Chronique d'une catastrophe annoncée, effectivement,
nous n'étions pas prêts et il semble que plusieurs mois plus tard, nous ne le sommes toujours pas. La partie qui m'a le plus intéressée est celle qui concerne le début de l'épidémie, avant le discours "Nous sommes en guerre" car c'est forcément celle sur laquelle j'avais le moins d'informations. A partir de quand les médecins et les autorités françaises ont été informés ? Quelle a été la durée du retard à l'allumage ? A-t-on réellement pensé que le virus resterait en Asie alors qu'il y a des arrivages quotidiens de passagers et de marchandises ? Déni quand tu nous tiens ...
Je travaillais dans un pôle QSE en industrie lors de la crise de la grippe aviaire, lorsqu'il fallait sortir un scaphandre intégral pour évacuer un cadavre de pigeon (j'exagère à peine), il est certain que cette "suréaction" à l'époque nous a fait plus de mal que de bien lors de l'arrivée du coronavirus, surtout si on y ajoute la crise de la vache folle (qui, pour rappel, devait tous nous faire mourir après une horrible agonie). Attention, je précise que je ne regrette pas un seul instant que ces scénarios catastrophes ne se soient pas réalisés, c'est simplement pour recontextualiser : comme on le dit aux enfants, à force de crier au loup pour rien, on ne le croit plus lorsqu'il débarque finalement.
J'écris ces quelques lignes alors que les mots 5ème vague et reprise de l'épidémie sont martelés jour après jour. Après ces longs mois, j'oscille entre espoir et fatalisme : entre "espérons que ce sera la dernière" et "jusqu'à la prochaine"...
Merci