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EAN : 9791038803107
392 pages
Ex Aequo (14/03/2022)
4.56/5   17 notes
Résumé :
Janvier 2013. Un simple entrefilet à la rubrique « faits divers » d’un quotidien de la presse locale. Deux squelettes viennent d’être retrouvés dans le puits désaffecté d’une ancienne ferme des environs de Poitiers. Des meurtres ? Sans doute… Mais le plus récent aurait été commis près d’une quarantaine d’années plus tôt.
Un « cold case » vite classé par la police après quelques investigations qui n’aboutissent à aucune piste.
Pourtant certains se souvi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie les éditions Ex Aequo pour l'envoi, en service presse, de Puits d'ombre d'Isabelle Pons.
Janvier 2013. Un simple entrefilet à la rubrique « faits divers » d'un quotidien de la presse locale.
Deux squelettes viennent d'être retrouvés dans le puits désaffecté d'une ancienne ferme des environs de Poitiers.
Des meurtres ? Sans doute… Mais le plus récent aurait été commis près d'une quarantaine d'années plus tôt.
Un « cold case » vite classé par la police après quelques investigations qui n'aboutissent à aucune piste.
Pourtant certains se souviennent… du « bon vieux temps » où ils ont vécu dans cette ferme au sein d'une bande de jeunes animés d'un idéal communautaire à la mode à l'époque.
Le bon vieux temps vraiment ?
Francine Jamin et Jean Nodier n'ont jamais oublié la disparition aussi soudaine qu'inexpliquée de François, l'un d'entre eux. A-t-il fui vers les États-Unis pour vivre pleinement une homosexualité difficile à assumer dans la France giscardienne des années 70 ?
Et s'il n'avait jamais quitté la ferme ?
Afin d'entrevoir la vérité, Francine et Jean devront affronter le passé et ses fantômes.
Puits d'ombre est conçu comme un roman policier, tout en étant également un ouvrage traitant de l'homosexualité, de secret de famille, de la guerre.. que l'ont dit qu'à demis mots.. pour ne pas raconter l'horreur de cette dernière..
Puits d'ombre c'est aussi une quête initiatique pour Francine et Jean, qui se souviennent tout en étant tourmentés par le passé..
Tout commence par la découverte de deux cadavres dans un puits condamné. Vu l'age des cadavres il y a prescription et cela devient un cold case, comme tant d'autre. Sauf pour Francine et Jean, qui se demandent si l'un des deux cadavres ne serait pas leur ami François, disparu quarante ans auparavant.
Ils ont pensé à l'époque qu'il avait fuit la France, pourquoi pas pour assumer son homosexualité vers d'autres horizons..
Mais sont t-ils vraiment surs que François a bien été en voyage ? Qui a vu les cartes postales envoyées, à part ses parents ?
Et si l'un des squelettes est leur ami, qui est l'autre cadavre retrouvé au fond du puits ?
Beaucoup de questions se posent, Francine et Jean sont décidés à trouver les réponses.
J'ai pris plaisir à suivre avec eux leur quête de la vérité. J'ai deviné un élément assez rapidement toutefois cela n'a pas gêné ma lecture car ce roman policier est très bien pensé.
L'atmosphère qui s'en dégage est angoissante.
L'homosexualité féminine comme masculine est bien traitée, sans vulgarité.
Francine et Jean sont des personnages avec tellement de zones d'ombre qu'il est impossible de prévoir leurs réactions, ce qu'ils vont entreprendre ou penser. Je ne me suis pas toujours attaché à eux mais j'ai réussi à les apprécier au fur et à mesure que les pages se sont tournées.
Puits d'ombre est une bonne surprise, que je vous recommande et que je note cinq étoiles.
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C'est pas à pas, par petites touches et à travers la mémoire et les ressentis des personnages, qu'Isabelle Pons nous entraîne à découvrir ce qui a conduit vers la mort François et cet autre, dont les restes ont été retrouvés dans un puits désaffecté, ce puits d'ombre au titre évocateur…

S'agit-il bien de François d'ailleurs, compagnon de route d'une bande de jeunes animés d'un idéal communautaires dans les années 70 ? Et qui est l'autre ?

