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EAN : 9782749931494
280 pages
Michel Lafon (12/01/2017)
3.1/5   5 notes
Résumé :


À l'heure où l'information est malmenée plus que jamais, où des opinions plus ou moins fantaisistes s'affrontent dans des débats contradictoires qui achèvent d'égarer le public, un regard scientifique ne peut que nous éclairer.

C'est pourquoi le Pr Raoult a regroupé dans cet ouvrage un certain nombre de ses rubriques. Son objectif : donner aux lecteurs des informations dûment contrôlées sur la santé en général, l'état de la médecine e... >Voir plus
Que lire après Mieux vaut guérir que prédireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai acheté ce livre environ 2 mois avant le début du confinement et on ne parlait pas encore vraiment de coronavirus dans l'actualité… Ce livre est un regroupement de chroniques écrites par le Dr Didier Raoult dans le journal le point de 2013 à 2016. A ce moment précis, ce professeur n'était pas encore connu et j'ai eu la curiosité de lire ce livre en lisant la présentation qui figure au dos : celle d'un scientifique rebelle qui veut rétablir la vérité à contrecourant. Comme j'ai tendance moi-même à avoir un esprit de contradiction avec l'opinion majoritaire et que je suis moi-même scientifique à l'esprit rebelle, je me suis dit que ça pourrait m'intéresser.

De nombreuses semaines passent pendant lesquelles le bouquin attend sur ma pile d'ouvrages à lire. Et puis, voilà que je découvre sa tête dans les médias (vous savez, cette tête de Patrick Sébastien maquillé dans « le grand bluff ») et je me dis : « mais c'est la même tête que sur le livre ! ». du coup, l'ayant entendu en interview, et ne sachant quoi trop penser de cet homme, je me dis que je vais lire ce livre plus tôt que prévu. Résonnance avec l'actualité oblige.

Après lecture, je ne sais toujours pas quoi penser de cet homme. Les articles se succèdent et soufflent le chaud et le froid chez moi.

Je suis parfois enthousiaste en lisant ces idées anti-moutonnières qui confirment ce que j'ai tendance à penser sur de nombreux points. Et ça reste sans doute le sentiment le plus souvent ressenti à la lecture du livre.
Toutefois, certains passages m'ont fortement dérangé en raison des contrevérités qui y figuraient, décrédibilisant pour moi d'autres passages auxquels j'aurais voulu croire mais sur lesquels j'ai, du coup, des doutes.
Je suis convaincu que Didier Raoult a une formation scientifique qui lui a permis d'avoir une autorité reconnue dans la profession. A ses débuts, il devait pratiquer la rigueur des raisonnements et devaient respecter précisément les protocoles définis par ses pairs. Il semble qu'avec le temps, fort de son expérience et de sa notoriété, ce professeur se soit permis de prendre des libertés avec la pratique scientifique rigoureuse (L'état de ses recherches sur l'hydroxychloroquine au moment où il la déclare prématurément comme remède au covid-19 me paraissent parlantes sur ce point). le syndrome d'hubris, ou au moins l'absence d'humilité en sont les raisons les plus probables.
Le professeur Raoult semble souvent victime de ce biais d'analyse qui veut qu'on ait tendance à interpréter les choses (y compris les chiffres) de manière à les voir comme on voudrait qu'elles soient.

Ce n'est pas tant en ce qui concerne l'épidémiologie que je lui fais ce reproche (domaine dans lequel il est clairement expert, même si cela ne l'empêche pas, en tant qu'humain, d'avoir sa propre interprétation des faits) mais en ce qui concerne d'autres sujets, dont je m'estime au moins aussi expert que lui, notamment le réchauffement climatique. Comme un Claude Allègre en son temps, il considère que les scientifiques qui prédisent un réchauffement climatique ont tort. Il ne voit pas, qu'il ne s'agit plus de le prédire mais de constater qu'il est déjà là et que l'homme en est bien responsable !

Le professeur Raoult manque donc de rigueur. Il est quand même dérangeant qu'un homme de son statut, puisse confondre « alcool » et « vin rouge » (lorsqu'il cherche à expliquer le « french paradox ») ou qu'il ose, en étant épidémiologiste, parler d' « épidémie d'obésité » (l'obésité n'est pas considérée comme une maladie contagieuse). de plus, il ne cite que rarement ses sources ce à quoi on est pourtant habitués lorsqu'on est scientifique.

J'ai également été dérangé par sa façon d'aborder les problèmes de gestion financières des hôpitaux qui se résument, pour lui, tel un homme de droite primaire, à expliquer que le privé gère mieux que le public et que dans les hôpitaux publics, les agents travaillent trop peu !!! Peut-être ne se pose t-il pas assez la question de comprendre pourquoi les hôpitaux privés ne gèrent que les maladies les plus rentables et que les hôpitaux publics se retrouvent à traiter les opérations plus couteuses que le privé ne veut pas prendre en charge ! (Un peu comme dans l'éducation d'ailleurs)

Dans ce livre, Raoult s'en prend aux journalistes, aux comités d'éthiques qui sont souvent un frein à la recherche en raison des excès liés au principe de précaution, à la victoire des peurs irraisonnées (terrorisme, épidémies, etc.). Pour lui, les vrais dangers ne sont pas ceux qu'on croit. Je me suis retrouvé dans un grand nombre de ces propos et dans les derniers articles, qui, en s'appuyant sur la science, sont de vrais appels à la tolérance.

