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3,99

sur 860 notes
Déjà, la couverture, elle claque, et à dire vrai, ça compte pas mal dans l'envie d'ouvrir un livre : regardez-moi ce dégradé de vert piqueté de boutons rouges, ça a de quoi éveiller ta conscience écolo, non ?

Alors, bienvenue, lecteur, dans cette charmante bourgade. C'est dans ce cadre bucolique, entre l'herbe fraîche de la plaine et les pots savoureux de confiture, que tu seras chargé d'élucider un crime abominable...
Ouvre l'oeil, et le bon, hein, et ne te laisse surtout pas amadouer par les charmes de la ruralité, quels qu'ils soient ! Entre une tête de veau bien grasse et le gyrophare du garde champêtre, faut avoir une sacrée dose de bon sens et de clairvoyance pour lever le voile sur cette étrange affaire !

Moi, j'ai adoré jouer à Miss Marple dans cette atmosphère décalée, j'ai ri devant cette galerie de personnages rustiques dont je soupçonnais chaque représentant, et je me suis fait berner par le twist final qui est d'un insolite !

Je t'invite à te prêter à ce petit jeu épistolaire aux allures un peu has been, c'est drôle et rafraîchissant, et je te mets au défi de trouver le fin mot de l'histoire !
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Quelle est donc cette police au nom qui embaume la campagne ?
Dans ce petit village où un meurtre atroce a été commis, on a l'habitude d'avoir affaire au garde-champêtre. Et c'est là que débarque un jeune, naïf et peu expérimenté inspecteur, quoi qu'il en dise. Dans ce village des années 60, tout semble bizarre au jeune inspecteur venu de la ville et qui va, au fil de son enquête laborieuse, aller de surprises en surprises tout en prenant des notes. Il tombera amoureux, c'est inévitable, et tombera aussi dans un piège.
J'ai attendu la fin avec impatience, curieux de découvrir ce « coup de théâtre » annoncé dès le début par l'auteur. Bon, j'ai marché, je l'avoue, mais je ne me suis pas enthousiasmé sur cette histoire drôle et décousue mais qui finit par lasser.
Ce roman est à conseiller aux lecteurs qui aiment l'humour décalé.
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Une façon très originale de traiter l'intrigue fait que ce petit livre se lit avec un autre plaisir que je ne connaissais pas ! Je pense que je lirai certainement "la suite" de l'auteur.
C'est toujours une belle expérience de découvrir des auteurs inconnus et originaux. J'ai beaucoup aimé l'écriture et la façon d'appréhender l'intrigue et les personnages. Une autre façon de découvrir "un roman policier".
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Durant la canicule de 1961, un officier de policier est envoyé en mission dans un petit village reculé. Il doit enquêter sur la mort de Joël, un adolescent de 16 ans dont le corps a été retrouvé découpé en morceaux dans une usine à confiture. Ses investigations sont mises à mal quand il découvre que la victime a été enterrée après l'autopsie réalisée par le médecin local.
"– Vous aimez les romans policiers ?
– Je n’en lis pas.
– Mais vous connaissez quand même le principe ?
– Eh bien, je suppose que c’est comme les films policiers. Il y a un meurtre, des suspects et un détective qui cherche le coupable.
– C’est bien ça.
– Pourquoi cette question ?
– Parce que je vais vous raconter une histoire policière pas comme les autres.
– Vous voulez dire sans meurtre, sans suspects et sans policier qui cherche le coupable ?
– Si, il y a bien tout cela.
– Alors, en quoi votre histoire n’est-elle pas comme les autres ?
– Eh bien, la découverte du coupable n’est pas… disons… le plus important.
– Je ne comprends pas.
– Oh, vous saurez qui est l’assassin, ne vous inquiétez pas, c’est juste qu’il y a… un coup de théâtre final époustouflant qui remet tout le récit en cause.
– Un coup de théâtre final époustouflant ? Rien que ça !
– Oui, quelque chose que l’on essaye de vous dire depuis le début, qui est là depuis le début, et que vous ne comprenez qu’à la fin. Mais il est alors trop tard et vous vous apercevez que vous vous êtes bien fait avoir. Comme dans un film de M. Night Shyamalan. Vous savez, Sixième sens ?
– On apprend que le policier est mort et que c’était un fantôme ?
– Ha, ha, non, il s’agit d’une histoire vraie.
– Dites-m’en plus.
– C’est l’histoire d’un homme, un policier donc, l’un des plus brillants de la grande ville. À sa mort, on retrouva sous son lit une boîte à biscuits en fer contenant neuf bandes magnétiques d’enregistrement, une liasse de lettres et quelques feuilles volantes, le tout réuni sous le nom de Affaire Joël.
– Jamais entendu parler."
Alors chère lecteur accrochez-vous, vous allez découvrir une histoire extraordinaire car Romain puertolas nous livre ...
Un polar extraordinaire
Beaucoup aimé la construction de ce curieux roman policier.
Et que dire du twist final.
Un final magistral.
Un polar à part.
Un polar bluffant et troublant.
J'ai beaucoup aimé la balade champêtre que nous fait vivre l'auteur.
Il faut vite découvrir ce petit bijou tout en subtilité.
Romain Puertolas m'a totalement subjuguée.
A lire sans tarder.
Lien : https://collectifpolar.com
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Lu il y a plusieurs mois, ce n'est que maintenant que je prends le temps de vous parler de ce roman qui m'a fait forte impression puisque malgré la centaine de livres lus depuis, j'en garde un excellent souvenir !

