AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 213 notes
5
12 avis
4
17 avis
3
6 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Découverte grâce à Babelio et à Bibliocosme, voici une lecture qui réveille les méninges !

Il est difficile de lui coller un genre : la science-fiction n'est ici clairement pas adaptée et l'uchronie non plus. Il s'agit d'un ouvrage atypique à la-croisée des chemins entre fiction, écrit pseudo scientifique rendant hommage à l'histoire vécue et à l'histoire tout court avec une bonne dose d'uchronie. Curieusement et à bien des égards, voici un roman qui rend hommage à l'Histoire, d'une manière habile et inventive.

L'orientation fantaisiste mettra du temps avant de faire réellement parler d'elle. Il en d'abord rapidement question, puis les allusions cèdent le pas à ce qui ressemble à un récit historique. La moitié de l'ouvrage passé, nous découvrons une autre réalité… avec une explication tout à fait plausible. le résultat est assez déconcertant. Pour faire allusion à un film, tout cela fait penser à Inception. Et le dénouement est bien trouvé !

La quatrième de couverture en dit long sur la trame centrale de l'ouvrage : la guerre (essentiellement aérienne et psychologique) entre la Grande Bretagne et l'Allemagne nazie permet l'affrontement de deux grandes figures : Winston Churchill et Rudolf Hess. La dynamique romancée est basée sur deux personnages, frères jumeaux d'abord embarqués pour les jeux Olympiques de 1936 puis, chacun à sa manière, dans la Seconde guerre mondiale. Il est assez curieux que cette facette de l'histoire ne soit davantage exploitée, puisqu'il va être, à plusieurs reprises, question de gémellité.

La guerre est ici présentée de manière tout à fait originale : il va être question d'objecteurs de conscience, De La Croix rouge et d'autres facettes moins connues du conflit (notamment du côté anglais). Tout cela est dynamique et, même si pour les besoins du récit, il est parfois nécessaire de créer des répétitions, celles-ci sont toujours agréables et habilement insérées. Elles sont importantes pour l'histoire et n'entraîneront que peu de redites.

Le style de l'auteur se plie aux différents personnages qui sont sensés, chacun, laisser un témoignage qui crée le roman. La narration omnisciente ne tient pas beaucoup de place et cela est pour le mieux ! Sa manière d'écrire est des plus plaisantes, parfois complexe (notamment pour le première partie) mais toujours agréable.

Ce grand classique est une véritable pépite qui mérite d'être lue, commentée et diffusée autour de soi ! Une lecture incontournable qui saura vous donner un autre regard sur la Seconde guerre mondiale !
Commenter  J’apprécie          290
Christopher Priest est un auteur qui impressionne: par son oeuvre, par son intelligence, par son écriture et par son aura. J'ai lu "le prestige" il y a une dizaine d'années et j'en ai gardé un très bon souvenir.
Imaginez-moi maintenant, déambulant aux Imaginales et me retrouvant devant ce vieux bonhomme au détour d'un stand. Ma fille m'encourage à aller vers lui alors que, curieusement, il est presque tout seul... Mon anglais se dérobe mais j'ose me présenter à lui en tremblant. Quelques mots hésitants et là il se tourne vers son voisin et comparant mon anglais à son français. Si vous l'entendez parler français, vous comprendrez.... Un grand moment de solitude. Malgré tout, je me saisis du livre "la séparation" que j'avais dans ma wishlist depuis de nombreuses années et il me le dédicace gentiment.

Concernant le livre, il est tout en maitrise, très bien documenté, très bien construit, d'une intelligence et d'une finesse rare. Un ton au-dessus du "Prestige" à mes yeux. L'uchronie est très légère et parfaitement mélangée aux faits réels. On s'en imprègne. Et lorsque l'auteur introduit la dimension du rêve, on se laisse complètement embarquer. Un vrai livre intelligent qui mérite sa réputation et qui nous laisse une marque forte.

Auteur que je ne peux que conseiller.

P.S.: voici sa dédicace: "Two brothers, two stories, one war, which is real ? Amicalement."
Commenter  J’apprécie          102
J'ai découvert cet auteur et ce livre aux Imaginales avant de me rendre compte que l'auteur avait aussi produit un incontournable comme le Prestige. Je venais d'assister à une conférence sur l'uchronie pendant la seconde guerre mondiale, un thème qui m'est cher, en tant qu'amateur de wargames et de jeux de simulation. J'ai donc lu ce livre qui traite du second conflit mondial entre le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Le récit démarre par un récit dans un présent de 1999, dans lequel un auteur, Stuart Graton, se voit confier des notes biographiques concernant un aviateur de la RAF, Sawyer, pendant la deuxième guerre mondiale par une personne apparemment petite fille du pilote. La lecture de ce récit nous apprend que cet homme a traversé la guerre dans l'aviation britannique, après avoir été médaillé olympique aux jeux de Berlin en 1936 en aviron avec son frère jumeau. Durant ce séjour à Berlin, les deux anglais de caractère fort différent se sont vus remettre la médaille par Rudolf Hess, second du régime nazi, avant de partir d'Allemagne, avec au passage dans leur voiture une jeune femme juive à expatrier… Celle-ci intéressant fortement un des frères, mais c'est l'autre qu'elle va épouser à son arrivée en Angleterre.

