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Guillaume Marlière (Traducteur)
EAN : 9782226183811
381 pages
Albin Michel (15/03/2008)
4.08/5   26 notes
Résumé :

En créant le personnage d'Omar Youssef, Matt Rees, journaliste et écrivain à Jérusalem, a rejoint les grands du polar. Son terrain d'enquête : la société palestinienne, sur laquelle Omar Youssef, héros atypique et charismatique, pose un regard passionné et inédit. La qualité de l'intrigue et un sens aigu du suspense ont fait le reste. Après Le Collaborateur de Bethléem, la deuxième enqu... >Voir plus
Que lire après Une enquête d'Omar Youssef : Une tombe à GazaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Les polars font voyager dans des contrées inaccessibles au tourisme ou dans la face sombre de pays dont il ne montre que l'aspect présentable.


D'emblée, dès le premier chapitre, le passage du poste frontière d'Israël à Gaza, est glauque, putride, puant l'urine, sinistre à souhait. Ambiance!
Et cela ne s'arrangera pas, un khamsin rendra l'air irrespirable, étouffant,ce vent de sable durera tout le temps du séjour de Omar Yussef, proviseur du lycée de Bethléem, chargé par l'UNWRA de visiter en compagnie de Magnus Wallender - fonctionnaire suédois - de visiter les établissements scolaires sous le contrôle des Nations Unies.

Un des enseignants est incarcéré après avoir soulevé auprès de ses étudiants un problème de corruption. de cette arrestation arbitraire découleront des conséquences inattendues toutes sanglantes, meurtrières. de l'enquête en milieu scolaire, on débouche sur une guerre de factions d'une violence extrême.

Scènes de violence, fusillades, meurtres, tortures, autopsies.... rien ne sera caché . Âmes sensibles, fermez la liseuse! La corruption et la violence sévissent à tous les niveaux. J'ai même eu des doutes sur les intentions de l'auteur qui fait passer si peu d'empathie pour ses personnages. Est-ce vraiment aussi terrible dans la réalité? Ou plutôt était-ce, parce que le roman se déroule dans une guerre des factions de l'OLP avant que le Hamas n'ait remporté le pouvoir. Plus de débauche de whisky que de bigoterie.

Et pourtant je me suis prise à cette lecture, pour connaître de dénouement d'une intrigue bien ficelée et par sympathie pour ce professeur d'histoire palestinien qui cherche à libérer ses collègues, à découvrir le pot au roses. Peu d'occasions de découvrir la couleur locale, le paysage ou la cuisine gazaouie. Omar Yussef est entraîné dans des actions sanglantes sans avoir le temps de souffler. Quand il se réveille d'un cauchemar c'est pour entendre une fusillade réelle alors qu'il croyait rêver.

Et je me prépare à lire les autres livres de la série dans d'autres aventures palestiniennes puisque Omar Yussef est un héros récurrent.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Omar Youssef, directeur d'une école de filles à Bethléem, Palestinien modéré, se retrouve en quête d'une nouvelle arme de guerre, le Sladin I,objet de la convoitise des diverses factions révolutionnaires palestiniennes. Il est aidé de ses compagnons étrangers, l'un, Cree, James est Ecossais et l'autre, M agnus Wallender est Suédois et enquête au nom de l'ONU dans les écoles.
Ils sont détournés de leur visite d'inspection par la nouvelle de l'arrestation du professeur d'Université Masharawi Ce dernier fait plancher ses étudiants sur le thème de la corruption à l'Université dans laquelle il exerce: des diplômes sont attribués complaisamment à des policiers qui, ainsi nantis, peuvent rapidement obtenir de l'avancement. Il apparaît très vite que le Président de l'université est à la base de ce système.
On a un jour dit à Youssef, affectueusement appelé Abou Ramiz, (le père de Ramiz), qu'à Gaza tous les crimes sont liés. Il va vite le vérifier: enlèvements, tortures, meurtres, viols, tout sert la même cause: la prise de pouvoir d'un groupe sur un autre.
D'entrée, le lecteur est avisé que les sévices, modes d'exécution et tortures décrits dans le roman sont véridiques.
La tension qui découle de faits horribles ici racontés s'adoucit lors de moments plus humains, presque intimes et drôles (les tentations érotiques d'Omar Youssef, confrontées à sa fidélité à son épouse), lors de passages où la méfiance et la dureté laissent la place à des moments chaleureux d'amitié et de convivialité. le pays, avec ses paysages, ses coutumes (manifestement ignorées des deux "étrangers" qui se trouvent mêlés aux événements), ses brefs passages de femmes, toutes attachantes et esquissées avec ce qu'il faut de précision pour être vivantes, le pays, la Palestine, se révèle une et multiple, redoutable et attirante, passionnante et déconcertante.
L'aspect policier du livre n'est finalement qu'un prétexte à jouir de la découverte de ce pays.
Un beau roman qu'on a du mal à quitter et une fois la dernière page tournée, qu'on a du mal à oublier.
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Très bon roman sur Gaza, à mi-chemin entre le policier et le thriller. L'effroyable réalité de ce qui se passe dans ce pays -une guerre fratricide entre palestiniens- est décrite avec minutie. On découvre la réalité de terrain avec le policier qui mène son enquête, entre enlèvements et attentats, et on ne s'ennuie pas une seconde. Mieux vaut la découvrir en livre qu'en réalité.
Le grand vainqueur de l'histoire (à peine évoqué de ci de là du reste) ?
Israël, bien sûr. Mais à quel prix... Et pour combien de temps ? :
"Un autre caillou percuta le pavillon de la jeep. le visage de l'enfant, brun, doré et potelé, exprima sa fierté et son ressentiment. Il était campé sur le toit, les jambes écartées. Il entraîne son bras pour les batailles à venir, songea Omar Youssef."

