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3,99

sur 860 notes
Une histoire à la Jacques Tati ou à la Marcel Pagnol dans un univers et une époque surannés. le suspense est efficace, l'enquête part dans tous les sens et nous permet de côtoyer des personnages hauts en couleur. le final est une belle surprise mais ce n'est pas la seule de cette histoire qui délivre certaines scènes auxquelles on ne s'attend mais vraiment pas du tout !
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Vous recherchez un roman drôle, facile à lire avec du suspense et beaucoup de dérision ? Alors n'allez pas plus loin et faites la connaissance de Joël, enfin de ce qu'il en reste vu qu'il a été découpé et disséminé dans 8 sacs des Galeries Lafayette…. L'auteur prévient dés le départ qu'il vous prend pour un imbécile et ça marche, un vrai piège littéraire ! Laissez-vous surprendre…
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C'est un livre plein de surprises. Quelle idée de nommer villes et bourgades par une initiale! Serait ce pour pousser le lecteur à cogiter, à inventer l'endroit du drame.
Lampion et Larosière , ça vous parle, dans la série "petits meurtres en famille"? Et bien voilà à qui me font penser l'officier de police et le garde champêtre .
Des histoires bien sordides jonchent ce village et plus on avance pire c'est. Fort heureusement la complicité des deux enquêteurs les guidera vers la résolution de l'énigme.
Ce roman épistolaire pourrait très bien se transformer en pièce de théâtre .
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Il a suffi d'un billet de ma chroniqueuse préférée sur youtube et d'un titre frais et attirant pour que je me précipite en bibliothèque pour emprunter ce livre et bien m'en a pris. Nous voilà embarqués dans les années soixante dans un petit village de la France profonde. Un jeune inspecteur débarque pour mener à bien l'enquête qui lui a été confiée à savoir celle du cadavre découpé en morceaux de Joël retrouvé au fond d'une cuve de l'usine de confiture du coin. Et voilà notre jeune inspecteur citadin évoluant dans ce qui apparaît pour lui comme la quatrième dimension. C'est un roman policier insolite, mené tambour battant, avec de personnages hauts en couleur et que l'on lit le sourire aux lèvres. de nombreux chapitres sont une correspondance entre notre jeune inspecteur et la procureur de la République et ces lettres sont un petit bijou d'humour. Et cerise sur le gâteau la fin réserve un retournement de situation à la hauteur de la qualité de ce roman. Donc si vous désirez vous échapper de la morosité ambiante, je n'ai qu'un conseil à vous donner, foncez.
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En juillet 1961, un « horrible meurtre d'une violence inouïe » est commis dans la petite bourgade de P. : Joël, 16 ans, a été égorgé, découpé en morceau, mis dans huit gros sacs des Galeries Lafayette et déposé dans la cuve de cuisson de l'usine à confiture du village. Les habitants sont sous le choc ! le lendemain du crime, un jeune inspecteur de la ville de M. est dépêché sur les lieux. Avec l'aide du garde champêtre local, il part à la recherche du coupable.
Bientôt, il découvre que la clé du mystère réside dans une fleur rouge à pointe jaune : des Gaillardia clemens.

J'ai beaucoup aimé la forme du récit, un roman épistolaire. Nous assistons à une correspondance entre l'inspecteur et la procureur de la République. Loin d'être des comptes-rendus purement professionnels, le jeune policier raconte le déroulé de ses journées tout en ajoutant des commentaires personnels, ce qui permet d'apporter une touche d'humour !

Une enquête rondement menée, à la fois drôle et trépidante. On part à la découverte de ce petit village, de la vie des habitants, de leurs amitiés et leurs rivalités... Et il y a un rebondissement final que je n'attendais pas ! Quel talent cet auteur, pour nous entourlouper de cette façon !
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Résidence L'Ovni Littéraire
Chambre 22
92, rue de la Plume
P.

