Soeurs (Marina & Audrey)

Il y a des dramaturges inspirés par des actrices pour écrire, c'est le cas de Pascal Rambert qui a sciemment laissé les vrais prénoms de ces soeurs de théâtre.
Si la performance de Marina Hands et Andrey Bonnet est impressionnante dans "Soeurs (Marina & Andrey)", leur colère et leur jalousie ne m'ont pas touchée. Des hurlements durant une heure et demi (cela dure depuis trente ans dit Marina) très peu pour moi.

Audrey la cadette arrive sur le lieu de travail de Marina l'aînée et le règlement de comptes commence dès les premiers mots. Leur mère vient de mourir et Audrey rapproche à sa soeur de ne pas l'avoir prévenue à temps. Enfin, c'est ce que l'on découvre au bout d'un long moment. Elles s'engueulent et c'est à celle qui criera le plus fort, se reprochant tout ce que des soeurs peuvent se reprocher dans le rapport aux parents, aux amoureux, le choix d'une profession, la conscience sociale et j'en passe. Je pensais qu'elles allaient se réconcilier mais non.

Si le sujet est intéressant, son traitement fonctionne mal. le texte est écrit, il n'y a donc aucune part à l'improvisation ce qui donne un langage argumenté et maîtrisé qui ne va pas avec la colère.
J'ai une soeur avec qui je m'entends très bien et si nous avons des désaccords jamais il nous arrive de nous crier dessus. Je ne comprends donc pas toute cette haine, ce n'est pas ma conception de la sororité.
Si c'est pour dire la colère du monde, de ce qui nous entoure, on n'a pas besoin de décibels aussi élevés.


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