Si de tête, je serais bien incapable de me rappeler le nom de chaque protagoniste, ce dont je me souviens, en revanche, c'est de l'humour truculent de l'auteur qui m'a bien souvent fait rire aux éclats. L'auteur joue et déjoue les codes des romans policiers tout en se délectant du décalage entre les grandes villes et les campagnes, tout ça dans le contexte du début des années 60. C'est original, frais et savoureux !

D'une plume vivace et bourrée d'allégresse, l'auteur nous conte ainsi l'histoire d'un jeune policier des villes, qui devient policier des champs. Entre les quiproquos, les échanges surréalistes, les villageois, un garde champêtre de bonne volonté, mais pas vraiment taillé pour une affaire de meurtre… le pauvre citadin a de quoi en perdre son latin ! J'ai adoré ce choc des cultures entre le policier et les villageois qui vivent les mêmes événements, mais qui ne réagissent pas, mais alors pas du tout, de la même manière. À cela s'ajoute des échanges épistolaires plus que savoureux entre, entre autres, notre policier, qui a l'impression d'être tombé chez les fous, et Madame la Procureure de la République qui se veut conciliante…

C'est simple, rien qu'en écrivant ces quelques lignes, j'ai le sourire aux lèvres et la bonne humeur qui me gagne. L'enquête de police en soi n'est pas inintéressante, mais c'est, pour ma part, le ton du livre qui m'a conquise et qui fait tout le charme de ce roman. Il n'y a pas à dire, l'auteur n'a pas besoin de verser dans le feel good pour faire du bien à ses lecteurs et les faire sourire, voire, si comme moi vous êtes sensible à son humour, les faire rire sans retenue. Mieux vaut donc le savoir et lire ce roman à l'abri des regards, sauf à vouloir attirer sur vous quelques regards interrogatifs.

Autre point que j'ai apprécié après avoir pris le temps du recul : la mise en garde très théâtrale en début de livre. Il nous est ainsi expliqué que le roman va nous surprendre par sa révélation. Or, les indices donnés par l'auteur sont tellement gros qu'on découvre assez vite le pot aux roses. Je me suis donc demandé si Romain Puértolas avait présumé de ses capacités à surprendre son lectorat amateur de romans policiers ou si cet avertissement n'était pas une nouvelle preuve de sa capacité à se jouer de ses lecteurs… pour leur plus grand plaisir. N'étant pas dans les confidences de l'auteur, je ne saurais répondre avec certitude à la question, mais si vous avez lu le roman, je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez.

Ma chronique sera bien plus courte que d'habitude autant pour cause de mémoire défaillante que la conviction que La police des fleurs, des arbres et des forêts est un roman qu'il vaut mieux découvrir par soi-même sous peine de passer à côté de ce qui en fait tout le charme. Mais ce qui est certain, en revanche, c'est que si vous avez envie d'une enquête champêtre truculente et divertissante à souhait, vous avez trouvé votre prochaine lecture !
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Comme j'ai aimé la fantaisie de ce roman ! En ces journées sombres et pluvieuses du début de l'hiver, c'est un rayon de soleil qui a jailli d'entre les pages du dernier roman de Romain Puértolas, auteur talentueux à l'imagination débordante !

Celui-ci nous emmène en 1961, dans le village de P., situé en France, entre montagnes et mer. Un officier de police de la grande ville de M. y a été mandaté pour résoudre un crime atroce : un certain Joël, apprécié dans tout le village a été égorgé, démembré et les huit parties de son corps ont été découverts dans des sacs en papier des Galeries Lafayette, jetés dans une cuve à confiture de l'usine appartenant au maire.
Pour les 300 habitants de M., c'est une véritable tragédie.
Une fois sur place, l'inspecteur va découvrir avec consternation que Joël a déjà été autopsié (par le vétérinaire qui fait aussi office de médecin généraliste du village) et enterré. Il donc va devoir partir à la recherche d'indices avec fort peu de ressources. Il part à la rencontre des proches de Joël : Félicien, son tuteur, accusé par sa voisine de maltraitance ; le maire, parfait arriviste ; la jolie fleuriste, Elvire, ainsi que le garde-champêtre, qui va l'accompagner dans cette enquête délicate dans une campagne où le silence est roi.
L'officier de police est un jeune homme de vingt-quatre ans, et l'auteur en joue. Il en fait un personnage sympathique, plein d'une délicatesse qui le rend attachant. On chemine avec lui sur ces chemins ruraux parfois étonnants (le coin où pousse de l'herbe rouge, par exemple) dans la période de l'après-guerre durant laquelle les progrès techniques vont profondément transformer nos habitudes (développement des supermarchés, notamment). La police scientifique n'en est qu'à ses balbutiements, et il est comique de lire les tactiques de l'inspecteur pour pouvoir enregistrer ses dépositions (même si, un anachronisme s'est glissé dans le récit lorsqu'il est question des boîtes noires des avions, inventées en 1965 et donc, encore inconnues en 1961).

