The Unabridged Journals of Sylvia Plath

Très long et très dense, ce journal n'est pas à lire d'une traite. J'ai préféré l'apprécier en picorant dedans au gré de mes envies, ou du temps disponible car on peut se contenter de quelques pages de temps en temps.
L'organisation chronologique propre au journal rend difficile de se concentrer sur des thèmes en particulier, au moins à la première lecture mais cela nous rappelle que nous n'avons pas d'obligation envers la lecture et que nous sommes libres de survoler les passages qui nous intéressent peu, au moins à un moment T, et de profiter de ceux qui nous transportent.
Concernant les thèmes abordés, évidemment, l'intérêt pour la personnalité et la vie de Sylvia Plath est à lui seul un argument pour découvrir ses journaux, mais l'on y croise aussi des réflexions qui parleront particulièrement à certain.e.s lecteurs/ices: la relation plaisir/douleur à l'écriture (et à la littérature), les difficultés d'être une femme, de trouver sa place entre sa famille et ses ambitions professionnelles et enfin la dépression et l'ouverture plus large sur la maladie mentale et la souffrance d'exister. On l'imagine, les humeurs traversées par ces journaux sont aussi variées.
Au fil de ma lecture, j'ai laissé bien des coups de crayon et posts-it dans le but de retrouver certains passages quand l'envie m'en prend, car, comme avec sa poésie ou avec The Bell Jar, j'y ai trouvé ici aussi des mots importants avec lesquels j'ai régulièrement besoin de me retrouver.