Samedi 14 septembre 2019

Monsieur P., auteur de la police des fleurs, des arbres et des forêts,

C'est dans le train qui me mène à Nancy ce matin pour le fabuleux salon du livre que j'ai terminé votre roman.
Et quel toupet vous avez eu !
Et comme je me suis fait rouler dans la farine ! ou plutôt, dans les hautes herbes rouges de la Souterrane !
Vous n'êtes pas sans savoir que je suis membre d'honneur du cercle fermé du Vin littéraire, membre active du club Babelio où la liste de mes insignes ne cesse de briller de jour en jour et ne ratant (presque) jamais les soirées prisées organisés par MM. T, K, l'et H autour d'un bon livre, de son auteur et d'un verre de rouge ; et que ma carte de bibliothèque date du jour de ma naissance (bibliothèque où j'écume mes jours à chiper tous les polars, Agatha est mon deuxième prénom - saviez-vous d'ailleurs que la reine de l'intrigue s'est familiarisée avec la machine à écrire alors qu'elle avait le poignet cassé ?).
Forte de cette expérience, je dois pourtant avouer ma défaite. Sans doute me suis-je laissé bercer par la truculence des dialogues et des échanges épistolaires entre l'inspecteur et madame la procureure.
Dans votre roman, le crime est odieux, et pourtant on rit ; l'époque, loin de notre technologie gourmande d'octets, et pourtant j'ai sursauté à chaque "clac" de l'enregistreur de l'inspecteur.
Ce professionnel est jeune et loquace. Débarqué dans le village de P., pour résoudre la mort atroce de ce jeune garçon que tout le monde aimait au village. Comme quoi, on ne connaît jamais la vie des gens (regardez, moi, qui l'eût cru que j'aime faire mariner ma brioche dans mon lait le matin quelques minutes avant de l'engloutir effrontément comme une enfant ?).
Bref, je m'égare.
Je m'égare aussi loin que la poésie d'un bouquet de Gaillardia Clemens.
Et pourtant, votre roman, monsieur P. m'aura mise en garde sur la beauté de l'apparence. Car vous avez joué avec mes nerfs de lectrice-enquêtrice. Et je ne voudrais pas finir comme Joël, découpée en morceaux dans une usine de confiture. Si encore je m'appelais Prune...
Du petit pouvoir que me confère Babelio, je vous décerne cinq étoiles, monsieur P. Même si vous êtes déjà dans le flot du succès, et que votre talent de narration n'est plus à prouver.
Même si lire un roman de P. a le plus grand empire sur la hantise du lecteur : le temps qui passe trop vite, et les pages qui défilent à vive allure, aussi vite qu'une étreinte à l'odeur de thé craquante comme un biscuit.
J'ai dévoré votre roman (comme on a coutume de dire à profusion dans nos critiques). Heureusement que vous n'y avez pas glissé quelques pétales de Conium maculatum, cela aurait été un brin "mor(t)omantique" !

Bravo, monsieur P. ! Vous voilà l'as du polar et de la dérision. le roi de l'entourloupe et de l'humour fringante !

À défaut de ne pouvoir ériger en votre honneur une statue, voici cinq étoiles pétaradantes !

Très cordialement,
Jalleks la lectrice

PS : Cette photo, à la fin, d'où vient-elle donc ? Voilà un mystère qu'il me faut désormais résoudre. Argh... Reprendre du début "Le simple préserve l'énigme." (Heidegger, le chemin de campagne)

PS 2 : je ne savais que faire de mes vieux sacs Galeries Lafayette, vous m'avez donné des idées !

PS 3 : Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir mise sur l'affaire de la découverte en avant-première de la police des fleurs, des arbres et des forêts, de monsieur Romain Puértolas. le devoir accompli, je m'en vais résoudre un autre polar, pour une nouvelle critique !
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1961. Un crime atroce a été commis au village de P. dans une campagne fleurie. Un corps découpé en morceaux a été abandonné dans une cuve à confiture. Un policier de la ville est dépêché sur place pour enquêter, assisté du garde champêtre.

Ce roman est un gros coup de coeur pour ce petit polar gentillet qui se lit rapidement. Les personnages sont hauts en couleurs, attachants, le contraste ville vs campagne donne lieu à des situations cocasses et des quiproquos de génie.
La construction du roman est particulière et je trouve que c'est là son plus grand atout. Pour une fois que l'utilisation de la 1ère personne est justifiée ! Sous prétexte d'une coupure des lignes téléphoniques, le jeune et méticuleux officier de police transmet ses rapports par courrier à Madame le Procureur (ou Madame le Procureur, rayez la mention inutile). En bon élève à la page, il enregistre toutes les conversations et les transcrit en annexe aux lettres avec ses impressions. Cette petite touche, quoique peu réaliste diront les mauvaises langues, est ce qui fait le "sel" du roman, le piment, la cerise sur le gâteau, appelez-le comme vous voulez d'après vous goûts. le flic est tellement méticuleux qu'il note tout, n'importe où, même ses sentiments à l'égard d'une séduisante fleuriste (no spoil). de plus, nous avons d'autres lettres qui viennent ajouter des détails (et du piment, sel ou cerises). Ce roman est aussi une déclaration d'amour à la vie simple de la campagne, du moins comme elle pouvait l'être dans les années 60.
J'ai adoré la révélation finale. Bref, je me pencherai certainement dans les autres livres de cet auteur.
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Il est dit sur la quatrième de couverture que cette enquête déjoue tous les codes, c'est vrai ! Elle est jubilatoire à souhait, on ne peut le nier. La plume est taquine et très agréable à lire. le rythme est plutôt rapide et enjoué bien que l'enquête se déroule dans un petit coin de campagne, dans le village de "P", avec un jeune inspecteur venu "de la ville" assisté par un garde champêtre de la police des fleurs, des arbres et des forêts. Tout commence le mardi 18 juillet 1961...