L'amorce du récit est assez classique, puis on apprend petit à petit beaucoup de choses sur le début d'age adulte des deux anglais, avant que le récit ne se complique avec la guerre, et la fameuse bataille d'Angleterre qui vit s'opposer les aviations Anglaises et Allemandes. Un des frères est effectivement pilote dans la RAF, en tant que pilote de bombardier, l'autre travaille à la croix Rouge et aide à secourir les victimes du Blitz Allemand. En fait, on comprend bien que dans chacune des deux vies, à un moment donné, la petite histoire a rencontré la grande Histoire, après un événement de type expérience de mort imminente, voire de mort tout court. Et c'est là que le récit diverge entre l'histoire et l'uchronie, durant une journée au cours de laquelle se passe le vol toujours incompris de Rudolf Hess, un bombardement Anglais sur Hambourg, un Armistice entre l'Angleterre et l'Allemagne… Tout cela dans deux récit parfaitement tissé autour de la vie des deux jumeaux.

Le côté génial de ce livre est de proposer une histoire officielle expliquant ce fameux geste de Hess (se rendre seul en avion au Royaume-Uni), et une version distordue mais totalement crédible dans laquelle ce même Hess utiliserait cet avion pour se rendre à Stockholm pour y ratifier un Armistice. Chacun des jumeaux jouant un rôle bien particulier en rapport avec cet histoire, l'un étant le protagoniste de l'histoire réelle (ou une explication pour cette histoire réelle), l'autre le personnage central de l'uchronie. C'est très bien fait et passionnant, et l'auteur arrive à imbriquer habilement ces deux destinées tellement bien que l'on ne sait pas toujours quand on est dans l'uchronie et quand on est dans l'histoire. Les chapitres sont pourtant clairs, mais on a toujours un doute, ou une réminiscence du texte nous fait germer ce doute.

Les personnages sont donc au centre de l'histoire, et à côté des deux jumeaux, on retrouve Birgit, la femme juive sauvée du nazisme devenue femme d'un jumeau, Rudolf Hess qui apparaît souvent en arrière plan, mais intervient dans 3 scènes importantes, et enfin Winston Churchill, le célèbre premier ministre qui apparaît sous un jour peu flatteur, surtout dans l'uchronie. le thème du double ou du jumeau est au centre du roman, avec de manière évidente les jumeaux, mais aussi le double de Churchill, et un hypothétique double de Hess (?).

