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3,99

sur 860 notes
Quelle lecture réjouissante.
Suite à un "horrible meurtre", un officier de police est chargé d'enquêter dans le village de P.
Il doit rendre compte à la procureure mais le téléphone étant coupé, il va lui transmettre des courriers et les transcriptions de ses auditions. Nous sommes en 1961.
Tout cela est bien savoureux.
Une enquête cocasse, un inspecteur citadin qui a du mal à comprendre les villageois, un garde-champêtre naïf, un maire roublard et Elvire la fleuriste.
Les lettres nous font sourire, l'intrigue, bien que légère, est faite de rebondissements et les personnages sont attachants.
Oui, une lecture bien réjouissante.
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Le titre, déjà, nous donne l'ambiance : bucolique et bon enfant. Ce roman policier, disons plutôt ce pastiche de roman policier, se déroule l'été 1961 dans une petite bourgade de campagne où les habitants semblent vivre en dehors du monde. Un meurtre sordide vient d'y être perpétré : on a retrouvé les restes du corps de Joël dans une des cuves de cuisson de l'usine de confiture…qui appartient au maire. le garde-champêtre, plus habitué à s'occuper des fleurs et des arbres qu'à dénicher un meurtrier, se voit contraint d'épauler le jeune inspecteur chargé de l'enquête. Avec sa supériorité de citadin, notre enquêteur, un peu trop confiant en son flair, est convaincu de coincer l'assassin en deux temps trois mouvements. Sauf que Joël, tout le monde l'aimait et personne n'avait de raison de le faire disparaitre.
On suit l'affaire grâce à la correspondance que le jeune inspecteur échange avec la procureure, car le téléphone est en panne. Il y a aussi ses enregistrements furtifs et laborieux ainsi que ses notes griffonnées sur son calepin.
Cette manière d'informer le lecteur sur l'avancée de l'enquête nous renseigne de façon cocasse sur la personnalité du blanc-bec assermenté qui va peu à peu s'emberlificoter dans une belle toile d'araignée. Il finira par tomber dans le panneau, nous entraînant à sa suite. Pourtant, nous étions prévenus dès les premières pages puisque l'auteur nous promet « un coup de théâtre final époustouflant ». Dans la mesure où un homme averti en vaut deux, le « coup de théâtre » peut s'avérer, pour les plus futés, un coup d'épée dans l'eau… ou dans la confiote si vous voulez rester fidèles au texte.
Pour qui se laisse embarquer dans cette histoire un tantinet saugrenue mais bien ficelée avec des chausse-trappes à presque toutes les pages, la lecture est réjouissante.
J'ai bien aimé l'ambiance années sixties à la campagne qui rajoute de la cocasserie à l'intrigue.
J'ai trouvé quand même quelques longueurs à cette histoire de 345 pages où l'auteur n'en finit pas de nous promener avec des digressions pas toujours bienvenues. Thierry Jonquet, qui utilise le même procédé dans « La belle et la bête », est, de loin, plus virtuose.

Reste le plaisir d'une lecture amusante au dénouement surprenant mais qui ne me laissera pas de grands souvenirs.

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Attention, attention ! Je vous préviens ! Vous allez voir ce que vous allez voir !!!

L'auteur indique page 14 : « … un coup de théâtre final époustouflant qui remet tout le récit en cause. »

C'est ainsi donc que débute le dernier roman de Romain Puértolas. Malheureusement son avertissement aiguise l'intérêt du lecteur et si celui-ci n'apprécie que modérément de se faire manipuler, il lui sera facile de découvrir le pot aux roses dès les premières pages, enlevant tout intérêt au texte. Il ne lui restera plus qu'à rechercher les subterfuges et les roueries – pour ne pas dire les malhonnêtetés – déployés par l'auteur pour tenir à bout de bras son scénario.
Cet exercice littéraire est raté, heureusement, il reste à Romain Puértolas d'autres challenges à relever…
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Se faire avoir, empapaouter, rouler dans la farine, piéger. le nouveau roman de Romain Puértolas n'est pas tel que vous l'imaginez. Pour plusieurs raisons.

La première est ce changement assez radical de ton et d'ambiance par rapport à ses précédents livres. Au revoir à cet humour décalé qui était sa marque de fabrique jusqu'à présent (cf les aventures du fakir Ikea, de la petite fille et son nuage, de Napoléon ressuscité, ou encore de l'improbable enquêtrice Agatha Crispies). Et bonjour à son nouvel éditeur Albin Michel.