Notre jeune inspecteur est tributaire d'une panne de téléphone, suite à un orage, il est obligé d'écrire à Madame la procureure afin qu'elle suive l'enquête.
Ce roman policier que je classe épistolaire est des plus intéressants à lire, même pour une lectrice qui déteste les romans épistolaires, comme moi.
Notre officier de police retranscrit tous les enregistrements qu'il fait secrètement lors de ses investigations et les envoie à la procureure en ajoutant ses impressions et commentaires, et la procureure lui répond.

L'enquête est celle d'un horrible crime perpétré dans un village un peu reculé où la victime, un dénommé Joël, a été découpé en plusieurs morceaux répartis dans des sacs des Galeries Lafayette et jeté au fond d'un chaudron industriel dans une usine de confitures... La résolution de l'énigme se focalisera sur la recherche d'une fleur...

Comme notre policier, je me suis fait berner jusqu'au dénouement, jusqu'au fin mot de l'histoire, et j'ai refermé ce livre le sourire aux lèvres, tant j'ai adoré me faire rouler dans la farine. Plein d'indices sont disséminés dans le récit et le lecteur y voit bernique !

Si j'ai un conseil de lecture à donner c'est bien ce roman là !
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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La police des fleurs, des arbres et des forêts c'est celle du petit village de P., isolé de tout, dans la circonscription de M.
Michel, un jeune officier de police, y arrive un jour de juillet 1961, pour enquêter sur un crime étonnamment barbare: un corps a été retrouvé, découpé en 8 morceaux tous dans des sacs en papier, jetés dans la cuve de cuisson de la fabrique de confitures. Ce meurtre est d'autant plus sordide qu'il ne se passe jamais rien à P., où tout le monde se connaît, où le calme règne en maître, et qu'en plus la victime n'a que 16 ans...
Michel se lance aussitôt dans l'enquête, et fait son rapport tous les jours à Mme la procureure de la République, dans des lettres détaillées: il est en effet condamné à la correspondance épistolaire car toutes les lignes téléphoniques ont été coupées à cause d'un orage (ou d'un acte malveillant?)...
Le roman est donc une succession de courriers, qui pour la plupart émanent de l'enquêteur, mais aussi de son collègue de fortune, le garde-champêtre du village, et de la procureure qui répond parfois; et d'annexes à ces courriers: des retranscriptions détaillées et commentées des entretiens avec les suspects ou les témoins.

Le roman et l'enquête avancent donc doucement, allant de récits en pièces à conviction et bientôt, l'étau se resserre autour de l'assassin.
Le talent de l'écrivain ne réside pas seulement dans son imagination à trouver des situations rocambolesques, mais aussi dans l'humour qui s'en dégage. Ce récit est drôle même si les circonstances sont tragiques; et le lecteur est plongé dans la vie du village, haute en couleurs et en rebondissements.
La fin est absolument délicieuse, et le roman tout entier est un vrai plaisir de lecture. Si vous cherchez un livre où vous apprendrez des choses, passez votre chemin, mais si vous voulez passer un agréable moment de détente, de sourire, d'étonnement et d'émotions, jetez-vous dessus!
Les personnages sont tellement réels qu'on a l'impression de les connaître, et finalement, cette semaine de "vacances" à P. est un petit bonheur. Bravo M. Puertolas.
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Voilà un roman policier vraiment différent des autres qui peut d'ailleurs être lu par ceux qui ne sont pas vraiment adeptes du genre. Tout d'abord le style épistolaire du roman m'a beaucoup plu. En effet, suite à un orage, les lignes téléphoniques sont coupées, Michel n'a d'autres choix que d'informer Madame le procureur en lui transmettant des lettres et retranscriptions de ses entretiens. Ce style permet une distance dans notre lecture non déplaisante et est ponctué de détails insolites très sympathiques.

L'auteur arrive à nous plonger littéralement dans son décor, nous voilà en 1961 et j'avais vraiment l'impression de regarder une vieille série policière. Michel doit en effet se rendre à la campagne dans le village de P. pour élucider le meurtre de Joël dont il ne sait pas grands choses. Dans son enquête il sera aidé par le garde-champêtre qui dit de lui être le policier de « la police des fleurs, des arbres et des forêts » car dans cette bourgade rien de dramatique à élucider habituellement. Alors le meurtre de Joël égorgé et démembré retrouvé dans l'usine de confitures du maire, cela fait désordre…

Au fil de son enquête, nous découvrons donc le pauvre destin de Joël dont les parents sont décédés dans son enfance et dont le tuteur actuel aux dires de la voisine le frappe et même l'attache à un piquet pour qu'il ne fugue pas. Michel est révolté tout comme nous!

Que dire de ce dénouement que j'avoue ne pas avoir vu venir. Totalement surprise, il m'a fait beaucoup rire et j'ai apprécié de mettre fait berner comme Michel.

Un roman avec une ambiance, un dénouement percutant, un style atypique qui font que je ne l'oublierai pas et que je vous le conseille.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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