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Après ʺ le collaborateur de Béthléem ʺ voici, du même auteur, une nouvelle aventure de son personnage, un professeur d'histoire palestinien d'une école de l'ONU dans les territoires occupés. Cette fois l'histoire se passe à Gaza, où le professeur de Béthléem est invité à participer à une inspection. Comme dans le livre précédent, l'auteur nous offre une vue très instructive, de l'intérieur, des organisations politiques, administratives, militaires et paramilitaires des territoires sous autorité palestinienne (l'histoire de Gaza se passe visiblement avant la prise brutale et violente du pouvoir par le Hamas, mais on voit bien que la dite ʺ autorité palestinienne ʺ ne maîtrise plus grand chose). La violence inter-palestinienne (et les israéliens apparaissent, dans le livre, plutôt comme des personnages de légende dont l'existence lointaine sert de prétexte aux jeux de pouvoir palestiniens) est partout, on devine vaguement une opinion publique adulte terrorisée pleine de haine rentrée et non dite vis à vis des dirigeants corrompus, et des jeunes gens fanatisés dans une haine vis à vis de l'étranger qu'ils ne cherchent même pas à comprendre.
Une histoire fascinante qui plonge le lecteur dans un milieu dont il entend parler dans la presse en des termes bien convenus!
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Omar Youssef, historien, professeur et directeur d'un lycée des Nations Unies à Bethléem, se rend à Gaza en compagnie de son patron de l'ONU, Magnus Wallender, Suédois. Ils sont rejoints par James Cree, officier de l'ONU, chargé de la sécurité pour Gaza. Ils vont mener une enquête sur l'arrestation d'un de leurs professeurs, ce ne sera que le début d'une terrible et mortelle équipée dans un Gaza où la mort est un fait quotidien.
A l'inverse des romans, en général, celui-ci débute par la mise en garde citée ci-après :
Tous les crimes relatés dans ce livre s'inspirent
de faits réels survenus à Gaza.
Si les identités et certains détails ont été modifiés,
les tueurs ont tué ainsi
et c'est ainsi que les victimes sont mortes.
L'auteur Matt Rees, journaliste et écrivain à Jérusalem a rejoint les grands écrivains du polar.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Omar Youssef posa sa main au sommet de la pierre tombale. Elle avait été abrasée jusqu'à avoir la consistance du papier de verre après quatre-vingt-dix ans de tempête de sable telle que celle qui soufflait contre la haie en ce moment même. "L'homme, par son inhumanité envers l'homme, condamne des myriades innombrables à gémir, cita-t-il.
- L'homme est né pour gémir, Robert Burns. Je croyais que vous n'étiez qu'un professeur d'histoire, Abou Ramiz.
- Parfois, ce que devraient dire les historiens est mieux énoncé par les écrivains et les poètes."
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Le chef des Brigades Saladin leva les mains devant lui en haussant les épaules. "Ceux qui meurent pour la résistance iront au Paradis. Ceux que nous éliminerons iront en Enfer."
Je ne crois par au Paradis, songea Omar Youssef. Il observa les ténèbres terreuses. Ils passaient devant la partie de Rafah à moitié détruite : les murs vérolés d'impacts de balle, lacérés, déchiquetés par les obus des chars d'assaut. Et l'Enfer est là, devant moi.
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"Vous êtes un homme d'histoire, Abou Ramiz, commença Cree. Savez-vous où nous nous trouvons ?
-Dans un cimetière militaire britannique.
-Absolument. Et de la Première Guerre mondiale. Le consulat britannique rémunère monsieur Jouda pour qu'il l'entretienne. Charmant, non ?
-Franchement, c'est le seul endroit de la bande de Gaza que je qualifierai de charmant. Je n'ai même plus l'impression d'être à Gaza.
-Exact. Apparemment, ici, il faut être mort pour jouir d'un peu de paix, dit Cree, amer, les yeux dans le lointain.
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"Les évènements que nous avons vécu avec James cette semaine m'ont appris que les Occidentaux tels que moi ont souvent une représentation très simpliste de ce qui est bien ou ne l'est pas au Moyen-Orient. Nous pensons que le bien doit triompher du mal, mais nous soutenons le mauvais cheval quand c'est plus pratique. James ne l'a jamais accepté parce qu'il était profondément attaché à cette terre et à son peuple. Je me souviendrai toujours de lui, ici, dans sa tombe à Gaza."
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Des coups de feu : c'est le bruit que font les Palestiniens endeuillés, persifla le policier en donnant un coup sur l'épaule de Wallender. Evidemment, si vous êtes invité à un mariage, vous entendrez le même bruit tout au long des festivités. Les fusillades sont la musique des Palestiniens.
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Videos de Matt Rees (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matt Rees
Interview du romancier Matt Rees pour "Une tombe à Gaza" (Albin Michel) (1/3)
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