La structure du livre étant, la reprise de chroniques publiées dans le point, les articles sont parfois redondants et trop peu approfondis. Toutefois, ils ne laissent pas indifférents, comme l'illustre le grand nombre de citations que j'ai posté ainsi que cette critique, qui touche à sa fin.
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Cet ouvrage regroupe les chroniques de Didier Raoult parus dans le journal le Point entre 2013 à 2017 environ.
On retrouve tous les thèmes chers au désormais célèbre «savant de Marseille», à savoir :

- Son plaidoyer pour les anciennes molécules bon marché et tout aussi efficace que les -nouveaux médicaments coûteux. 
- Sa peur de la peur, son rejet du principe de précaution.
- le climato scepticisme. 
- Pro OGM- Chantre du multiculturalisme et du métissage, ode à Marseille (évidement).
Une «xénôlatrie» qui lui fait trouver toute les vertus à l'immigration
 - Contre les 35 heures.
- Une vision positive de la société qui serait plus sécuritaire, loin du «c'était mieux avant».
Et toujours un orgueil démesuré...
Les sujets sont tellement variés que l'on ne peut pas adhérer à 100% ou rejeter tout en bloc. Didier Raoult à le mérite d'ouvrir des débats, d'inviter à la réflexion.
Alors à vos cerveaux ! prêt ! partez !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Parmi les rencontres que j'ai eu à faire, deux des plus cyniques journalistes avec qui je me suis entretenu se sont moqués de ma naïveté. Le premier, à qui j'avais dit « Il est quand même ennuyeux que vous ne transmettiez pas de l'information éducative et vérifiée », m'a rétorqué que ce qui l’intéressait c'était de vendre des journaux et que chaque journal est une entreprise commerciale. Par exemple, pour Le Provençal (l'ancêtre de La Provence), le meilleur sujet était une victoire de l'OM, qui faisait augmenter les ventes de 25 %. Alors les objectifs pédagogiques...
Le deuxième journaliste, à qui je disais que le côté éphémère de la presse me surprenait et qu'on pouvait voir publié le lendemain l'inverse de ce qui avait été dit la veille, m'a fait remarquer avec beaucoup d'autorité (et un cynisme égal à celui de son confrère) que si cela s'appelait un « journal » c'est parce qu'il exprime la « vérité du jour ». Le lendemain était un autre jour, on oublierait et on passerait à autre chose...
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On l'a appris récemment : l'épidémie d'obésité qui sévit dans le monde a vu sa fréquence augmenter de 3 à 11 % chez les hommes et de 6 à 15 % chez les femmes (NCD-RISC, The Lancet 2 avril 2016). Cette flambée ne s'est pas accompagnée d'une baisse de la longévité. Au contraire, cette dernière a augmenté dans le monde, et ce, quasiment partout, d'une façon parallèle à la prise de poids. Cela montre qu'il faut se méfier des raccourcis et des coïncidences. Ce n'est évidemment pas l'obésité qui a amélioré l'espérance de vie, mais l'enrichissement général de la planète, qui a permis à la fois une surproduction alimentaire et une meilleure prise en charge médicale, en particulier des infections.
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La résurgence de la grippe espagnole tient de la science-fiction. Un discours alimenté par des chercheurs qui, mandatés comme experts, ont intérêt à entretenir la peur. Au nom du principe de précaution poussé à l'extrême, ils terrifient gouvernements, autorités sanitaires nationales et OMS. Ce qui entraîne des dépenses inconsidérées pour des maladies dont le risque n'est pas avéré, et détourne l'attention du monde des vraies épidémies...
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Le classement correspond aux points forts et faibles de notre pays. On retrouve l'excellent niveau de la France en mathématiques, nous avons 6 universités classées sur 100. De même, nous sommes bons en physique (4 sur 100). En revanche, nous peinons en sciences de la vie (1 sur 100). Nous ne sommes pas terribles en médecine (2 sur 100), encore moins en infor- matique (1 sur 100), en économie (1 sur 100) et en chimie (1 sur 100). L'évaluation des champs tre ste mi scientifiques est le reflet des choix stratégiques de la France dans l'enseignement - l'accent mis sur les mathématiques - et dans les équipements - priorité à la physique – depuis des décennies.
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Le cancer est de moins en moins fréquent dans les pays développés et il est de mieux en mieux soigné. Mais la nouvelle est trop bonne pour être largement relayée dans les médias...
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Videos de Didier Raoult (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Raoult
Dimanche 28 mai, une tribune parue dans le Monde a dénoncé l'étude publiée début avril par Didier Raoult, dénonçant l'absence de sanctions à l'encontre de l'infectiologue. L'IHU de Marseille a-t-il souffert de graves dysfonctionnements ou Didier Raoult était-il dans son droit ?
#recherche #didierRaoult #santé ____________ Découvrez tous les invités des Matins de Guillaume Erner ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDroMCMte_GTmH-UaRvUg6aXj ou sur le site https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins
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