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EAN : 9782353060047
93 pages
Editions La Branche (14/09/2006)
3.67/5   29 notes
Résumé :
Parce qu'un pépé, une nuit, ramassé par les gendarmes avec plus de 2 grammes dans le sang, raconte que ce sont des satanistes qui lui ont fait avaler tout cet alcool, Armand, grand rocker devant l"éternel, correspondant local d’un quotidien breton, se lance, avec un sens inné du binaire, dans une enquête aussi absurde que dérisoire.

C’est qu’il s’en passe, des évènements, dans cette contrée oubliée par le mouvement général. Armand va apprendre, à ses ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Armand troque ses santiags et son cuir un peu zone contre un imper mastic. Virtuel, l'imper, on ne change pas comme ça un look qui gagne - visualisez le Lucien de Margerin, ou autre nostalgique de Dick.
Rocker dans l'âme, accessoirement rédacteur de fanzine et correspondant pour Ouest-France, Armand se sent pousser des ailes de détective depuis que le vieux Gildas, chopé à 2,4 grammes au volant de sa 4L, prétend que ce sont des "infernaux" qui l'ont forcé à boire. Entendez : des créatures du diable.
Oui, d'accord, on est en Bretagne, terre de légendes et de superstitions. Mais bon, le coin a récemment été colonisé pour une rave (party) et envahi par 40 000 gusses - gothiques, satanistes, etc. Alors il dit peut-être vrai, le pépé. Ça mérite de fouiner un peu, notamment du côté des groupes locaux de musique, Armand est en terrain connu.

Excellent ! Un roman très court, moins de cent pages.
Une "vraie" intrigue, à la fois loufoque et parfaitement logique, une poignée de personnages gentiment bourrins, conscients de l'être, bien sympathiques et très drôles.
Beaucoup d'humour dans les descriptions, les ambiances, les dialogues, un ton à la fois nonchalant et vif.
Tout pour passer un bon moment, sourire non-stop aux lèvres.
Je n'avais jamais lu JB Pouy. J'y reviendrai avec gourmandise, bientôt. Et souvent, si les autres sont aussi savoureux.
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Armand est employé de mairie dans une bourgade bretonne, correspondant local de presse, et musicien. L'ébriété inattendue d'un vieil homme du village, puis la disparition inexpliquée d'un évêque vont transformer Armand - pourtant allergique aux forces de l'ordre - en enquêteur… Selon lui, ces deux événements sont liés. Il lui reste à trouver comment.

Le style et les réflexions sont particulièrement jubilatoires et les personnages truculents. Leurs traits peuvent bien sûr sembler exagérés, de même que les situations, mais la caricature est finalement subtile.
Le tout m'évoque d'excellents livres de Pierre Magnan, dont les intrigues sont plus élaborées, mais enrobées d'un style plus conventionnel, moins vif.

Un excellent moment de détente, qui donne envie de lire d'autres ouvrages de JB Pouy.
Avant que je découvre cet auteur, l'un de ses admirateurs nous avait expliqué (à "Mauves en noir", salon du polar) que ses livres reflétaient son humour et sa sympathie.
Je comprends, maintenant, et le remercie pour le conseil.
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Comme tous les matins, Armand, correspondant local pour Ouest-France et employé à la mairie, vient faire son petit tour à la gendarmerie, en quête de nouvelles trash, propres à nourrir ses articles. Et ce matin, il est servi : les gendarmes ont arrêté Gildas, un petit vieux du coin, au volant de sa 4L, plus que torché ; le pépé affirme qu'on l'a forcé à boire ; et pas n'importe quel « on », non : les « infernaux », un groupe encapuchonné, brandissant des cierges, au beau milieu de la nuit. le flair d'Armand est en éveil : pensez donc, Gildas ne boit pas. Et puis, il retrouve un étrange bijou sur le lieu de ladite apparition des infernaux. Et quand il apprend que l'évêque a disparu, il voit là une conjonction des planètes : son affaire, il la tient et il va s'y consacrer corps et âme…

« le petit bluff de l'alcootest » est un très court roman noir écrit par Jean-Bernard Pouy. On y retrouve toute la saveur de sa plume caustique. Et ça démarre fort, au « petit matin bleu foncé » d'un dimanche au moment où « les jeunes, sortis bourrés des boîtes à musique, sont revenus à la maison, pour ronfler ou vomir. » On est au beau milieu de la Bretagne, apparemment le centre Bretagne typique — désert et tout à la fois empli d'une faune caractéristique qui fait le sel des bistrots de villages.