Plutôt que de commenter ce beau texte, je préfère vous y amener en le laissant s'exprimer.

Dans un style très maîtrisé, élégant ou rude selon les personnages, l'auteure nous convoque dans ce qui touche beaucoup d'entre nous, comme ces nuits d'insomnie que je connais bien et qui privent Jean de son sommeil : « Deux heures du matin. Jean ne dormait pas. Comme d'habitude à cette heure-là. La mauvaise. Celle à laquelle on se réveille quand, par chance, le somnifère a fait son effet. Celle, le plus souvent, où, harassé de fatigue, on se tourne et on se retourne dans son lit en sachant que le marchand de sable a fini sa tournée et qu'il n'a pas l'intention de revenir pour les insomniaques dans son genre, ceux que leur âme tourmentée retient dans cette heure sombre de la nuit, si éloignée encore des premières lueurs de l'aube. »

Beaucoup d'entre nous se retrouvent aussi dans ces petites notations, comme en passant, de nos espoirs, de nos attentes… « Que faire maintenant du temps qui lui restait ? Rappeler Alix ? Elle s'en sentait incapable. Se morfondre donc, en regardant toutes les dix minutes son portable au cas où un SMS serait arrivé. En douce. Tel un petit miracle silencieux. »

Quand les personnages nous apparaissent, ils sont là, devant nous, vrais, vivants, suscitant en quelques mots notre intérêt ou notre émotion : « le vieux monsieur s'inclina légèrement devant elle et sortit, à pas lents, aidé de sa canne, dans son beau costume et chaussé de ses souliers vernis, laissant derrière lui un léger parfum d'eau de Cologne. »

Quand Isabelle Pons plante pour nous le décor, nous y sommes, avec elle : « La pièce, assez vaste, peinait à contenir trois immenses canapés, une longue table en bois, ses huit chaises et un lampadaire monstrueux dont l'abat-jour démesuré plongeait sur un fauteuil club, comme la gueule béante d'un tyrannosaure rex sur sa proie. Il faut dire qu'elle était aussi encombrée de piles diverses, bouquins, revues, disques vinyle même, qui colonisaient de grands tapis poussiéreux. ». Moi en tout cas, j'y suis !

L'auteure nous plonge dans toute une époque, avec ses contraintes et ses retenues, ses injonctions, imposées dans les années 60… aujourd'hui encore peut-être ? « Normal finalement que Francine ait préféré la sécurité relative des pantalons… et qu'elle ait cessé de rigoler, bouche ouverte, et de brailler (« C'est pas poli ! ») et de tousser (« C'est sale ! Mets ta main devant ta bouche !»). Interdit de roter et de cracher, c'étaient des trucs de mecs… Quant à ce qui était sous la jupe, le fameux moteur, il se devait d'être parfaitement silencieux et inodore. Rien de pétaradant. Rien d'amusant. »

Et nous sommes également emportés peu avant ces années-là, durant le temps de la guerre, des combats et des camps. Qui ne serait profondément ému par les pages qui nous font traverser la condition des prisonniers travaillant dans les fermes de l'Allemagne nazie, ou torturés, à Auschwitz ou ailleurs, et pendant la débâcle…

Mais Isabelle sait aussi être drôle, nous faire rire, par exemple avec ce « cadeau » envoyé par Jean à un plombier homophobe !

