Passées les cinquante premières pages, je commençais à me dire que je m'étais trompée de livre. le cliché de la parfaite maîtresse de maison pour laquelle seuls comptent le bien-être et les repas équilibrés de son mari et de sa progéniture, très peu pour moi... J'ai même soupçonné l'auteur de s'être inspirée d'une célèbre résidente de Wisteria Lane...
Cent pages plus loin, le style commençait vraiment à me courir sur le champignon. La narratrice passe très (trop ?) souvent d'une idée à une autre, d'un souvenir à l'autre, du coq à l'âne... J'ai donc perdu le fil de ses "véritables" ou non amies : Alice, Deborah, Nancy, ? Et Olivia ? C'est qui au fait ?
Nous entrons dans la seconde partie du roman et (enfin !!) il se passe quelque chose ! Mais qu'est-ce que c'est long ! Qu'est-ce que c'est chiant ! D'autant que cela fait DES PAGES ! que l'on sait ce qui va se passer...
Le drame que l'on attend et les répercussions qu'il va engendrer sont narrés avec une telle lenteur que tout effet en est annihilé...
Bon... Alors il reste encore plus de cent pages. Peut-être un retournement de situation ? Une reprise de l'intrigue ? Quelque chose, quoi ?
Ben non... On reprend depuis le départ avec les bons vieux clichés, la note optimiste, la mère parfaite qui, heureusement pour elle, ne manque pas d'argent et le rythme d'un escargot au marathon de New York.
Tout ceci est d'autant plus navrant que le sujet, un être confronté à la disparition subite, violente et inattendue de sa famille pourrait être abordé avec plus de sentiments.
L'auteure est pourtant journaliste et a reçu le prix Pulitzer en 1992 (?????)
Indéniablement le style journaliste lui réussit mieux que le roman. A l'avenir, nous ne pouvons que lui conseiller d'interviewer les mères américaines qui ont perdu leur(s) enfant(s) à cause de déséquilibrés.
Ses articles seront plus humains que son roman. Et malheureusement ce ne seront pas des fictions.
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Ce roman nous confronte à nos peurs les plus fortes et c'est justement le basculement dans l'horreur, nullement attendu, qui nous fait sentir la fragilité des choses. La subtilité des expressions de l'auteur trouve tellement d'écho en nous que l'émotion nous étreint au détour des pages. C'est cette simplicité et authenticité qui font venir des émotions que peu de livres arrivent à susciter...je recommande....
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Un beau portrait de femme, finement élaboré. Une émotion juste, sans pathos excessif. Un très bon moment de lecture.
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Je suis souvent perturbée par la particularité de mes sentiments pour Ruby. Peut-être est-ce parce qu’elle est mon premier enfant, que j’étais si jeune quand elle est née, et que j’ai découvert qui j’étais en apprenant à la connaître. J’ai découvert que je pouvais me passer de sommeil, de stimulant, qu’en me forçant un peu, je pouvais m’améliorer. Je me sentais fière d’avoir survécu à ses coliques, à sa chute du lit, à la fois où ses doigts minuscules s’étaient coincés dans la porte.
Nos enfants ont encore l’expression d’impatience à peine ternie des jeunes déterminés à tirer le meilleur parti de la nuit glaciale. Après leur départ, la réception perd de sa gaieté. Il ne reste plus qu’une cuisine remplie d’assiettes dont les détritus ont été raclés au-dessus de la poubelle, et plusieurs dizaines d’adultes qui expriment à quel point leur tolérance à l’alcool diminue avec l’âge.
Quand les enfants étaient bébés, j’avais coutume, lorsque je les berçais ou les changeais, de leur chanter des chansons dépourvues de sens. Soudain, venue de nulle part, l’une d’elles me revient : « Sain et sauf, sain et sauf, tout alentour est sain et sauf.
Bof,bof,bof .....
Lenteur,longueur,ennui tout au long du livre ....
Sans intérêt !
Être intelligent ne signifie pas toujours être intéressant. Être cultivé ne signifie pas toujours être intelligent. Je te le dis par expérience.