Armand entre en scène, tout de rock vêtu, armé d'une plume alerte et qui flaire la bonne histoire. L'auteur ajoute un personnage féminin, tout aussi décalé, parachuté du siège rennais pour couvrir l'enquête en cours. Alors, aux côtés de Pouy, on parcourt la campagne bretonne, tout engoncée dans son humidité légendaire et l'on croise des personnages ubuesques. Quelques festivals plus tard, de bons coups de poing assénés aux endroits stratégiques et l'on tient la fin qu'on avait pressentie malgré la petite pirouette narrative, un classique.

En bref, « le petit bluff de l'alcootest » offre un bon moment de lecture, même s'il est bien trop court. On repart avec un goût de trop peu mais la plume acerbe et l'humour noir de Jean-Bernard Pouy sont toujours un délice, qui plus est en pays breton.
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Lancée en juin 2006, la collection Suite Noire poursuit son petit bonhomme de chemin et accueille le dernier roman de son directeur Jean-Bernard Pouy.
Dans un petit bled paumé de la Bretagne profonde, Armand, un vieux rocker des fifties employé de mairie et correspondant local de Ouest France, est bien le seul à croire l'histoire délirante d'un petit vieux qui raconte à qui veut l'entendre une rencontre nocturne avec une bande d'encapuchonnés sournois et soupçonneux. Alors, Armand se mue en détective privé et plonge au coeur d'une intrigue incroyable qui croise une bande de gothiques pas très catholiques, un évêque disparu et une vieille famille de traditionalistes.
J-B Pouy s'amuse à mettre en scène une belle brochettes de personnages avec en point d'orgue cet enquêteur anachronique.
Du Pouy tout craché !
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Réussir à caser en moins de 90 petites pages une histoire policière, une enquête journalistique, des gothiques, des bourgeois, un évêque progressiste, des références rock and roll à la pelle, des pandores peu éveillés, des potes et un embryon d'histoire d'amour est un exploit que réalise Jean-Bernard Pouy dans ce savoureux petit polar où l'humour est présent à chaque page. le seul regret : c'est tellement court et concis que l'on voudrait encore des pages pour se régaler davantage de cette écriture alerte, dynamique qui fait mouche à tout coup. C'était mon premier qui me donne très envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un an, déjà. Depuis le départ de Sophie. (...) elle avait jeté son verre contre le mur, s'était plantée devant moi (...). Je m'étais illico dit, ça y est, c'est la grande scène du deux, et elle m'avait demandé, avec la voix de Phil May, si je comptais, un, changer, deux, partir d'ici, trois, lui prédire ce que j'avais l'intention de devenir. Je lui avais rétorqué, bêtement, du Oscar Wilde : "L'ambition est le dernier refuge du raté." Elle était partie le soir même à Rennes. Je ne l'ai jamais revue. (p. 25)
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(...) sur la route étroite et grise se profilant devant eux, ils aperçoivent une vieille 4L qui avance à deux à l'heure, écrasant les orties du bas-côté.
- Celui-là, il est plein, il suit le rail.
- Le rail ?
- Ils ne savent plus où ils sont, alors ils se fient à l'herbe. Ils disent que le bord de la route les ramènera toujours à la maison.
- Au moins il ne fait pas d'excès de vitesse.
- Ça n'empêche.
- Ça doit être un pépé.
- Ça n'empêche. Un jour ils finiront par écraser le cantonnier qui roupille dans le fossé.
(p. 6-7)
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- T'es con. T'es très con. Mais tu as la peau vraiment douce. T'as beau tout faire pour passer pour un rocker dur à cuire, t'as une peau de bébé... C'est vrai, quoi ! Les mecs dans ton genre font tout pour faire croire qu'ils sont recouverts de cuir, de papier de verre ou d'écailles d'iguane, en fait ils ont une peau de nourrisson.
(p. 77)
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Ils ne pensent pas de mal des Bretons...dans ces coins abandonnés c'est comme s'ils avaient du Martini à la place du sang.
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