La seconde est que ce roman policier n'en est pas vraiment un. Tout en l‘étant… Ça a l'air compliqué cette affaire, mais c'est tout simple en fait.

Mais que se cache t-il donc derrière cet étonnant titre de la police des fleurs, des arbres et des forêts ? Une histoire (épatante) d'un auteur sacrément gonflé. Dès le prologue, il vous lance un défi. Celui de trouver le fin mot de l'histoire avant les toutes dernières pages. En affirmant que vous tomberez inévitablement dans le piège.

C'est sacrément osé. Et bien, le lecteur assidu de polars que je suis, depuis des décennies, s'est fait avoir comme un bleu !

Laissez vous porter, Romain Puértolas vous fait voyager dans le temps. Comme le dit la dernière phrase du prologue : « Tout commence par l'arrivée, le mardi 18 juillet 1961, de cet inspecteur de police dans ce mystérieux village, par le train de 11h17… ».

Cette incroyable histoire n'a de sens que dans cette unité de temps, de lieu et d'action. Les règles du théâtre classique sont respectées à la lettre, sauf que…

Tiens, en parlant de lettres justement, l'une des nombreuses originalités du roman est de conter l'histoire à travers le genre épistolaire. Des échanges de missives entre ce jeune policier venant de la capitale et la procureur de la République. Mais pas que…

Les années soixante et la campagne. Les deux éléments essentiels, le cadre qui fait que ce récit ne pouvait se passer qu'à cette époque et dans ce contexte. Et un sacré terrain de jeu pour l'auteur qui s'amuse à nous plonger dans ce passé déjà éloigné, avec ses us et coutumes.

L'écrivain s'en amuse (et nous amuse), sa plume n'a rien à voir avec celle de ses précédents romans. Elle s'adapte à l'époque, aux moeurs, et à ce style d'un désuet attachant.

C'est donc un polar, avec une vraie enquête de meurtre. Mais c'est aussi (surtout) l'occasion de partager des moments avec des personnages hauts en couleur et maladroitement touchants.

Loin de l'humour absurde de ses précédents romans, l'écrivain ne laisse pas la drôlerie de côté pour autant. La folie de Romain Puértolas est contagieuse, sa manière de jouer avec ses personnages et avec les lecteurs est proprement jouissive.

La police des fleurs, des arbres et des forêts est une sucrerie à déguster avec délectation et qui va surprendre vos papilles. Et attention à ce qui se cache à l'intérieur !
Lien : https://gruznamur.com/2019/1..
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Un inspecteur de 25 ans venant de la grande ville de M. arrive dans le village de P. pour enquêter sur la découverte du corps démembré de Joël, 16 ans, dans une cuve de l'usine de confiture. Nous sommes en 1961. Débute une enquête dont dès le départ on nous dit que le rebondissement final nous surprendra, bien que tout l'annonce dès le départ. Voilà qui titille l'intellect de la lectrice que je suis et qui se targue souvent de trouver le coupable bien avant la fin de l'histoire. Ah ah ah !

Et bien autant le dire tout de suite : Si aux deux tiers j'ai percé une partie du mystère, j'ai été bluffée, et j'ai ri, mais ri du rebondissement final.

L'une des originalités de ce polar est sa forme épistolaire. En effet, le village se trouvant isolé téléphoniquement du reste du monde, c'est par l'échange de lettres entre l'inspecteur et la procureure, mais aussi avec le garde-chasse et le maire, que nous suivons le déroulement de l'enquête. Des retranscriptions d'audition ou d'observation que les auteurs ne se privent pas de commenter, parfois avec de truculents propos sur les différences entre citadins et campagnards.

Le ton est léger, plein d'humour. On bouscule un peu les clichés entre rats des villes et rats des champs, on fait dans l'autodérision, on chahute un brin la hiérarchie, on se moque un peu du quidam, mais toujours dans un esprit bon-enfant. le tout pour mettre un peu de distance par rapport à la barbarie du meurtre de « cet affreux Jojo » que « tout le monde aimait ici ».

Les personnages sont attachants : du jeune inspecteur qui ne manque pas de maturité et d'humour au garde-chasse, Jean-Charles Provincio (sic), représentant de la police des fleurs, des arbres et des forêts comme il se désigne lui-même, en passant par Elvire la jolie fleuriste, Félicien le bougon père adoptif de Joël, Martine la voisine un peu folle, Basile Boniteau le maire visionnaire ou l'hôtelier toujours serviable.