Et puis il y a les amours interdites… L'amour que se portent les personnes du même genre, l'amour que voue un captif de la guerre envers la bienveillante fermière allemande qui l'héberge…

Et, vous l'avez remarqué, comme c'est bien écrit, dans un style qui sait nous faire sourire : « le pognon tout de même, ça vous arrangeait quelqu'un. A vingt ans, Thierry, il peinait à se maintenir dans la catégorie produit déclassé juste avant rebut, et à plus de cinquante, il évoluait, tranquille dans le haut de gamme. »
Ou nous émouvoir : « Francine soupira. Les mots, il aurait fallu les inventer spécialement. Elle ne savait pas. Elle n'avait que les mots des autres et ils avaient déjà beaucoup servi. »

Allez-vous vous pencher, vous aussi, sur ce puits dont les ombres qu'il recèle resurgissent peu à peu du passé ?… « Ça rêve aussi. Et ça frémit. Au fond d'un puits sec. Comme un souffle humide qui monte lentement vers les vieilles étoiles. Vers le trou circulaire éclairé par un reflet de lune. »
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1- Avis :
Je viens de lire sur ma liseuse « Puits d'ombre » d'Isabelle Pons, publié chez Ex Aequo. Bravo d'abord à cette maison d'édition qui fait une vraie différence de prix entre le livre papier broché et l'ebook. C'est rarement le cas et ça m'agace toujours de devoir verser pour un ebook que je ne peux même pas prêter (sans prêter en même temps ma liseuse !) quasiment le même prix (à quelques misérables euros prés). Chez cet éditeur, ce n'est pas le cas : j'ai payé mon ebook moins de 4€ alors que le livre broché est à un peu plus de 20. Voilà c'est dit !
Maintenant mon avis : j'ai lu facilement les presque 400 pages du livre. Dès les premières pages, on est accroché. D'abord un prologue étrange… Une sorte de fantôme emprisonné dans ce qui doit être le fameux puits du titre semble s'en échapper quand y est jeté un corps « à longue chevelure ». Et changement de ton dans le chapitre 1, on se retrouve avec Francine Jamin, quinquagénaire dépressive et lesbienne qui vient de recevoir une lettre d'un vieil « ami », Jean Nodier qui est persuadé que les ossements qu'on vient de retrouver dans un puits désaffecté sont ceux de son amant François, disparu presque 40 ans auparavant. J'ai mis « ami » entre guillemets car ils n'ont pas l'air de s'aimer tant que ça, ces deux-là ! C'est à travers leurs points de vue alterné qu'on est happé dans l'histoire, les histoires plutôt car finalement il y a plusieurs dénouements mais je n'en dis pas plus pour ne pas vous « spoiler » le roman.
Ce que j'ai aimé ? L'originalité du livre. Ce n'est pas le polar habituel. Il y a une ambiance inquiétante, certes, surtout autour du personnage de Jean mais il y a aussi, entre autres choses, une évocation du monde rural dans l'ouest de la France, à travers les souvenirs d'enfance de Francine, qui m'a parlé. Ces deux protagonistes principaux du roman ont des personnalités décalées. L'un et l'autre sont des « cabossées » de la vie mais pas de la même façon et pas pour les mêmes raisons. L'auteur a su exploiter à bon escient leurs fêlures et leur part d'ombre. le lecteur approche peu à peu de la vérité (ou plutôt des vérités…) au fur et à mesure que chacun des personnages ose regarder au fond de son propre abîme. C'est finement exprimé… Peu à peu, je me suis attachée aux personnages, à leur humanité. Jean qui ne me plaisait pas beaucoup au départ m'a d'abord fait rire avec ses initiatives foutraques, son cynisme de façade et sa mauvaise foi éclatante avant de m'émouvoir, presque à mon insu. Quant à Francine, elle est finalement beaucoup plus inattendue que prévue…
Bref, un bon moment de lecture pour un roman que je conseille à tous, amateurs de polar ou non.

