerce le génie, les fleurs en apogée, le rythme doux qui intimide par sa fulgurance et sa magnificence.
Les entrelacs vibrants et intrinsèques dans l'orée d'une féminité, telle une fenêtre sur une jachère fleurie.
« Le marché aux fleurs coupées » est une déambulation dans le sacre de la vie.
La cathédrale d'une nature dont on aime d'emblée ce qui coexiste à l'intérieur.
L'écriture gémellaire, qui se love dans l'herbier, annonciateur des battements du monde.
La pérégrination est essentialiste, honorable et salvatrice. Elle frôle les tiges expressives et à peine courbées. Elle est rémanence et magique. L'enchantement de la complicité avec la prodigalité et avec ce qui s'agite en soi.
« La mémoire appartient au paysage. Ne met pas en récit ton origine ni ta disparition. Laisse-toi guider par le matériau et la couleur, les données invariables. L'odeur du lilas ne se confond avec aucune autre ».
L'herbier est macrocosme. Cercle spéculatif où pourvoit en marche lente, comme une prise entre deux pages d'un recueil vivifiant, l'intime et la biologie. L'épopée du vivant, jusqu'aux effluves économiques, (le marché), ésotériques et secrètes. Les essences siamoises, « Le marché aux fleurs coupées ».
« On se rend désormais au jardin comme au musée, avec précaution ».
« C'est dans les forêts que l'on s'expose ». « Parfois je retrouve un morceau de la Palestine dans le paysage laurentien. Alors je sens tout le ciel au-dessus de la terre. »
Les fragments sont des miscellanées qui s'élèvent subrepticement. Tout changer, tout faire rayonner, autrement. « L'aspect décoratif des fleurs fait parfois oublier leur rôle primordial : essaimer la vie .»
Sarah-Louise Pelletier-Morin est dans une démarche absolue et stupéfiante de justesse.
« Pour la première fois j'ai regardé quelqu'un comme j'observe les fleurs : avec obédience ».
« Il t'interrompt sans cesse il a peur de toi, de ta voix et de tes idées sur le monde. »
L'aquarelle végétale, la poésie comme langage. le triomphe du regard, le privilège immense d'affronter les doutes. Comprendre l'herbier comme une renaissance. Une alliance avec l'entendu, le frémissement et la gloire des patiences.
« Il aime quand tu lui traduis le langage des fleurs. Au nom de la beauté, violence se pardonne plus facilement. » « Surtout ne demande plus pardon. »
Ce livre-herbier est irradiant. Et l'on marche pieds nus sur l'herbe murmurante de rosée.
« Nous ne cherchons plus la vérité, mais un paysage à qui parler . »
Magistral.
« Invente ce qu'il faut pour vivre . »
Publié par les majeures Éditions La Peuplade.
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Sarah-Louise Pelletier-Morin est une jeune poétesse quebecquoise de trente et un ans. Ses textes ont la grâce dépouillée qui frôle les cercles concentriques de l'âme. A travers les fleurs, elle se dit et dit le végétal en nous.

Une très bonne surprise, glanée à la bibliothèque de mon quartier : une écrivaine à suivre.
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Cultiver l'efflorescence d'autres métaphores, une écologie poétique à travers la différenciation de notre rapport --- social, politique, affectif, amoureux et fictionnel --- aux fleurs, à leur beauté malgré tout. Entre petit poèmes en proses, réflexions, notations, Sarah-Louise Pelletier-Morin dessine une esthétique contemporaine, un nouveau lien à ce qui ne saurait être objet ornemental, coupé, commercialisé, mais à l'abri des regards, des canons esthétiques, cultivés, partagés. le marché aux fleurs coupées séduit par sa scansion, ses fragments et la concertation et concentration de sens qui souvent, sensuellement, apparaît comme une révélation dont la fanaison ne serait pas fatalité.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
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critiques presse (1)
Liberation
20 février 2024
Dans «le Marché aux fleurs coupées», son premier recueil, la Québecoise déclare sa flamme aux bouquets tout en choisissant de déconstruire le cliché de la «femme-fleur».
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand le nombre s'éclaire
que le disparition s'annonce
regarde-moi entrer dans la terre

je reviens
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Toute ta vie tu chercheras à reproduire l'organicité des plantes, leur nouage à la terre, leur propension à se lier au cosmos. Tu envies leur résilience, leur manière de s'acclimater, leur aisance à tendre vers la mort.
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Nous habitons un dommage immaculé, nous habitons l'articulation entre l'amour et la violence, nous habitons la fracture du dicible.
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Les jours se déroulent comme une succession de vérités tragiques.
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En haut, les astres n'ont pas besoin du ciel pour croire.
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