J'ai souri très souvent, et même si j'ai vu venir la résolution de l'intrigue assez tôt, j'ai savouré la fin comme si de rien n'était, charmée par l'écriture de ce passage ! Un coup de maître !
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Un joli titre, une couverture bucolique et les critiques m'ont donné envie de lire ce livre !
Un prologue surprenant, atypique et un peu déroutant car ma lecture en fut parasitée : j'ai eu le sentiment de suivre un jeu de piste ...
J'ai passé un moment agréable dans cette campagne durant l'été 61, apprécié les échanges épistolaires, "le bon sens" des gens de la campagne mais moins le ton arrogant et supérieur de l'inspecteur. Je n'ai d'ailleurs éprouvé aucune empathie pour cet inspecteur,
sans nom ...
Le garde champêtre "chef" m'était plus sympathique.

Bref, mon ressenti est minoritaire car ce récit même drôle, même décalé, même intelligent ne me laissera pas un souvenir intarissable....
Peut-être le sentiment d'être un peu manipulée et bernée par cette fin (que je n'avais pas devinée !...)

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Succulent roman de Romain Puertolas qui m'a bluffé et enchanté.
1961: quelle époque. le fin fond du monde rural.
C'est très drôle, inventif et très bien écrit. On adore les personnages ( la petite marchande de fleurs)
Et puis cette intrigue waouh j'ai adoré
Très très bonne surprise.
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« La police des fleurs, des arbres et des forêts » est un livre que j'ai trouvé (merci les boîtes à livres) et lu pendant des vacances. Il se prêtait fort bien à cette période : un titre savoureux, une couverture magnifique et une histoire qui s'est révélée très agréable à lire et à découvrir avec un cadre peu commun, la campagne des années 60.
De l'humour, une narration originale, c'est bien écrit, bien rythmé ; je me suis laissé entraîner dans l'histoire, jusqu'à cette fin totalement inattendue et formidablement réussie !
Une pépite qui fait du bien…
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Le petit village de P. est en deuil. le corps de Joël vient d'être retrouvé au fond d'une cuve de l'usine de confiture locale. Ses seize printemps, sauvagement découpés à la scie à métaux et entreposés dans des sacs des Galeries Lafayette, ne connaîtront jamais la fin de cet été 1961.

Pourtant, ici, tout le monde l'aimait le Joël. du moins c'est ce qu'ils disent tous.

Chargé de démêler le vrai du faux, un jeune officier de police est dépêché par la procureur pour enquêter.

C'est le choc des cultures entre ce citadin pur jus et la mentalité typiquement rurale qui règne dans ce petit village. Et si tout cela pourrait sembler caricatural, cela devient pourtant truculent sous la plume de Romain Puértolas.

En dépit des circonstances, c'est un roman chatoyant, drôle, émouvant et délicieusement rythmé.

La forme épistolaire, agrémentée de retranscriptions de bande audios est tout simplement géniale. Elle permet de goûter à la prose élégante de l'inspecteur tout en savourant l'authenticité et l'humour des dialogues. Elle redonne aussi ses lettres de noblesses à l'écriture manuscrite. On y retrouve tout le charme (qui peut paraître désuet de nos jours) qu'il y a à prendre le temps de se poser, d'écrire d'une manière qui nous est propre et unique une note, une lettre, un mot d'amour. Des mots qui seront lus plus tard, peut-être même conservés et relus. Un petit bout de soi, jeté sur le papier comme un défi lancé au temps qui passe et offert à l'objet de nos pensées.

Vous serez surpris, mais pas seulement. Vous serez aussi ballottés au gré de l'enquête dans une ambiance bucolique, sillonnant entre les fossés qui n'ont de cesse de se creuser, entre la ville et la campagne bien sûr, entre notre époque et les années 60, mais aussi entre ce que nous devinons et ce qui échappe. Pour un temps du moins, car toutes les bonnes histoires ont une fin et celle-ci tient toutes ses promesses.

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