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EAN : 9782815922807
320 pages
L'Aube (04/05/2017)
3.5/5   21 notes
Résumé :
« Trois têtes plissées. Trois vieilles pommes ridées rehaussées de verres progressifs à montures épaisses. C’est ce qu’il doit se dire. Il nous a repérées, derrière notre fenêtre, dès son entrée dans la cour de la maison de retraite. Pas difficile, les seules vieilles à pouvoir tenir debout sont à notre étage. L’administratif occupe le premier, les déments actifs le dernier. Au deuxième, les sains d’esprit. Nous, donc. J’aimerais ajouter “et de corps”, mais bi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Deux ans après sa retraite, Adèle, ancienne gériatre, décide d'emménager dans la maison de retraite que tient son amie Perrine en bordure de Strasbourg. Elle y entraîne sa vieille amie Béatrix qui, comme elle est seule. Là-bas, elles font la connaissance de Céleste et de Debbie et forment bientôt à elles quatre un groupe surnommé par Amalia, la fille de Perrine, l'Abécédaire, compte tenu des initiales des quatre prénoms.
Témoin des mauvaises relations qu'entretiennent certains résidents avec leur famille, le quatuor va créer une équipe de « coaching » dans le but d'aider ceux qui veulent à améliorer leur comportement, et ainsi motiver leurs enfants à venir les voir plus souvent. Cette équipe sera à l'origine de quelques catastrophes.
Bien plus tôt dans sa vie, Adèle a quitté son mari Michel pour ne pas que son fils Thomas ait à supporter le comportement de son père devenu irascible, colérique et incompréhensible. Michel disparaîtra quelques temps plus tard en mer. Mais Thomas est mort lui aussi, à l'âge de 36 ans, sa voiture encastrée sous un camion. Adèle ne se remet pas du décès de son fils mais a plus ou moins enfoui ses émotions pour pouvoir continuer à vivre. Toute cette mémoire va être remise en question par sa rencontre avec Thélonious, cousin de son ex-mari, installé dans la maison de retraite depuis six mois, qui va lui faire une révélation capitale.
Mélangée aux péripéties du quotidien en maison de retraite souvent narrées de façon comique, c'est l'histoire d'une résilience, celle d'Adèle, qui va réécrire son passé et celui de son fils grâce à un nouvel éclairage qui lui permettra de pardonner et de faire la paix, surtout avec elle-même.
Merci à Babelio et aux éditions de l'Aube pour cet agréable moment de lecture.

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J'ai reçu ce livre dans le cadre du Masse Critique. Merci à Babelio et à l'éditeur L'aube.
Le personnage qu'on suit est Adèle, une gériatre à la retraite. L'histoire est touchante. Elle subit la perte de son fils unique. Elle divorce puis son ex-mari décède dans des circonstances mystérieuses. Elle décide d'entrer en EHPAD avec son amie Béatrix, dont elle paie une partie des frais. Elle crée l'Abécédaire. Il s'agit d'un groupe de quatre drôles de dames qui s'ennuient. Elles tentent de faire des pensionnaires des grands-parents modèles et d'aider la fille de la directrice dans tous ses projets, même les plus fous.
Les dialogues sont biens construits avec des grands-mères à la répartie facile. Tout au long du roman, Adèle se remet en question. Elle cherche dans son passé des vérités pour mieux vivre son présent. La mort et le poids des années de vie sont présents sans être lugubre. C'est plutôt la légèreté qui ressort. L'Abécédaire fait des bêtises, mais amène aussi de la joie de vivre. Elles croquent la vie à pleine dent.
Ce roman amène à se questionner sur sa vie et les décisions qu'on prend. Il n'y a pas beaucoup d'explications médicales, car les personnages sont pour la plupart valides. Il n'y a pas de description de soins. Ce qui est décrit dans ce roman ne ressemble pas à la vie qu'on attend de mamies en maison de retraite.
Ce n'est pas vraiment mon genre de lecture. Elle était agréable sans me passionner. le style était précis et délicat. Peut-être devrai-je le faire lire à une personne qui aime les histoires de famille.
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Pour commencer, je tiens à remercier Mass Critique de Babelio et les Éditions de l'aube pour l'envoi de ce livre. Pour ma part, cela a été un plaisir de découvrir un nouveau roman d'Aurore Py après « Les fruits de l'arrière-saison » dont vous pouvez lire un avis sur le site.