2- Citation
Un après-midi d'hiver, sombre et pluvieux, la vieille femme avait entrepris d'enseigner à la fillette le « Notre Père » s'étonnant que la petite n'allât pas au catéchisme. Au cas où… avait-elle dit à la gamine. Au cas où quoi ?
— A cause du Diable, lui avait répondu Thérèse, si tu l'croises, tu récites la prière et i' t'laissera tranquille« 
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Je viens de terminer « Puits d'ombre » et je me dis que je le relirai. Ce n'est pas si fréquent… J'ai plus souvent cette impression avec un film. Je suis encore dans la salle qu'Il faut que je le revoie. Ce n'est pas parce que je n'ai pas compris quelque chose. Pas forcément en tout cas. C'est vrai, j'ai revu « Mulholand Drive » de David Lynch trois fois parce que j'avais l'impression que j'avais loupé un truc à un moment donné, la clé de l'énigme… Mais je peux revoir pour d'autres raisons. Parce qu'un film peut avoir différents niveaux de compréhension et que je n'en ai vu qu'un et que j'en pressens un autre ou d'autres, parce qu'il y a de la créativité et qu'il y a plein de petites choses à voir à l'image qu'on a à peine le temps de repérer en un visionnage, autrement dit parce que le film est profond, foisonnant, multiple dans ses registres… Vous me suivez toujours ? Ce que je veux dire, c'est que ce roman a provoqué chez moi ce genre d'émotion. Je ne vais pas vous raconter l'histoire principale, le résumé du bouquin le fait très bien, les deux squelettes au fond d'un puits etc. Tout de même, quand j'ai compris qu'il s'agissait de squelettes masculins, je me suis dis ouf, pas le truc habituel ! Parce que sur le premier crâne, il y avait une longue mèche de cheveux blond… Et aussitôt j'ai pensé : encore une de ces histoires de serial Killer avec ses habituelles victimes féminines. Mais pas du tout… En fait, j'aurai dû faire un peu plus attention à la citation d'une nouvelle de Ray Bradbury mise en exergue au début du roman. Parce que… que vient-il faire là ce Ray Bradbury, auteur de S.F et notamment des « Chroniques Martiennes » dont, je pense, la nouvelle doit être extraite ? Juste dire aux lecteurs (peut-être), attention polar mais pas que… C'est ça qui m'a plu, il y a une lecture polar (enquête bien menée à multiples rebondissements), une lecture roman réaliste voire historique (on traverse des milieux, des époques, et le présent récent avec la référence à la « manif' pour tous » vu du point de vue des deux personnages principaux, homosexuel(le)s tous les deux), et aussi une lecture fantastique qu'induit l'étrange prologue et certains passages (les cauchemars de Jean et Francine, l'omniprésence des rats dans la maison de Jean, très lovecraftriens ces sales bêtes, et bien sûr, les délires d'Adama, un des personnages du roman) et même, une lecture romance (l'histoire entre Alix et Francine, ce que Jean raconte de sa relation à Guy, mort du Sida, et même à François. Chaque personnage (et ils sont assez nombreux) ouvre sur une histoire sans que pour autant on est l'impression de longueurs ennuyeuses autant qu'inutiles. Donc bravo ! Je vais relire « Puits d'ombre ».
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Une belle découverte ce « Puits d'ombre » ! le roman commence comme un polar. de vieux squelettes masculins sont découverts au fond d'un puits. Une sorte de « cold case » que la police locale (on est à Vouillé, près de Poitiers) ne pourra pas élucider. Il va pourtant y avoir une enquête avec des rebondissements jusqu'à la fin du roman parce que rien n'est moins sûre que la vérité dans cette affaire, ces affaires plutôt, car l'histoire se complique… Rien de confus pourtant : j'ai lu facilement ce roman, presque d'une traite. L'écriture est fluide et on s'intéresse rapidement aux deux personnages principaux. Ils jouent le rôle les détectives mais ce sont leurs souvenirs qu'ils doivent interroger… Ils ont vécu dans la ferme où ont été découverts les squelettes, dans les années 70, poussés par l'idéal communautaire de 68. C'est