Ce roman est pour moi une très bonne réussite dans l'uchronie, mais avec une volonté de l'auteur de brouiller les pistes autour de l'histoire connue, afin de provoquer chez nous une réflexion sur ce conflit, et sur les décisions lourdes de conséquences qui ont été prises à chaque instant. La lecture est très prenante, et demande une attention pour ne pas perdre le fil, ou comme moi relire les 15 premières pages pour me dire : « ah ok c'est encore plus fort que je pensais, comment je l'avais pas vu venir… » (ps : j'ai du mal à retenir les noms).
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
Commenter  J’apprécie          80
Stuart Gratton est historien. A la fin du XXème siècle, ses recherches le conduisent à s'intéresser à une référence sibylline de la part de Winston Churchill sur le rôle d'un certain J.L. Sawyer dans le dénouement de la seconde Guerre Mondiale. A la fois référencé comme objecteur de conscience et comme pilote de bombardier dans la Royal Air Force, J.L. Sawyer s'avère être le nom de deux frères jumeaux que tout oppose, jusqu'à la perception même de la réalité. Pour Joe, l'objecteur de conscience, la guerre s'est achevée en 1941 et les Etats-Unis ne sont jamais entrés dans le conflit, ce qui est conforme à la réalité que connaît bien Stuart Gratton. Pourtant Jack, le pilote de la RAF, soutient que la seconde Guerre Mondiale s'est prolongée jusqu'en 1945 et s'est achevée grâce à l'intervention américaine…
La séparation est a priori un roman à classer dans la catégorie des uchronies. Il ne s'agit toutefois pas d'une histoire alternative classique dans la mesure où celle-ci n'est pas simplement une réécriture. Au contraire, les évènements qui ont marqué la deuxième moitié du XXème siècle ne sont guère que suggérés rapidement par l'historien. En revanche, c'est la date de l'événement à partir duquel l'Histoire s'est modifiée qui fait l'objet de toutes les attentions. La plus grande partie du récit est ainsi centrée sur la nuit du 10 au 11 mai 1941, ainsi que sur les cinq années de la vie des frères jumeaux qui ont précédé cette date. En d'autres termes, c'est aux raisons du basculement de l'Histoire que Christopher PRIEST s'intéresse, non à ses conséquences.
Pour cela l'auteur fait se succéder une multitude d'extraits de journaux intimes et de documents officiels, une partie étant consacrée à Jack, une autre à Joe. S'entremêlent donc les histoires personnelles des deux frères jumeaux et l'Histoire officielle, dont il faut encore déterminer la véritable nature. le lecteur oscille ainsi sur une ligne ténue séparant deux réalités parfaitement crédibles, l'une parce qu'elle est le reflet de la véritable Histoire, l'autre parce qu'elle s'appuie sur des éléments réels qui la rendent plausible.
Pour mettre en valeur une intrigue aussi complexe, il fallait de la rigueur. Or, de rigueur, les habitués de Christopher PRIEST savent qu'il n'en manque pas. Les autres lecteurs découvriront une écriture simple mais efficace, où chaque paragraphe, chaque phrase, voire chaque mot a son importance. Il n'est d'ailleurs pas rare que le lecteur fasse des allers et retours dans le roman quand ce qu'il lit lui donne une impression de déjà-vu, ou de lien avec des évènements en apparence indépendants. de ce point de vue, les hallucinations prémonitoires de Joe Sawyer sont parfaitement rendues, mais c'est l'intégralité du roman qui est millimétré de cette façon, jusqu'au final qui se permet le luxe d'être surprenant, de donner l'impression de boucler une boucle tout en laissant le lecteur libre de ses interprétations.
La séparation est finalement un roman d'une très grande originalité qui confine à la fascination pour qui s'y laisse prendre. le lecteur y est happé dès les premières pages et a du mal à s'en défaire avant la fin, voire même au-delà. C'est d'autant plus remarquable que l'histoire est complexe et le récit non linéaire. Mais c'est souvent le cas avec les oeuvres de Christopher PRIEST, qui signe là une autre de ses grandes réussites.
Commenter  J’apprécie          80
Après avoir laissé murir ma réflexion après la lecture de la Séparation, certaines choses s'affinent, s'éclaircissent. Rien de sûr bien entendu. Classé comme uchronie, ce roman se rapproche quand même beaucoup du roman historique. En commençant par la forme.

Si on est pas prévenu, Christopher Priest montre une habileté hors norme à nous tromper. Sachant l'auteur joueur, je cherchais durant la lecture, les éléments de compréhension de la Séparation. Ma connaissance historique se pose là. Je n'ai pas pu discerner ce qui relève de l'Histoire et ce qui est la fable de Christopher Priest. Et les 2 sont tellement proches dans le ton qu'il est difficile de les distinguer.

La plupart du temps, je me suis plu dans ce contexte historique, documentaire, et je laissais l'histoire de ses jumeaux me porter.

La structure apporte beaucoup au roman. Christopher Priest revient sur les trames de chacune, remplit les vides laissés au passage, ajoute des mystère quant à la chronologie mais je crois que je peux dire que je crois avoir compris, en partie, l'idée que voulait développer l'auteur dans La Séparation. Et c'est très fort car il fallait un écrivain virtuose pour nous faire accrocher à cette histoire, y mettre du rythme, de la nouveauté.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/la-sepa..
Commenter  J’apprécie          40
Les critiques dithyrambiques sur ce roman de Christopher Priest m'intriguaient depuis quelques temps. Il a en effet reçu le Grand Prix de l'Imaginaire 2006, mais aussi le Prix Arthur C. Clarke en 2003. Avec le lancement du tout dernier Winter Time Travel, je me suis enfin décidée à m'y plonger.

La Séparation est une uchronie sur la Seconde Guerre Mondiale. Jusqu'ici, rien de bien original, c'est un des points de divergence les plus populaires, si ce n'est le plus populaire. Cependant je vous rappelle que l'auteur est Christopher Priest et que sa plume est unique.

Au début du roman, un historien enquête sur un mystérieux J. L. Sawyer qui aurait eu un rôle décisif dans la guerre. Cependant certains éléments qu'il découvre sont contradictoires.
La suite sur le blog
Lien : http://unpapillondanslalune...
Commenter  J’apprécie          40
Lorsque je commence un livre de Priest, je sais d'avance deux choses.
1: même si j'ai lu le quatrième de couverture je suis sur d'être surpris par l'histoire et de la façon d'on elle va être raconté.
2 : cela sera, comme d'habitude, superbement écris. le style et les descriptions de cet auteur donnent un plaisir supplémentaire à sa lecture.

La séparation représente parfaitement ces deux règles.

