Ce recueil est divisé en plusieurs chapitres à thèmes. L'auteur y a compilé de nombreuses histoires orales des gens « du pays ». L'initiative est intelligente. Mais le livre est long à entrer dans le vif du sujet. Les 50 premières pages sont assez pénibles à lire. de plus, le langage peut parfois déstabiliser. Je n'ai pas toujours tout compris.
Néanmoins, il y a parfois plusieurs versions du même conte, de la même légende, ce qui est intéressant. Ceux-ci sont parfois drôles, parfois incompréhensibles, parfois beaux, parfois sans trop d'intérêt.
C'est un recueil un peu long mais il y a du bon dans ce travail de compilation.
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La taille des récits varie mais le plaisir de lecture est toujours présent dans ces petites histoires et fables qui ne manquent pas d'humour.
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Une pauvre femme avait eu un fils et son père voulut que cet enfant eût comme parrain un homme juste.
Un jour, en revenant chercher du bois mort de la forêt, pour chauffer sa maison, il rencontra un beau vieillard. C'était saint Pierre, qui proposa au brave homme d'être le parrain de son fils. Il répondit: "Ah ! mon bon saint Pierre, vous n'êtes pas encore l'homme juste que je cherche car pour aller chez vous en paradis, vous êtes à regarder à la porte et, pour des petites fautes, il faut aller passer des années en purgatoire ou en enfer; non, non, vous ne serez pas le parrain de mon fils."
Mais le lendemain, en menant sa vache au pré, il rencontra un brave homme avec sa faux sur l'épaule, et le brave homme de demander d'où il venait avec sa faux: "Moi, je suis l'ange de la mort, je viens chercher chacun à son tour, et pour tous c'est pareil. - Eh ! dit Job, vous, vous êtes un homme juste, voulez-vous bien être le parrain de mon fils ? - Eh bien ! Je veux bien être le parrain de ton fils."
[p158]
QUAND LE BON DIEU FIT ADAM ET... EVE
Le bon Dieu fit ben Adam, mais celui-ci regardait les poissons dans l'eau de la rivière, mais ne pouvait les attraper. Il voyait bien le gibier dans les bois et les prés, mais ne pouvait les prendre, ni à la course, ni à la main. Adam s'ennuyait. Dieu se dit : « J'ai fait une connerie. » Il prit la quinzième côte à Adam, pour lui faire une compagnie : Eve, pour ses joies ou tourments de sa vie.
Malheureusement, un chien passa par là... il se sauva avec la côte... Ce ne fut que trois jours après que Dieu, cherchant partout le cabot, retrouva le cadeau qu'il voulait faire à Adam. Jugez dans quel état...
C'est bien pour cela, hommes ! Qu'il faut être miséricordieux si dans votre ménage, il y a orage et jours coléreux...
José LECLERC, célibataire,
15 avril 1984,
La Lacune-Bruc-sur-Aff,
président de la fête des célibataires.
Il est inutile de préciser que ce tendancieux colportage est pratiqué par un irascible célibataire, la majorité des hommes mariés n'oserait lancer aux vents pareille aventure verbale.
[p347]
LE PETIT JABOT-ROUGE ET JESUS
C'était le jour du Vendredi Saint, Jésus souffrait sur la croix avec sa couronne d'épines sur la tête. Tous les oiseaux de la Terre, pris de compassion, ne chantaient même plus sa lumière, et les oiseaux se disaient entre eux : « Regardez comme Jésus souffre, avec sa couronne d'épines qui rentrent dans sa tête. »
Un des petits oiseaux plus courageux que les autres, s'en va hardiement se poser sur la tête de Jésus, et prenant tout son courage, il tire, il tire sur les deux épines plantées dans la tête de Jésus, et en les arrachant, il sort un flot de sang, qui va tacher toute la poitrine du petit oiseau, et depuis ce jour, le petit oiseau s'appelle le JABOT-ROUGE ou le ROUGE-GORGE.
Claude LECOZ,
Péaule, 1er avril 1997.
[p283]
"C'est pas le tout d'être riche, c'est qu'il faut être dégourdi."
[p150]
Toc, toc ! "Tchi qu'est là ? - C'est mé ! - Tchi qu'tu m'apportes ? - Du boudin. - Tchi que faudra don donnë ? - Oh..., alors c'que vous voudrez !"
[p56]