Jean qui initie l'enquête en prévenant Francine : il est persuadé que le squelette le plus récent est celui de François, son amant de l'époque. Un drôle de type, ce Jean, angoissé, égocentrique, cynique et pourtant aussi, sensible et finalement attachant (selon moi mais j'admets que les avis puissent diverger à son sujet ! Il ne laisse pas indifférent en tout cas.) Ces deux-là n'ont pas non plus une relation des plus simples : ils ne se sont jamais beaucoup appréciés ! Malgré ce qu'ils ont en commun : aimer de façon plus ou moins clandestine, dans la France des années 70, une personne de leur sexe.
C'est aussi ce que j'ai bien aimé dans ce roman, son côté assez fin, une certaine profondeur et une analyse psychologique subtile et jamais pesante. Les personnages ne sont pas des fantoches prévisibles. D'où les surprises qu'ils réservent du fait de leur complexité. le dénouement (je devrais parler plutôt des dénouements mais chut ! je ne vais pas vous « spoiler » le bouquin) est inattendu et le récit, bien mené, y conduit le lecteur avec une précision d'horloge tout en ménageant le suspense… Et le tout avec émotion.
Ce que j'ai apprécié aussi, c'est l'évocation de tous les contextes que le roman aborde : la seconde guerre mondiale, la France rurale des années d'après-guerre, la guerre d'Algérie, L'après Mai 68, à partir d'un petit territoire rural non loin de Poitiers. Là aussi, c'est fait sans longueurs, le récit et les personnages s'inscrivant dedans sans bla-bla inutile.
Enfin, j'ai été sensible à l'humour de l'auteur qui contrebalance le côté sombre et inquiétant du roman. Bref, le genre de roman qu'on n'a pas envie de refermer… On aimerait presqu'une suite pour retrouver Francine et Jean que j'ai eu l'impression d'avoir connus.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Des restes humains dans un puits.
C’est une bien macabre découverte qu’a faite Jacques Ar-naud dans sa résidence secondaire, une ancienne ferme située à proximité de la commune de Vouillé dans la Vienne… deux squelettes qui se trouvaient dans un puits désaffecté... il s’agirait de deux hommes… décès qui remonterait à plu-sieurs dizaines d’années pour le plus récent… piste criminelle plausible… faits sans doute prescrits… difficile à élucider »
Elle reprit la lettre : «la ferme, c’est celle des Genêts, tu dois t’en souvenir… »
Tu parles Jean, si je m’en souviens…
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Quand il avait acheté la maison, vide depuis une bonne dizaine d’années, ils étaient déjà là. Une nuit, il les avait aperçus, dans la lumière vacillante d’une lampe de poche faiblarde, une dizaine de gros rats, certains assis sur leur derrière, qui avaient tourné, dans un bel ensemble, leur museau pointu vers lui. Il était monté au grenier à cause du vacarme épouvantable qu’ils produisaient. Aucun des rats n’avait bougé. Même quand il avait marché vers eux. Leurs petits yeux, noirs comme des billes, le fixaient.
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Inutile de dire qu'il n'était pas le bienvenu dans la famille de François... Jusqu'alors, il y avait été accepté comme on tolère le chien favori de son fils ou de son frère, même s'il s'agit d'un vilain batard... C'était peut-être ça qu'il avait en commun avec Francine, en fin de compte, le mépris haineux des familles de ceux qu'ils avaient aimés. Une forme de complicité.
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Deux heures du matin. Jean ne dormait pas. Comme d’habitude à cette heure-là. La mauvaise. Celle à laquelle on se réveille quand, par chance, le somnifère a fait son effet. Celle, le plus souvent, où, harassé de fatigue, on se tourne et on se retourne dans son lit en sachant que le marchand de sable a fini sa tournée et qu’il n’a pas l’intention de revenir pour les insomniaques dans son genre, ceux que leur âme tourmentée retient dans cette heure sombre de la nuit, si éloignée encore des premières lueurs de l’aube
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