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Alain Porte (Traducteur)
EAN : 9782351184165
159 pages
Almora (14/11/2019)
4/5   1 notes
Résumé :
Voici des entretiens inédits de Jean Klein s'étant tenus en France, en Angleterre, en Suisse et aux Etats-Unis entre 1980 et 1985.
Jean Klein cherche ici à nous éveiller à la conscience non-duelle derrière les pensées, au silence au-delà des mots, au sans forme au-delà des formes. Cette méthode directe pointe vers la pure conscience, le Soi, que nous sommes, de toute éternité.
Très grand connaisseur des traditions spirituelles indiennes, Jean Klein sai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
UN RECUEIL INÉDIT D'ENTRETIENS AVEC JEAN KLEIN



Je pense ne pas avoir tort en disant que Jean Klein fut l'un des précurseurs ou des premiers à parler aux Occidentaux de la Non-dualité et de l'Advaïta Vedānta, et à leur enseigner le Yoga. Il eut une foule de disciples, et fut très écouté. Un peu comme avec Râmana Mahârshi, tout ce qu'il a pu dire, est repris dans des recueils tels celui-ci, qui rassemblent des satsangs et questions-réponses des années 1980.

Je ne suis pas habitué à lire Jean Klein. Aussi est-ce pour moi une bonne occasion de le faire avec ce que l'on nous propose ici, c'est-à-dire « la liberté d'être ». Et je crois que nous avons ici un bon livre sur Jean Klein, sur son enseignement tant de l'Advaïta Vedānta, que de la Non-dualité et du Yoga. Tout n'est pas clair, parfois, ses propos sont obscurs, et ils parfois limpides, comme ces quelques passages que j'ai souligné :

« Si l'enseignement, n'est pas le yoga, quel est-il ?
– L'enseignement est directement orienté vers ce qui ne peut s'enseigner. Les mots, les actes, ce sont des béquilles, et ce support perd progressivement de sa consistance jusqu'à ce qu'un jour, soudainement, vous vous trouviez dans le non-état qui ne peut s'enseigner. Les formulations sont des symboles, et au final vous ne voyez pas le symbole, mais vers quoi il pointe. »

—-

« C'est alors qu'un changement complet survint un soir sur Marine Drive à Bombay. J'observais des oiseaux en train de voler, sans qu'interviennent pensée ou interprétation, quand je fus complètement saisi par eux, et je sentis que tout se produisait en moi-même. À ce moment-là j'eus conscience de moi-même. le lendemain matin, je sus, en affrontant la diversité de la vie quotidienne, je sus que la compréhension de l'être était une réalité. L'image d'un moi avait totalement disparu, et tout ce qui se produisait, sans l'interférence conflictuelle de l'image d'un moi, relevait de l'éveil de l'être, relevait de la totalité. La vie s'écoulait sans subir les contrecoups du moi. Poids de la mémoire, plaisirs et déplaisirs, attractions et répulsions, tout s'était volatilisé. La présence permanente, celle que nous appelons le Soi, était libre de répétition, de mémoire, de jugement, de comparaison et d'approbation. le centre de mon être avait été spontanément projeté hors du temps et de l'espace, dans une tranquillité intemporelle. Dans ce non-état qui caractérise l'être, tout clivage entre le « toi » et le « moi » avait complètement disparu. Rien n'apparaissait à l'extérieur. Toutes les choses se produisaient en moi, mais je n'étais plus en elles. Il n'y avait que l'unité.
Je m'appréhendais dans l'instant présent, non comme un concept mais comme un être hors du temps et de l'espace. Dans ce non-état, c'était la liberté, c'était la joie pleine et sans objet. Il y avait une pure gratitude reliée à aucun objet. Il n'y avait rien d'affectif dans ce sentiment, c'était une liberté indemne de toute affectivité, un froid qui aurait toutes les propriétés de la chaleur. de tout cela, mon Maître m'avait donné la compréhension, mais désormais cette compréhension est devenue vérité lumineuse et tangible. »

Ce que je me demande, c'est : quand l'on atteint un tel état de dissolution dans l'unité, pourquoi ne disparaît-on pas, et pourquoi la somme de la vie de tout ce qui nous constitue, continue-t-elle d'exister ? A moins que cet éveil ne soit pas « parfait et complet », impermanent et temporaire, et donc, simplement une union, une illumination, mais non une transfiguration, mais non une extinction.
Mais inutile d'en rajouter : il vous reste à lire ces 160 pages.
Je n'ai pas envie de vous dire si ce livre est bon ou pas : vous le saurez à la lecture, selon ce que vous cherchez, et selon que vous connaissez déjà Jean Klein, alors…

…Je vous souhaite une excellente lecture !

ZUIHÔ
Lien : https://livresbouddhistes.co..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C’est alors qu’un changement complet survint un soir sur Marine Drive à Bombay. J’observais des oiseaux en train de voler, sans qu’interviennent pensée ou interprétation, quand je fus complètement saisi par eux, et je sentis que tout se produisait en moi-même. À ce moment-là j’eus conscience de moi-même. Le lendemain matin, je sus, en affrontant la diversité de la vie quotidienne, je sus que la compréhension de l’être était une réalité. L’image d’un moi avait totalement disparu, et tout ce qui se produisait, sans l’interférence conflictuelle de l’image d’un moi, relevait de l’éveil de l’être, relevait de la totalité. La vie s’écoulait sans subir les contrecoups du moi. Poids de la mémoire, plaisirs et déplaisirs, attractions et répulsions, tout s’était volatilisé. La présence permanente, celle que nous appelons le Soi, était libre de répétition, de mémoire, de jugement, de comparaison et d’approbation. Le centre de mon être avait été spontanément projeté hors du temps et de l’espace, dans une tranquillité intemporelle. Dans ce non-état qui caractérise l’être, tout clivage entre le « toi » et le « moi » avait complètement disparu. Rien n’apparaissait à l’extérieur. Toutes les choses se produisaient en moi, mais je n’étais plus en elles. Il n’y avait que l’unité.
Je m’appréhendais dans l’instant présent, non comme un concept mais comme un être hors du temps et de l’espace. Dans ce non-état, c’était la liberté, c’était la joie pleine et sans objet. Il y avait une pure gratitude reliée à aucun objet. Il n’y avait rien d’affectif dans ce sentiment, c’était une liberté indemne de toute affectivité, un froid qui aurait toutes les propriétés de la chaleur. De tout cela, mon Maître m’avait donné la compréhension, mais désormais cette compréhension est devenue vérité lumineuse et tangible.
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Si l’enseignement, n’est pas le yoga, quel est-il ?
– L’enseignement est directement orienté vers ce qui ne peut s’enseigner. Les mots, les actes, ce sont des béquilles, et ce support perd progressivement de sa consistance jusqu’à ce qu’un jour, soudainement, vous vous trouviez dans le non-état qui ne peut s’enseigner. Les formulations sont des symboles, et au final vous ne voyez pas le symbole, mais vers quoi il pointe.
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L'écoute est l'arrière-plan de tout ce qui apparaît. Elle est tranquillité. Votre corps, vos sens, votre intellect, et tout état, tout cela va et vient, mais vous êtes intemporelle présence.
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