Bref, un coup de coeur pour ce polar frais, addictif, aux situations parfois rocambolesques, écrit avec beaucoup de subtilité. Sans oublier les références à Jean Teulé, Platon, Agatha Christie ou John Steinbeck. On n'est pas loin du coup de génie (je m'emballe, je m'emballe).
Merci @CallieTourneLesPages pour cette découverte. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans les autres écrits de Romain Puértolas.
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Lire Romain Puértolas c'est prendre le large, partir pour des aventures sans limites.

Quelle joie je me suis faite en cliquant pour ouvrir ce roman.

Tout de suite l'histoire a captivé tous mes sens. Ce jeune officier de police de la grande ville débarquant dans ce village perdu des montagnes, semble t-il ... a eu mes sympathies ainsi que les personnages assez extravagant il faut dire qui composent cette histoire de meurtre.Enfin .... oui de meurtre.

Ceci dit j'ai eu un sentiment étrange à cette lecture, oui la plume de cet écrivain que j'affectionne, je la trouvais autrement travaillé dans son style....tout à son honneur je précise.

Et puis le final a été l'heure de vérité ! J'ai retrouvé toute la magnificence de l'auteur ! Son côté déjanté si je puis dire ainsi !

J'ai ri toute seule face à mon écran en me disant, mais oui le voilà bien là, du grand Puértolas !
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Excellent, tout à fait excellent !!!

J'ai adoré ce petit roman qui mélange plusieurs genres littéraires et qui est original de A à Z.
Pour une découverte, c'en est une, un roman qui sort complètement du commun : une enquête policière dans un cadre de campagne en pleine nature dans les années 1960, une intrigue très amusante "meurtre d'une violence inouïe d'un certain Joël, retrouvé découpé en morceaux dans une des cuves de l'usine de confiture" !

On suit l'enquête comme dans un véritable roman policier, on fait connaissance des personnages charismatiques, j'ai adoré les échanges épistolaires entre notre inspecteur de police et la procureur de la République : ces lettres ajoutent une touche de rétro bienvenue, on rit devant les répliques et les circonstances qui, au lieu d'être très macabres et horrifiques qui auraient pu donner un bon thriller, virent au burlesque.

Lecture très divertissante, qui se lit vite et facilement. J'avais prévu la belle note de 4.5, la note de 5/5 étant réservée uniquement à mes vrais coups de coeur, qui doivent se démarquer. MAIS celà étant avant d'arriver à la toute dernière partie, la fin!
Alors là... chapeau bas Monsieur Puertolas, quelle surprise ! C'est peu dire ! Mes chers lecteurs, je parie tout ce que vous voulez, si vous êtes joueurs... que vous ne trouverez jamais le dénouement de l'histoire, hihi... Qui sera de la partie, qui jouera le détective tout au long de l'histoire ?
Une fin à la hauteur de l'originalité et de l'humour extra de ce roman, qui mérite amplement donc la note de 5 étoiles !

J'ADORE !
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1961. Village de P. en France. Joël, la victime. Un inspecteur de la grande ville de M. dépêché pour mener l'enquête, des habitants qui font un peu froid dans le dos et qui au premier abord, ne semblent pas très coopératifs. L'atmosphère est pesante tout du long, quelques passages font sourire.
Un polar noir champêtre qui casse les codes et qui aurait pu être encore plus déroutant si je n'avais pas lu la mise en garde de l'auteur en préambule. Ça casse un peu le charme, même si je suppose que c'est ce que l'auteur à chercher à faire : nous rendre la lecture studieuse, à l'affût du moindre indice. Je me suis prise au jeu, trop bien peut-être, si bien que le retournement de situation, la chute finale n'a pas eu l'effet détonnant escompté.
Dommage dommage...
Une lecture en demi teinte, certes, mais loin d'être désagréable alors à vous de jouer et de vous faire votre propre avis !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Curiosité titillée par les critiques que j'en ai lu, je me suis laissé aller à lire ce roman policier alors que j'avais prévu de changer de registre après avoir terminé ‘Alex' de Pierre Lemaitre.
Et j'ai bien fait !
Si, dans son ensemble, ce petit roman sans prétention m'a rappelé les Charles Exbrayat que je lisais ado (hormis sa torride scène de sexe qui en fait un livre à réserver à un public averti), son dernier chapitre à fait de lui un petit bijou original qui mérite que l'on s'y penche durant l'été, saison propice aux surprises de toutes sortes.
L'histoire, très simple: Un jeune inspecteur de police citadin invétéré est dépêché dans un petit village rural pour découvrir qui a pu assassiner et démembrer Joël, célébrité locale unanimement appréciée dont les morceaux ont été retrouvés dans le chaudron d'une fabrique de confitures.
Nous sommes en 1961 et comme les câbles téléphoniques ont été sectionnés à la suite d'un orage mémorable, c'est seulement par courrier que l'inspecteur pourra communiquer avec sa hiérarchie et ce sont ces échanges épistolaires qui forment le roman que l'on lit, un peu à la manière des liaisons dangereuses (toutes proportions gardées)
Si le suspens reste assez classique durant toute la lecture, la pirouette du chapitre final lui donne une saveur originale aussi séduisante que savoureuse.
Un style, un esprit, une divagation !!
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Mais pourquoi prendre la peine d'expliquer, au début du livre qu'à la fin du roman, il y aura un coup de théâtre final époustouflant qui remettra tout le récit en cause ??

