Qu'il fait bon lire un petit polar au bon goût de Bretagne quand débutent des vacances ensoleillées à la montagne. Si l'intrigue imaginée par
Jean-Marc Perret ne casse pas cinq pattes à un bouquetin, elle est tout de même rondement menée. le rythme est soutenu, la plume est vive, assez réaliste et fait de ce roman une lecture si fluide qu'elle s'engloutit rapidement, happé que nous sommes par l'envie de savoir si nos soupçons sont justes.
L'histoire ? Nathalie Bramant est victime d'un corbeau qui menace de révéler la liaison adultère qu'elle entretient avec un bel agent immobilier. En parallèle, le notaire du coin est assassiné d'une balle dans la nuque alors qu'il revient de l'une de ces partouzes auxquelles il participe activement en compagnie de quelques autres notables et de jeunes femmes rémunérées pour l'occasion.
Quand j'écris "en parallèle", le terme est inapproprié car il est fort possible que les deux affaires se rejoignent pendant l'enquête menée par le commandant Colombel et ses acolytes.
L'auteur ne nous épargne pas le glauque, mais ne se soumet pas à la tentation du trash et du sanguinolent. Et c'est tant mieux.
Ria mortelle est un bon petit polar qui ravira ceux qui reconnaissent les lieux (Étel, Belz...) et les amateurs d'enquêtes classiques et plutôt bien écrites !