Dans ce récit, l'auteur nous emmène dans une maison de retraite, entendez un EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et nous fait partager la vie et les aventures de quatre mamies un peu singulières. La narratrice, c'est Adèle, une ancienne gériatre, à l'humour ravageur, toujours prête à entraîner dans son sillage ses trois amies, Béatrice, Céleste et Debbie. L'Abécédaire, comme elles se surnomment, décide de mettre en place « Un art de vieillir en restant plaisant, heureux et fréquentable » bien sûr pour ses enfants, mais aussi pour soi-même.
Les aventures qui s'ensuivent sont drôles, voire jubilatoires. Les répliques souvent à l'emporte-pièce donnent beaucoup de vie, d'entrain au récit. On ne voit pas les chapitres passer et on sourit, rit aux péripéties de ce quatuor si attachant. On pourrait croire que cet humour est loin des réalités vécues dans les maisons de retraite, pourtant je pense que l'auteur a voulu nous rappeler que le troisième âge n'est pas forcément lugubre et pesant. Et si ces mamies sont pleines de vie, elles n'en portent pas moins le poids des années et des drames qui ont jalonné leur existence.
Ainsi, Adèle garde au fond d'elle la douleur de la mort d'un être cher, celle dont on ne peut faire le deuil, la perte de son fils. Par petites touches, elle puisera la force de vivre en s'appuyant sur d'autres épaules, en continuant d'aimer. Avec son écriture précise et soignée, Aurore Py sait nous raconter les sentiments tout en pudeur, tout en retenue, tout en poésie.
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Un quatuor de "tendres emmerdeuses" qui se retrouvent en maison de retraite. Ne croyez pas que toutes les "personnes âgées" se ressemblent : leur seul point commun est d'avoir la majeure partie de leur vie déjà expérimentée. Elles restent toutes des êtres humains, qui continuent leur vie avec plus de grincements dans leurs mouvements, peut être moins de vivacité qu'avant mais qui ne perdent rien de leur lucidité
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Ce roman nous fait connaître quatre femmes âgées vivant dans une maison de retraite. Leur belle complicité nous est décrite avec une certaine tendresse et beaucoup d'humour, car ces dames n'ont rien perdu de leur mordant. En particulier, on suit le cheminement d'une d'entre elles, Adèle, face à une histoire familiale mouvementée qui a résulté en un double deuil. Ces tragédies nous sont dévoilées peu à peu avec sobriété et simplicité. Les épreuves qu'Adèle a subies nous émeuvent sans nous plonger dans la déprime. L'écriture est fine, par moments pétillante d'esprit, sans jamais trop en mettre. En résumé: un excellent roman que l'on gagne à découvrir.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La directrice va lui faire visiter l'ensemble des lieux puis, d'ici vingt minutes, elle nous le larguera. Nous pourrons alors tester la résistance du petit nouveau à coups de joutes verbales. C'est devenu une tradition qui suit un ordre bien établi: j'ouvre les hostilités, Beatrix enchaîne, puis c'est au tour de Céleste, avant que Debbie conclue. On peut couvrir tous les thèmes, on sait moduler selon l'interlocuteur, le contexte, l'humeur. Les vieux d'ici ne font même plus gaffe, les soignants aguerris laissent courir, et nous on se marre un peu. A tout le moins, ça nous huile les synapses.
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L’absence avait la couleur des yeux de Thomas au début d’un chagrin, celle de sa chambre d’enfant après l’une de ses colères, celle de ses accolades avant ses départs en voyage, celle du camion qu’il a fixé en mourant. C’était celle de la mer déchaînée ou du ciel au crépuscule, celle de l’instant suspendu, juste entre l’éclair et le tonnerre, celle du gendarme qui annonce la nouvelle.
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Contrairement à une idée reçue, les vieux sont bien plus positifs que les quadras ou les quinquas. (...) Ce qui est franchement contre-intuitif, c'est de croire que vingt ans serait un age beaucoup plus insouciant que quatre-vingts. Si on réfléchit deux minutes, on voit bien que ça achoppe de toute part. Qu'est ce qu'on aurait à prouver à quatre-vingts ans ?
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Mais un deuil ,ce n'est pas une liste de choses à cocher:il ne disparaît pas.C'est un nouveau compagnon de route,le négatif de celui que l'on pleure.L'absence.
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Et puis ,on sèche sur pied,ici.Si on peut contribuer à faire bouger les liges,au moins on aura des histoires croustillantes à raconter.
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