Pour faire un contre-pied au personnage de
Pierre lapin qui était très ou trop gentil, d'après l'éditeur de
Beatrix Potter, on lui a demandé de créer un autre lapin plus polisson, sans éducation. D'abord édité sous une forme panoramique en 1906, qui n'eut pas le succès escompté, il fut réimprimé en 1916 sous forme de livre.
On reconnaît le méchant petit lapin à sa posture. Sur le qui-vive, il garde sa queue dressée et ses griffes sorties. Même ses moustaches sont dépeignées. Lorsqu'il se trouve en présence du gentil petit lapin, il n'hésite pas à l'embêter et à lui voler sa carotte. Mais un jour, un chasseur le voit et lui tire dessus, lui rabotant queue et moustaches...
Dans cette histoire,
Beatrix Potter nous narre un tableau pas si charmant et la morale (assez vieillotte) de l'épilogue nous tire une grimace. le gentil lapin s'en sort et le vilain lapin pleure ses attributs. le message étant : il faut écouter sa maman, être obéissant, sérieux, vertueux, pour rester en vie. Et si on se montre un peu sauvage, rebelle... couic !
Un charmant conte, tout de même, qui est le neuvième écrit de l'auteur.