La suite ici:
Lien : http://laurentauxmillevisage..
Commenter  J’apprécie          40
Je poursuis avec "La séparation" ma découverte de cet auteur britannique qui m'avait incroyablement filé entre les pattes ces 25 dernières années!

Les similitudes avec l'oeuvre de K.Dick sont indéniables. Priest a un véritable talent de conteur, déroulant au fil des pages un récit envoûtant et fascinant; rien ne semble jamais acquis comme réel, jusqu'à la toute dernière page.

Les personnages du roman sont décrits avec beaucoup de délicatesse, de mélancolie et d'authenticité même. Ils sont touchants, on les accompagne dans cette incroyable histoire dans la grande Histoire. La période du Blitz est parfaitement bien rendue, criante de véracité: il nous semble entendre vrombir les hélices des avions et hurler les bombes.

Après "Le monde inverti" et "L'Adjacent", encore un beau moment de lecture. Je me jette sur "Le Prestige"!

2018 sera une année Priest!
Commenter  J’apprécie          20
Je ne raconterai rien de l'intrigue sinon que tout se passe pendant la 2ème guerre mondiale, que tout est centré sur atterrissage de Rudolf Hess en Écosse le 10 mai 1941 venu tenter d'obtenir un traité de paix entre l'Allemagne et l'Angleterre (vérité historique). Autour de cette date pivot va se jouer la vie de deux frères jumeaux anglais, l'un pilote de bombardier, l'autre objecteur de conscience et à travers le récit de chacun, une certaine version de l'Histoire va se dessiner ...
Des uchronies, j'en ai lu pas mal. Des bonnes (Le maître du haut château / Philip K. Dick ; Fatherland /Robert Harris) ; des moins bonnes (La porte des mondes / Robert Sliverberg) ; des bien ficelées mais limites plagiat sur l'idée principale (la paix des dupes / Philip Kerr) ; des très sérieuses (1940 : et si la France avait continué la guerre / Jacques Sapir, Frank Stora et Loïc Mahé).
Au dessus d'elles plane l'uchronie chef-d'oeuvre pour moi : La séparation, de Christopher Priest.
Pourquoi, comment ? C'est très simple. Comme pour son premier roman (le monde inverti), vous allez le lire. Puis vous arrivez à la fin. Et cette fin vous troue tellement que vous vous dites : damned, il est fort, il m'a encore eu, ce diable de Christopher.
Mais à partir d'où ? A quel endroit son "esprit tordu" a-t-il posé les jalons, semé les petits indices que je n'ai pas vus et qui, à deuxième lecture, me permettront de voir l'histoire sous un autre point de vue qui d'ailleurs n'est pas encore bien clair.
Et vous relisez. Et la deuxième lecture vous perd encore un plus : Stuart Gratton et Angela Chipperton/Sawyer dans la même Histoire ? Comment diable cela est-il possible ? Mais tout est tordu, faussé alors ?
Comme pour le voyageur imprudent (Barjavel), au lecteur de se débrouiller avec l'histoire et tenter de se l'approprier, de la finir lui même.
Christopher Priest, vous êtes diablement fort !
Commenter  J’apprécie          20
C'est le premier livre de cet auteur que je lis. Je dois dire que la lecture de cet ouvrage est loin d'être facile. Par contre, les narrations historiques sont très intéressantes.

Christophe Priest nous conte la Seconde Guerre Mondiale à travers la vie des jumeaux Joe et Jack qui partent dans des directions différentes. Lors de leur participation aux Jeux Olympiques de 1936 à Berlin, Jack rencontrera le dauphin du Führer, Rudolph Hess, tandis que Joe, conscient des troubles politiques d'alors,fera sortir d'Allemagne une jeune fille, juive, amie de leur famille, qu'il épousera et qui sera source de rivalité avec son frère.

Nous avons les points de vue respectifs des deux frères avec en fil conducteur, Stuart Gratton, auteur contemporain écrivant un livre sur l'un des deux frères.

Tout tourne finalement autour de la date du 10 mai 1941 : date de naissance de Stuart Gratton mais surtout date à laquelle Rudolph Hess, alors numéro 2 du Reich, a atterri en Ecosse avec semble-t-il la mission de conclure la paix entre l'Angleterre et le Reich.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (546) Voir plus



Quiz Voir plus

Les héros de SF : Christopher Priest

« J’avais atteint l’âge de 1000 Km ». De quelle oeuvre, cette citation..?

eXistenZ
Futur Intérieur
Le Glamour
Le Monde Inverti
Le Don
Le Prestige
La Fontaine pétrifiante
La Séparation
L'Archipel du rêve
La machine à explorer l'espace

10 questions
48 lecteurs ont répondu
Thème : Christopher PriestCréer un quiz sur ce livre

{* *}