J'ai déjà cité plusieurs poèmes de ce frère consacré qui sait si bien trouver la lumière en goûtant pleinement ce qui l'entoure. Après le magnifique "
La nuit comme le jour", c'est le deuxième recueil que je lis.
Je l'ai un peu moins aimé, essentiellement parce que la présence divine est plus appuyée, d'ailleurs
Bernard Perroy s'adresse souvent à Dieu. Etant athée, je me suis sentie moins touchée par les mots, même si je suis admirative de cette foi solaire, cette joie tremblante car fragile, soumise au doute.
Et le poète ne reste pas dans une attitude de prière, il s'inscrit dans la nature, communique avec le monde humain . Plusieurs textes sont dédiés à d'autres poètes.
On retrouve ici cet effleurement discret, cette écoute attentive qui donnent à sa poésie une délicatesse si émouvante. Les poèmes en prose , notamment, révèlent une observation minutieuse des choses.
J'ai cependant préféré les vers, et je terminerai par ces mots qui m'ont fait vibrer:
" Nos âmes,
de la terrasse,
étendent leur soif
sur la beauté des choses...
Saisir
les petits événements
qui passent
et se métamorphosent
Trouver la part du ciel
dans l'éclosion promise
du mimosa..."