Un livre sur l'estime de soi et son rôle dans la guérison de la dépression. Mais je dois dire que ce n'est pas évident au premier abord, il faut le relire pour savoir où l'auteur voulait en venir.
On comprend que le petit ours est en dépression suite à une peine: les enfants ont grandi et ne s'intéressent plus à lui. À cause de cette dépression il va se fermer aux nouvelles relations et trouvera chaque fois un prétexte différent pour ne pas nouer de nouvelle relation.
Ainsi, il se retrouve dans une sorte de cercle vicieux de solitude, souffrant de l'amour qu'il ne reçoit plus, et fermé à de nouvelles formes d'amour, qui lui sont pourtant offertes.
Finalement, c'est grâce à la rivière qu'il va comprendre l'importance de s'aimer d'abord lui même.
Le livre est touchant, mais un peu répétitif. le schéma psychologique dans lequel s'embourbe l'ours est compréhensible mais à une seconde lecture (voire plus), car à la première il a l'air d'un ours agaçant. Mais cette réaction, est peut-être naturelle et bien réelle, au premier abord, on ne voit pas l'autre qui souffre et on a envie de le pousser face à ses incohérences. Ce n'est qu'en prenant le temps de l'écouter qu'on réalise que la souffrance est telle, qu'elle empêche de faire toute chose qui permettrait à l'évidence d'aller mieux.
Alors lire et relire encore et encore ce livre, c'est sans doute faire cette même expérience de découvrir et d'accorder de l'importance à la souffrance de l'autre. Un livre qui donc, ne nous apprend pas tant sur la dépression, mais plutôt sur notre propre regard face à elle.
Mais, surtout pour un livre jeunesse, quelque chose d'un peu trop complexe et subtile à mon avis. J'ai appris sur mon propre regard en le lisant, mais je pense qu'un enfant aurait du mal à en tirer des apprentissages.
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Je n'ai pas été convaincue par le propos (un souci d'interprétation peut-être). Les images sont jolies certes.
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En peu de mots et des dessins saisissants, à travers un personnage animalier à la forte charge nostalgique, Rascal réussit ni plus ni moins à nous parler de la dépression. Et au-delà, à inviter les jeunes lecteurs à bien construire ce qui les fonde, à savoir l'estime de soi... Magique et émouvant.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Je suis parti parce que plus personne ne m’aimait. Les jours où l’on me désignait roi ou tout simplement ours n’étaient que vieux souvenirs. Les nuits où l’on me confiait secrets, joies et chagrins étaient devenues muettes. Le temps des ours était terminé.