Armand troque ses santiags et son cuir un peu zone contre un imper mastic. Virtuel, l'imper, on ne change pas comme ça un look qui gagne - visualisez le Lucien de
Margerin, ou autre nostalgique de Dick.
Rocker dans l'âme, accessoirement rédacteur de fanzine et correspondant pour Ouest-France, Armand se sent pousser des ailes de détective depuis que le vieux Gildas, chopé à 2,4 grammes au volant de sa 4L, prétend que ce sont des "infernaux" qui l'ont forcé à boire. Entendez : des créatures du diable.
Oui, d'accord, on est en Bretagne, terre de légendes et de superstitions. Mais bon, le coin a récemment été colonisé pour une rave (party) et envahi par 40 000 gusses - gothiques, satanistes, etc. Alors il dit peut-être vrai, le pépé. Ça mérite de fouiner un peu, notamment du côté des groupes locaux de musique, Armand est en terrain connu.
Excellent ! Un roman très court, moins de cent pages.
Une "vraie" intrigue, à la fois loufoque et parfaitement logique, une poignée de personnages gentiment bourrins, conscients de l'être, bien sympathiques et très drôles.
Beaucoup d'humour dans les descriptions, les ambiances, les dialogues, un ton à la fois nonchalant et vif.
Tout pour passer un bon moment, sourire non-stop aux lèvres.
Je n'avais jamais lu JB Pouy. J'y reviendrai avec gourmandise, bientôt. Et souvent, si les autres sont aussi savoureux.