Dans ce tome on trouve en fait toute l'oeuvre poétique de
Pouchkine, sauf
Eugène Onéguine et les oeuvres dramatiques. A côté de l'ensemble des
poésies, il y a une grande quantité d'épigrammes sur ses contemporains, des contes en vers, dont celui du Coq d'or, celui du Tsar Saltan (tous deux mis en opéra par Rimski-Korsakov) et celui du Pêcheur et du poissillon, sur un thème à la fois russe et universel. Il y a aussi plusieurs Récits en vers dont le long poème narratif
le cavalier de bronze qui est un véritable chef d'oeuvre, sorte de conte fantastique en vers.
Le point de départ du Cavalier de bronze est la statue équestre de Pierre le Grand qui se trouve à Saint-Pétersbourg près de la Neva. Lors d'une des terribles crues de la Neva, un jeune homme se retrouve près de la statue qui se met à prendre vie et à le poursuivre. Ce poème est un bel hommage à la ville de Saint-Pétersbourg où
Pouchkine a passé des années heureuses avant d'être exilé. Aucune oeuvre de
Pouchkine ne reflète aussi bien toute la complexité de ses relations avec le pouvoir tsariste, son besoin de liberté, le sentiment qu'en Russie seul le chaos peut s'attaquer à l'absolutisme et en même temps que toute révolte est condamnée d'avance à l'échec. Ce poème a par ailleurs très vite donné son nom à la statue !