Ça fout tout en l'air… Soit la surprise attendue ne sera pas à la hauteur de ce que l'on attendait, soit nous allons être tellement sur nos gardes qu'on verra venir ce que l'on tente par tous les moyens de nous éviter de voir.

Bardaf, l'embardée, j'avais compris tout que nous étions à un dixième du récit. Certes, au départ, je me suis trompée d'un poil, mais j'ai vite éclaté d'un rire cynique peu de temps après.

Fatalement, j'étais sur mes gardes, attentive, alors que si on ne m'avait rien dit, on m'aurait fait le même coup qu'avec le film "Le sixième sens" ou que le roman "Le meurtre de Roger Ackroyd".

Bon, n'est pas Agatha Christie qui veut (elle savait nous égarer mieux que personne), ni M. Night Shyamalan qui m'avait troué le cul dans son film.

J'étais donc à un gros dixième de lecture que j'avais déjà pigé et je me suis demandée si ça valait la peine de continuer ma lecture, puisque j'avais décroché la floche. C'est alors qu'une petite voix m'a dit :

— Tu regardes bien les Columbo alors que dès le départ tu sais QUI a tué et pourquoi ! Même ceux dont tu souviens de comment Columbo piège le coupable, tu les regardes toujours avec avidité… Donc, tu pourrais continuer ce roman, même si tu as compris le principal, non ?
— Oui, c'est pas faux… Mais bon, Columbo, c'est Columbo !
— D'accord, alors, tu n'as pas envie de savoir le mobile du crime et de connaître le nom de l'assassin ?
— Si, parce que ça, je n'ai pas encore trouvé… Nous n'avons pas fait le tour des suspects.
— Tu n'as pas envie de passer encore un peu de temps avec ces sympathiques villageois qui fleurent bon la ruralité ? Dans cette époque bénie qu'étaient les années 60 ?
— Si, j'ai envie d'arpenter les ruelles de ce village et de boire un coup avec ses habitants. Les portraits sont fleuris.
— T'as pas envie de te gausser de l'inspecteur qui enquête sur ce crime horrible ??
— Oh putain, si, j'ai envie de me foutre de lui. C'est bon, je continue ma lecture.

J'ai donc continué, sachant que la douche froide ne serait pas pour moi, mais pour l'inspecteur, me demandant comment il pouvait être aussi obtus.

Et puis, je suis devenue humble car lui ne savait pas, comme moi, par la trop grande langue de l'auteur, qu'il y avait une couille dans le pâté. Au moins, on n'a pas gâché la surprise à l'inspecteur.

Dommage que le trompe-l'oeil était mal déguisé, mal fagoté, trop flagrant (pour moi), alors que d'autres ont réussi à m'avoir, sans que je m'en rende compte une seule seconde (Nymphéas Noirs).

Anybref, si ce n'est pas le polar du siècle, si les indices étaient trop gros pour mon oeil acéré, si l'introduction était de trop (faut jamais annoncer ça dans son livre), j'ai tout de même passé un agréable moment bucolique à la campagne, plongée en 1961, sans smartphone, sans Internet, avec des gens simples, des gens vrais et cette petite fleur a été une jolie parenthèse après des lectures forts sombres.

Si le décor et les personnages avaient été moins bien réalisés, ce roman aurait terminé avec une cotation plus basse car l'introduction est un véritable divulgâchage.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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